Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

MMP présente
Dead Plan

3 135 AD, dans la Ceinture d'Orion.  

 

Le navire spatial "Imarina 2" faisait route vers la Terre depuis bientôt cinquante-trois jours à la vitesse théorique de 60 années-lumière/cycle ; une certaine fatigue commençait à poindre chez l'Amiral Cortez (Hubert Dupontal) malgré ses neurostimulateurs. A 135 ans passés, il était temps pour lui de prendre une retraite bien méritée, mais ce n'était ni sa dernière mission ni la veille de partir.  

L' "Imarina 2" était un vaisseau commercial à bout de souffle et aux installations spartiates - les navires modernes allaient beaucoup plus vite de nos jours : 60 années terriennes passées au service de l'Humanité et de sa quête effrénée de nouvelles ressources et il serait reconverti en hôtel bas-de-gamme.  

 

La compagnie ZanZeveno, qui avait fait l'acquisition du vaisseau et de son équipage il y a trente ans, était une "corpo" familiale. Avec 125 000 employés, on pouvait même ajouter "petite PME intergalactique", mais Cortez appréciait ça : la paye n'était pas formidable mais ZanZeveno assurait à ses employés un plan-retraite décent et des conditions de travail plutôt au-dessus du panier. Bientôt, tout cela ne serait plus qu'un heureux souvenir : il cultiverait ses plants de cannabis dans la troposphère de Neptune, comme il l'avait promis à feu-Madga, son épouse. Plus que cinq ans à tirer.  

 

Pour cette mission, il serait relevé dans une semaine par le Vice-Amiral Simone (Victoria Attree) qui prendrait sa place pendant le restant du voyage, 60 petits autres jours tranquilles avec un nouvel équipage frais et dispo. Cortez et les siens iraient alors reposer leurs corps fourbus en "sommeil luminique" pendant deux mois.  

 

Cent-vingt jours de voyage : sept-mille deux-cents années-lumières, 68 400 000 milliards de kilomètres - la routine. La distance astronomique qui les séparait de notre petite planète bleue était désormais bien balisée et ZanZeveno faisait toujours en sorte qu'ils ne s'éloignent jamais des itinéraires commerciaux standards.  

Restait l'espace et sa beauté dont on ne parvenait jamais à totalement se lasser… L'Homme n'avait jamais exploré qu'1,5% de "sa" galaxie. Environ 1 300 ans après avoir foulé le sol de son satellite lunaire, il était toujours aussi aveugle des choses qui l'entouraient.  

 

En un millénaire, il avait pourtant répondu à la question de son statut dans l'univers : non, il n'en était pas l'unique espèce pensante. Parmi les 50 milliards de trillions d'étoiles désormais référencées, il s'était trouvé de la vie pour accueillir les premiers colons, à deux pas de chez eux.  

 

L'humain avait alors fait ce dont il avait le mieux l'habitude : exterminé ce qui lui avait résisté et assimilé le reste. Trois races intelligentes avaient été rencontrées. Trois races qui avaient eu le malheur de ne pas disposer d'un armement aussi sophistiqué que celui des forces du CEU, nouveau Consortium Economique Universel qui avait remplacé depuis des siècles l'idée d'état-nation.  

L'Humain s'était ainsi créé son petit pré carré. Les trois races avaient survécu à travers lui. D'autres n'avaient pas eu cette chance. Celle de Ripula 236 qu'ils avaient quitté il y a bientôt deux mois par exemple.  

 

Un peuple humanoïde chaleureux, intellectuel et philosophe qui avait compris et accueilli l'homme, pactisé avec lui… et qui avait quand même disparu.  

On avait pourtant jamais levé la main sur les autochtones de Ripula : un simple picornavirus avait eu raison d'une civilisation deux fois millénaire. Un rhume les avait fait disparaître de la surface de leur planète. Un demi-milliard d'individus, parmi lesquels de grands esprits, effacés en quelques semaines avant même qu'ils aient pu comprendre pourquoi. Une tragédie dans tous les sens du terme.  

