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MMP présente
La Maison des Traces

Banlieue parisienne.  

 

Raymond Laroque (Barry King) est surpris. Deux années qu'il loue cette grande maison dans le sud du 9-3 avec ses filles en fin d'études Francine (Lou Courtenay) et Lila (Tara Alfhild) et voilà qu'un vilain hiver pluvieux et froid a laissé de larges trainées humides à travers les murs porteurs bi-centenaires.  

 

Armé de son pot de peinture, il avait commencé à traiter la chose (pas question pour lui d'investir dans un matériel hydrofuge, c'est le boulot du propriétaire) il y a quelques mois. Mais impossible de venir à bout de ces fichues tâches. Pire : plus vite il les recouvre, plus vite elles semblent revenir… Résigné, il en parle au propriétaire. En accord avec celui-ci, Raymond commence à prendre des photos afin de faire marcher l'assurance "dégâts des eaux". Au bout d'un mois, il se décide à transférer ses images de son appareil à son PC.  

 

Sa curiosité créative s'active soudain : puisqu'il dispose d'images identiques prises tous les jours, pourquoi ne ferait-il pas un petit montage vidéo "image par image accéléré" comme on en voit dans les documentaires sur la flore ? L'avantage étant que ça leur donnera une idée de la propagation de l'humidité, ils pourront mieux traiter le problème.  

Et ça lui fera un exercice sur la machine offerte par Francine pour sa retraite : depuis le divorce (son ex ayant récupéré la demeure familiale), il s'ennuie un peu.  

 

Tandis que les filles vont potasser à la Fac (l'une prépare une thèse en science-éco et la seconde un doctorat en droit - et lui qui n'avait jamais eu qu'un CAP pour rentrer dans la fonction publique...), il démarre son montage.  

Fichue interface mal foutue et pas ergonomique : "Ray" n'est pas vraiment de cette génération d'icônes bariolées. Lui, c'était le DOS et les lignes de commande. Il ne s'économise donc pas à la tâche.  

 

La "tâche"… Voilà qui est amusant se dit-il. Avant de noter devant son écran que l'humidité suit un motif. Le plus singulier, c'est la répétition de ce motif quelle que soit la pièce. Il lui paraît saugrenu que les traces se composent quasiment à l'identique sur chacun des murs touchés.  

Il n'avait jamais noté ça.  

Pour s'en convaincre, il retourne dans sa chambre, son numérique sous le bras. Sur place, il prend un peu de recul. On dirait… on dirait que…  

"- Je suis là !" Raymond sursaute.  

 

Lila était rentrée plus tôt qu'à son habitude, Francine ayant rencard avec son "bon ami" Claude (Jonathan Easdale), elle avait pris les transports en commun. La jeune femme pose ses affaires, chipe une banane sur la coupe à fruits de la table de la cuisine, monte à l'étage pour trouver son père interdit devant une des tapisseries rongées par les remontées capillaires.  

"- Ah, je l'avais pas vue celle-là : tu as vu, là ? - on dirait une main…"  

Oui, c'était bien une main, comme si quelqu'un exerçait une pression pour sortir du mur. C'était un phénomène jamais observé, à la fois fascinant mais surtout effrayant.  

 

Raymond posa sa main sur la tapisserie. Elle correspondait à l'autre. Lila avait perdu son sourire et faisait de gros yeux. Il se retourna :  

"- Claude, il est bien dans l'immobilier ? Tu crois qu'il pourrait faire une recherche sur le passé de la maison ?  

- Tu devrais demander à la proprio d'abord, non ?" Mais sa fille savait parfaitement où il voulait en venir : la famille avait compté pas mal de médiums du côté paternel et Raymond ressentait parfois de drôles de sensations. L'impression que leur propre présence déclenchait des événements latents. Raymond n'était pas branché occultisme, et aucune des filles non plus : ce qu'il voulait, c'était une preuve qu'ils n'avaient rien à voir avec tout ça.  

Ce que la taille de cette trace en forme de main contredisait visiblement.  

 

En soirée, Raymond et les filles jetèrent un oeil sur les autres chambres.  

Chez Lila également, une trace de main. Qui lui correspondait.  

Francine n'avait pas été épargnée. Pire : il y avait deux traces, dont une qui ne correspondait pas à l'un d'eux. Une main d'homme, peut-être...  

Dans tous les cas, une main droite. Ils étaient tous droitiers.  

Le lendemain, "Fran" demanda à voir son ami d'urgence tandis que Lila commençait à consulter les Petites Annonces locatives sur Paris et que Raymond se décidait enfin à parler de l'étrange phénomène à la propriétaire, une dame de 94 ans qui avait vécu pendant 35 ans dans leur maison et qui aujourd'hui résidait dans une petite maison de plain-pied à deux pas d'ici...  

 

(Script original)

Scénario : (3 commentaires)
une série B fantastique de Valeria Weiner

Barry King

Lou Courtenay

Jonathan Easdale

Tara Alfhild
Musique par Vincent Danna
Sorti le 28 février 2020 (Semaine 791)
Entrées : 21 626 535
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