Salt Lake City, Utah - USA, à la fin des années 80.  

La famille Renzfield, c'est quelque chose : Maman Polly Renzfield (Polly Hemmings), honnête femme au foyer, élève ses six enfants pendant que Papa Chuck Renzfield (Barry Tudyk) vend des voitures à la population banlieusarde de la capitale mormone. Les Renzfield sont protestants et insérés socialement dans la communauté et leur quartier, respectés et appréciés.  

Leur seul souci, c'est l'ainé, Brad (Alan Tager), ado boutonneux qui tient à ce que tout le monde l'appelle Axel. "Axel", comme Axl Rose, chanteur de son combo favori les Guns'n'Roses. D'ailleurs, Brad/"Axel" s'écoute le LP Appetite For Destruction en boucle dans sa chambre, ce qui réveille sans cesse les plus jeunes enfants de la fratrie dans leur sieste.  

Brad a du reste "squatté" la chaine Hi-Fi de son père (avec la difficile autorisation de ce dernier) et l'a installée dans son antre tapissé de posters de Motorhead, Saxon, Van Halen, AC/DC et Alice Cooper.  

L'ambiance est plutôt électrique durant les repas de famille où le jeune homme détonne par son accoutrement, totale imitation des tenues de son idole (et plus généralement d'un chanteur de heavy-metal). Brad n'est pas musicien lui-même mais c'est son look, son style qu'il croit unique. Si les jeunes blacks du coin le traitent de "tapette" - eux sont plutôt dans le genre rappers paramilitaires clônes de leurs idoles de Public Enemy - il s'en fiche : ce qu'il voudrait c'est voir son groupe live sur scène, enfin, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. Il aurait l'impression d'avoir gâché sa vie sinon.  

Mauvais élève, Brad/"Axel" sait que son père souhaite l'intégrer dans la concession automobile familiale à terme - quelque part, une partie de son avenir est assuré, à une seule condition : ses parents désirent aussi qu'il passe deux ans dans l'Armée. Lui se voit mal répondre à un sergent-instructeur, le crâne rasé, identique aux autres, bons petits soldats décérébrés. Dans un grognement, il a répondu ce jour-là à sa mère qu'il y réfléchirait.  

Cet été, la tournée des "Guns" évite Salt Lake City (pas de sexe, pas de bières, un service d'ordre pléthorique : cette ville est une caserne pense leur organisateur) et va jouer au Kenner's Club de Denver… à plus de 500 miles d'ici.  

Ce même été, un hasard heureux (même si dans ce cas il n'y a jamais de hasard mais plutôt du talent) va récompenser son père, élu "Meilleur Vendeur de la Décennie en Utah" de la marque automobile pour lequel il travaille. Sa récompense et son prix, il doit les recevoir à Denver - la semaine du passage des GNR en ville ! Bien évidemment, le concessionnaire verra tous ses frais de transports payés par le constructeur et sera logé gratuitement, lui et sa famille, dans un des plus beaux resorts de la ville.  

C'est donc la fête chez les Renzfield, même Brad se laisse aller à l'enthousiasme (bizarrement communicatif, lui qui est si peu intégré habituellement aux affaires de ses parents). "Axel" a bien évidemment compris l'opportunité qui se présentait à lui.  

Reste que si la famille va prendre un "break" d'une semaine dans un territoire qu'elle ne connaît pas, cela ne signifie nullement un relâchement de la vigilance maternelle. L'inconnu et le frisson de l'étranger, elle pense que son fils y sera particulièrement sensible : femme de tête, Polly va donc tout faire pour "tenir" Brad à l'écart des tentations et l'encadrer… même si cela implique de quasiment le fliquer et d'envoyer sa "petite armée" en espionnage.  

Les ennuis du jeune homme ne font donc que commencer… Cette aventure sera pour lui l'occasion de tenter de se libérer du cocon, de mûrir au contact d'une fanatique absolue des Gun's (Sophia Banks), et pour ses parents de comprendre les limites de leur rôle et la distance nécessaire à l'épanouissement de la personnalité de leurs enfants.  

(Script original)