 

Si nombre d'intellectuels terriens avaient pleuré cette perte, notre esprit cartésien avait vite repris le dessus : Ripula recelait d'insoupçonnables richesses côté métaux rares. Dix mois d'une petite guerre inter-corporate et 5 000 morts plus tard, une concession de 250 ans était concédée à RigtaFranka, société minière qui sous-traitait ses transports à ZanZeveno. C'est là qu'intervenait l'Imarina 2 et Cortez.  

 

Le Second de l'Imarina 2 était une androïde surnommée Marina (Elizabetta Torrez). Ce cyborg à visage humain était en permanence cablé sur l'interface du vaisseau et pouvait prévenir tout problème. Marina était le vaisseau. Infatigable bras droit, son caractère était à l'image des créateurs du navire : froid, spartiate, fonctionnel. Sa technologie avait été éprouvée. Elle connaissait la fin du plan de carrière de l'Imarina et se projetait parfois, plaisantant maladroitement avec Cortez des prochains "clients de l'hôtel". Des tentatives qui étonnaient l'Amiral. Ces deux-là se fréquentaient depuis bientôt 20 ans et même s'il savait que l'androïde était à jamais dénué de sentiment, le vieux gradé ne pouvait s'empêcher d'avoir un zeste d'affection pour ce "grille-pain", à l'image de son vaisseau.  

A ses côtés, on trouvait le Commandant de bord, Millius (Ronald Mirren), attaché au bon déroulement du voyage auprès des humains présents.  

 

Car si le gigantesque Imarina 2 transportait - et c'était là sa finalité première - une cargaison de plusieurs millions de tonnes de minerai précieux de Ripula, il ramenait aussi 'à la maison' 1 200 honnêtes prolétaires mineurs - principalement des femmes qui n'avaient qu'une seule envie : revoir leurs marmots et profiter un peu de la vie. Millena Brasalic (Sarah Walton) était leur représentante syndicale. Une forte-tête à la pointe des conflits sociaux et du statut des femmes qui avaient du remplacer les hommes dans certaines tâches.  

Ah qu'il était difficile d'être un mâle dans cette civilisation qui avait vu les voyages dans l'espace littéralement les stériliser. Le sexe dit "faible" avait tenu là une revanche payée cash par les machos, restés sur Terre élever les enfants.  

 

La plupart des ouvrières avaient été mises en sommeil mais nombre d'entre elles ne supportaient pas le traitement d'hyperstase avaient décidé de rester en veille. Brasalic avait exigé qu'on leur délègue des tâches à exécuter, l'inaction pouvant entraîner "le vice et l'ennui". Millius avait eu beaucoup de mal avec elles.  

 

Le personnel de RigtaFranka comprenait également nombre de scientifiques, une équipe dirigée par Elo Dye (Laura Hess), androïde beaucoup plus perfectionnée que Marina dont les programmes incluaient la simulation de sentiments et de compassion.  

Dye était justement en train de simuler le sommeil quand elle recevait un visio-appel de Kal Meernul (Sean Krumholtz), chef d'équipe minier et planétologue biologiste spécialiste du vivant.  

"- Il faudrait que vous veniez voir ça."  

Quelques instants plus tard, la simulation de jeune femme était en route.  

 

Marina avait toqué à la porte des quartiers l'Amiral. Il détestait qu'on le réveille pendant son quart de repos : il mettrait plus de temps à se lever mais serait moins grognon que si elle l'avait appelé en visio - chose qu'il haïssait plus que tout. Elle avait besoin d'un supérieur au meilleur de sa forme.  

"- Qu'est-ce que vous dites ?!?"  

Cortez venait de hurler. Les informations divulguées par Kal Meernul étaient dramatiques.  

 

Autour de la table de briefing se tenaient Brasalic, Dye, Meernul de même que Millius. Cortez ne tenait plus assis, il s'était levé et faisait le tour de la salle de réunion. Marina observait son patron, debout dans un angle de mur face à la porte.  

"- Vous êtes SÛR de ce que vous avancez ?  

- J'ai refait les tests - j'ai eu du mal à y croire moi-même."  

