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MMP présente
La Larve est amorphe Ose

En face de la Biliothèque François Mitterrand, Illyssa (Linda Quinlan) attend son Maitre de Thèse (Nathan Lai). Il fait beau, les oiseaux chantent, Paris est une ville splendide en cette saison.  

Enfin il arrive. Martin, chemise ouverte, grand sourire et pantalon en lin, iPad au bras. Ils s'embrassent tendrement. Martin est philosophe, sa passion, sa raison de vivre.  

"- Le ciel est beau aujourd'hui.  

- Où va la mer ?"  

 

Bras dessus-bras dessous, ils remontent les boulevards, autour d'eux l'air semble électrisé. Martin demande son chemin aux personnels municipaux membres de la diversité, passent devant un établissement solidaire sur le fronton duquel on peut lire "Solidarité et régularisation avec nos frères africains". Martin s'arrête un instant, discute avec le propriétaire : demain, un lâcher de ballons et une grande fête de quartier est organisée pour dénoncer la politique du Ministère de l'Intérieur. Des ballons contre les CRS. Le philosophe écoute son interlocuteur, plissant ses beaux yeux bleus aux moments opportuns. Il frotte sa barbe rebelle finement taillée de l'air de celui qui s'intéresse aux propos de son interlocuteur. "Comme il est beau quand il est sérieux" se dit Ilyssa, transie d'amour.  

 

C'est vrai que Martin est déjà marié. Mais sa femme, une femme aimante membre d'un bon parti, n'est jamais présente pour lui. Leurs liens se sont distendus avec le temps - c'est , le drame. Illyssa n'aura jamais le culot de vouloir remplacer cette personnalité si remarquable, mais peut-être trouve-t'il avec elle, timide étudiante à lunettes promise à l'Education Nationale, un peu de réconfort. Ils n'en parlent jamais, ni avant ni pendant ni après.  

 

Ils reprennent leur route. Soudain, ils s'arrêtent au milieu de la rue et se mettent à disserter sur le bonheur des employés de la voirie :  

"- Tu vois ma chérie, le détritus ne ment pas, c'est tout le paradigme de notre société qui se déverse là.  

- Oui, les poubelleurs sont les sociologues modernes."  

Il la regarde du coin de l'oeil et sourit : elle est douée. Elle ira loin.  

 

Ils rentrent dans le bel appartement du philosophe, modeste 200 mètres carrés au coeur de la Capitale. Là, il la déshabille et ils font l'amour au ralenti - ils se retrouvent dans les fruits de la passion passionnée.  

 

Nue, elle déambule désormais dans l'appartement, parcourt - toujours au ralenti - de la main les cadres photographiques disposés ça et là : Martin et le Président de l'Université, Martin et des théâtreux crasseux à Avignon, Martin aux USA, Martin et sa femme avec la candidate socialiste, Martin et un ancien président des années 80, Martin et un éditeur, Martin et le frère Castro... Quelle révolutionnaire, cet homme. Quelle fougue.  

Martin et ses enfants, finalement. Elle prend la photo, la regarde. Quelle belle génération de futurs philosophes il nous prépare...  

 

Il est resté sur le lit, nu et transpirant, jamais indécent. Il se met en tailleur, s'allume une cigarette et regarde par l'immense baie vitrée la vue du Sacré-Coeur qui s'offre à eux. Elle s'assied à ses côtés. Comme ils sont beaux se dit-elle, se rappelant cette image de John Lennon et Yoko Ono à poil au lit. Un peu comme eux...  

 

"- La Mer retourne à son berceau.  

- Où va le ciel ?"  

 

(Script original, mon cerveau j'ai maaaaaal !)  

Film présenté dans le cadre du FestiConcours.

Scénario : (2 commentaires)
une série Z dramatique (philosophico-nanar franchouille) de Lindsay Kristian

Nathan Lai

Linda Quinlan
Musique par Albin Bowie
Sorti le 08 mars 2019 (Semaine 740)
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