Il y a quelques semaines de cela, Gérardmerveille fêtait son 14ème "Halloween" depuis l'arrivée de l'industrie du cinéma. L'actualité des salles était donc dominée par ce qu'il est convenu d'appeler le "cinéma de genre" : fantastique, science-fiction, horreur, thriller.  

Quand un jeune financier arrive aujourd'hui en ville, la première chose qu'il envisage est d'investir dans une structure appropriée afin de produire un film qui permettra de "lancer la machine". Depuis l'installation de cette industrie, des centaines de compagnies ont essaimé avec plus ou moins de succès dans cette voie.  

Dans la grande majorité des cas, ce "premier film" relève de ce "cinéma de genre", parce qu'il fait appel aux frissons les plus régressifs et transgressifs que l'on puisse vivre, confortablement assis dans un fauteuil. Un impact émotionnel rarement égalé par les genres plus "grand public" que sont l'action, le policier ou le drame.  

Autrefois considérées comme "sous-genres mineurs" par la critique, ces catégories ont représenté jusqu'à 50% des recettes annuelles de la ville des premières années, c'est dire leur importance capitale dans la dynamique artistique locale - et nationale, car le cinéma de GM s'exporte bien.  

La cinéaste Estelle Miller a pour son dernier film, décidé de rendre hommage aux hommes et femmes qui ont aidé au développement de Gérardmerveille à travers ces films - en articulant son propos à travers l'histoire de la cité et le destin de personnages hauts en couleurs : les directeurs artistiques des premières années Luc Belon (Warner Interaction), Francis Lang (Jetto Prod. puis Ashprod.), Vincenzo Glabano (Maxfu), Spike Bruce (Gérard Cousin prod.) ou Hubert Bielec (MMP) nous apportent un éclairage inédit sur le foisonnement d'une époque riche en anecdotes révélatrices de l'esprit qui y régnait.  

Mais avec le succès, ce cinéma-là s'est-il définitivement "rangé" dans le cercle des genres familiaux et inoffensifs ? Les sommes colossales accumulées depuis 10 ans par les plus grosses firmes ont-elles affadi la recette ? Nos "journalistes d'un jour" Johnny Kaufman, Stephanie Rosenmeyer, Justin Forsey et Yaelle Genre ont voulu en savoir plus sur les enjeux à venir en compagnie d'Elizabeth Boucher Ambrose (ex. Présidente Walken prod.), Andrew Powel (D.A., Morcar prod.), Denis Deshayt (scénariste, Rammstein prod.), Scott Hartnett (D.A., Huxley prod., réalisateur/scénariste à succès) et Jack Hoffstader (ex. Frost Films).  

D'autres producteurs ayant choisi une voie différente nous proposeront également leur vision de Gérardmerveille telle qu'ils l'ont connue, telle qu'ils l'envisageaient à l'époque - leurs espoirs déçus, leurs échecs, leur vie actuelle et les raisons pour lesquelles ils ont quitté la scène malgré un investissement dans le "cinoche" populaire. Parmi ces 'invités-surprises', Myusaki Darkynha (La Compagnie du Phénix), Enigma (ex. Enigma Prod), Akta Shimma (Jawa-Gate) ou Peter Camus (ex-VendéeCave Corp)...  

Fear Not ou une histoire édifiante du cinéma de genre à Gérardmerveille à travers ceux qui lui ont donné corps et des dizaines d'extraits marquants.  

(Script original)