En creusant les strates de Ripula 236 à des profondeurs inédites, les ouvrières avaient été contaminées par une bactérie jusqu'alors inconnue. Une contamination qui avait été révélée par les tests sanguins réalisés sur place mais dont les résultats avaient inexplicablement tardé - et pour cause…  

 

"- L'ordinateur a eu du mal à me sortir quelque chose de concret, il était complètement largué. Cette histoire ressemble à une blague de mauvais goût après ce qui s'est passé entre le peuple de cette planète et le rhinovirus Terrien...". Brasalic foudroya son analyste du regard.  

Le pire continua Meernul, était que si la bactérie ne s'était pas - encore - développée chez ceux qui étaient encore éveillés, le scientifique ignorait tout de son impact sur leurs collègues endormies. Le mieux était peut-être d'en sortir quelques-unes de leur état afin de procéder à des analyses.  

"- Si qui que ce soit ici est porteur d'une bacille exo-planétaire non analysée, ils ne nous laisseront jamais rentrer."  

L'Amiral Cortez se tourna vers Marina - le cyborg attendait ses prochaines instructions :  

"- Procédez au réveil du Vice-Amiral Simone et de l'ensemble de son équipage. Nous passons dès maintenant en code Rouge. Elle va faire la gueule d'avoir une semaine d'avance mais je veux tout le personnel disponible éveillé et en bonne santé."  

 

Dye et Marina s'éclipsèrent alors pour échanger quelques données : les analyses préliminaires sur les individus en hyperstase ne concluaient à rien de préoccupant. Dans tous les cas, et en l'absence de résultats, les deux "femmes" se mirent d'accord pour mettre le vaisseau en quarantaine dès son arrivée dans le système solaire terrien. Chacun ensuite retourna dans ses appartements prévenir sa compagnie respective.  

En passant devant le logement du Chef de la Sécurité de l'Amiral Wyctor Lazarus (Edmonde Bouchavin), elle la réveilla et l'informa de la situation.  

"- P#@*^%, Cortez comptait me prévenir quand ?"  

Puis Marina bifurqua vers la salle des télécommunications, rédigea un mémo en une dizaine de secondes, l'expédia (ils en prendraient connaissance dans 10 jours) et lança la procédure de réveil de Simone et son équipe.  

 

"- Vous avez intérêt à m'avoir réveillée pour une bonne raison !"  

La sortie de l'hyperstase ne rendait pas aimable. Le Vice-Amiral Simone était donc en rogne. Après l'avoir informé de la situation, on décida de procéder au réveil d'une première tranche de mineurs.  

 

Les caissons se dépressurisèrent d'un seul coup - c'était toujours une scène assez fantomatique avec la brume de condensation qui s'élevait de chacun des sas et le gémissement des rêveurs violemment sortis du sommeil. Des formes chancelantes commencèrent à apparaître.  

 

La technologie d'hyperstase - ou hypersommeil pour voyages au long cours - avait été découverte en même temps que le voyage hyper-luminique, héritages technologiques d'une civilisation disparue dont l'Homme avait découvert les restes dans les entrailles de Mars il y a quatre-cents ans. On avait mis cinquante ans pour comprendre ces technologies, cinquante autres années pour les maîtriser et les améliorer mais aujourd'hui, elles composaient la clé de voûte de la conquête des étoiles. Les humains en étaient-ils dignes ? Leur pragmatisme leur faisait dire que oui.  

 

La première à totalement reprendre son équilibre se nommait Severina Palantir (Demetra Staite), jeune géologue dont il s'agissait de la première expédition au-delà du système solaire. Elle leur afficha un grand sourire.  

"- Woah, j'ai des fraises dans la bouche, ça l'avait pas fait à l'aller !"  

D'autres éveillées s'étonnèrent d'un comité d'accueil aussi tendu. Certains membres du personnel de sécurité avaient sorti des armes de poing qu'ils affichaient ostensiblement. On leur demanda de rester à leur place et de ne plus bouger.  

 

Kal Meernul s'avança vers elles avec un "drône-ADN", petit engin volant et mobile qui permettait des analyses de sang "à la volée". Le drone se plaça derrière chaque femme et leur préleva une infinitésimale quantité de sang. L'analyse démarra aussitôt.  

"99% données initiales identiques". Tout le monde souffla : cela signifiait que tout irait bien, le dernier pour-cent d'analyse complémentaire devant s'effectuer en laboratoire.  

Palantir s'étonna : "- Quoi, on est pas arrivées ?!"  

 

La centaine de mineurs fut accompagnée au mess où on les régala et informa de la situation : c'était une procédure d'urgence dont on se passa bien de préciser la nature exacte. On les informa qu'un délai de 72H00 était indispensable au corps entre deux phases d'hyperstase : elles avaient trois jours à tuer devant elles.  

 

Cortez descendit le niveau d'alerte du Rouge à l'Orange. Ni Dye ni Marina ne baissèrent leur vigilance. Ce type de comportement était naturellement intégré dans leurs routines pour éviter un relâchement de la discipline face à un danger latent. L'Intelligence Artificielle de Dye en particulier, plus perfectionnée, lui intimait de continuer à se tenir sur ses gardes et à surveiller celles qui venaient de se réveiller.  

 

Les deux jours suivants se passèrent normalement. Le 1% d'analyse effectué sur le panel réveillé de force ne donna rien : à peine le Dr Kottle (Mickael Johnson) constata-t'il la présence d'un monocytogène de type bénin sur certains. Peut-être en rapport avec la nourriture indigène avalée sur Ripula 236. Une crise de foie, au pire.  

Au soir du troisième jour, on releva des faits inédits : un jeune cadre (car c'était un mâle) du nom de Churchill (Weston Erotas) devait être admis en service de réanimation après s'être pris une cuite avec quelques amies. Il y recevait des soins d'urgence mais on ne comprenait pas se qui se passait : l'organisme semblait s'effondrer de lui-même et le système nerveux central se désagréger.  

Appelé en urgence, Kottle releva immédiatement la présence dans le sang d'une bactérie intracellulaire inconnue mais probablement issue du monocytogène repéré. Les mains moites, il prit son intercom :  

"- Passez-moi le Commandement.  

- Je suis là…" L'Amiral venait de rentrer dans la petite salle d'opération tandis que Churchill agonisait en multipliant les spasmes, ceinturé par le personnel : Marina, câblée sur tous les appareils, avait relevé l'agitation, les conclusions de Kottle, et prévenu la voie hiérarchique.  

 

"- Qu'est-ce qui se passe ? Ils sont malades ou pas ?  

- Je ne sais pas, c'est inédit : comme si une bactérie extra-terrestre avait trouvé dans notre atmosphère les conditions idéales à son développement après le froid de l'hyperstase...  

- Vous voulez dire que Churchill serait pas ici si on l'avait PAS réveillé ?  

- Je ne sais pas - d'ailleurs, c'est peut-être un cas isolé : parmi les mineurs qui ont fait le voyage hors de l'hyperstase, on a jamais relevé ce type de cas et..."  

Un cri venait d'interrompre la conversation.  

 

Une des infirmières se tenait le cou, ensanglantée, la veine jugulaire visiblement arrachée. Kottle se précipita sur elle tandis que ses assistants restés autour de Churchill se précipitaient vers le sas, laissant l'Amiral face à …  

L'ancien employé de RigtaFranka aboyait, d'une voix rauque, les cordes vocales altérées, toujours vaguement attaché à la table d'opération. Au premier abord, on aurait pensé que ses yeux s'étaient révulsés mais Cortez remarqua qu'il avaient pris une teinte laiteuse. Le visage en sang - c'était le sang de l'infirmière mais également le sien. Il avait littéralement craché ses poumons.  

Il se tourna vers Kottle tandis que l'androïde Elo Dye venait de rentrer discrètement dans la pièce.  

"- Vous avez une explication pour ça ?"  

Kottle essayait désespérément d'arrêter l'hémorragie mais c'était impossible. La jeune femme venait de rendre son dernier soupir, presque dans ses bras, une plaie purulente à la base du cou. Et qui continuait de croitre.  

 

Le médecin se releva, encore sous le choc, jetant un regard lugubre à Cortez.  

"Je... Ne… Sais pas. Nous ne savons pas tout - et tellement peu de choses… Même sur ces voyages hyper-luminiques, sur ses effets à long terme qu'ils peuvent opérer chez nous… Je n'ai pas signé pour ça, patron."  

Il regarda en guise d'adieu une dernière fois le cadavre de la pauvre assistante : elle non plus n'avait pas signé pour ça. Cependant, il serra le bras de l'Amiral très fort en le voyant se relever.  

 

Dye venait de prendre une scie-charrière sur un établi - d'un coup de pied parfaitement ajusté, elle envoya l'ex-infirmière valser à l'autre bout de la pièce et entreprit de lui découper consciencieusement le crâne au niveau des yeux.  

Ce qui avait été Churchill était devenu fou en voyant cela. Il commençait à se déchirer le poignet afin de se libérer de la table quand on entendit une détonation. Un trou au milieu du front, il retomba comme une brique. Dye avait également rendu l'ex-infirmière au silence.  

Wyctor Lazarus était entrée dans la pièce et n'avait pas attendu l'accord de son Amiral pour en finir avec ce monstre.  

 

Kottle partit vomir. Cortez, lui, ne s'était pas départi de son flegme : l'espace, c'était ça - le danger et l'inconnu. Les paroles de Kottle résonnaient en lui : que savait-on effectivement ?  

Et c'était dans son programme à Dye, de découper les gens comme ça ?  

 

Ailleurs dans le vaisseau, Severina Palantir venait de vomir son dîner dans les toilettes du réfectoire, perdant au passage ses molaires. Elle tenait sa bouche dans ses mains - la douleur était atroce : de nouvelles dents étaient en train de déchirer ses gencives. Elle voulait pleurer mais ses yeux ne connaissaient plus le goût des larmes et ses pupilles se dilataient… Elle sortit des WC en courant, se précipita dans le dortoir tandis qu'autour d'elle, ses collègues fêtaient leur retour à l'hyperstase prévu demain.  

 

Le dortoir était désert à cette heure. Arriver à son lit fut un chemin de croix - elle recommença à vomir, mais ce n'était plus de la nourriture. Elle tomba à genoux, ses jambes ne la supportant plus. Elle se mit à ramper tandis que son cerveau allait exploser et qu'il lui semblait que ses yeux voulaient sortir de leur orbite. Puis il lui sembla qu'elle se relâchait du bas-ventre. Une nouvelle douleur, plus intense, paracheva son calvaire - comme si elle s'était vidée ou quelque chose lui avait broyé les organes internes. Elle devenait folle, ne savait plus qui elle était, ce qu'elle faisait là - elle tourna de l'oeil.  

 

Quand elle se réveilla quelques instants plus tard, elle se remit aisément sur ses jambes, animé d'une nouvelle motivation. Elle ne savait toujours pas qui elle était ou ce qu'elle était devenue mais ça n'avait plus d'importance : elle savait être une petite graine de l'espace, une petite graine de Dieu qui lui intimait de manger, dévorer, déchirer les chairs et encore se repaître d'autrui, pour ne jamais atteindre satiété.  

 

Elle regarda un court instant par le faux-hublot la vidéo en boucle de l'espace qui était sensé les entourer. Elle sourit sans sourire, le regard mort mais serein, la chair en décomposition qui finirait par disparaître. Mais ça, elle le savait, elle mourrait comme petite graine de l'espace. Et ferait partager ce bonheur intense avec tous ceux qui n'étaient pas encore comme elle.  

Les sens décuplés, elle venait d'entendre du bruit derrière elle - des copines éméchées.  

 

Elles seraient les premières témoins de la Célébration.  

 

(Scénario original)

Scénario : (3 commentaires)
une superproduction de science-fiction (Horreur / Mystique) de Patrick & Michael Wang

Hubert Dupontal

Elizabetta Torrez

Pierre Mirren

Sarah Walton
Avec la participation exceptionnelle de Demetra Staite, Victoria Attree, Laura Hess, Ronald Mirren, Joanna Lawrence, Sean Krumholtz, Edmonde Bouchavin, Weston Erotas, Lacey de La Colonie, Mickael Johnson
Musique par Christopher Gould
Sorti le 13 juin 2020 (Semaine 806)
Entrées : 21 472 894
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=14603