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MMP présente
Submarine 2 : Big Daddy

Suite aux glorieux faits d'armes* qui leur ont valu les plus hautes distinctions militaires de la Couronne Britannique, le Capitaine Damian O'Rly (Reginald Attree) et le Commodore Coraline Balmer (Morena Christopherson) ont traversé l'Atlantique, où leurs aventures ont intéressé Hollywood, la presse, la fille d'Oprah (on est en 2018)... et la Maison Blanche. Trop heureuse de pouvoir se faire un peu mousser sur le dos de la superpuissance américaine, la Royal Navy leur a donné carte blanche pour une tournée d'informations. Le sujet : "Les super-créatures marines - mythe ou réalité ?"  

 

C'est que leur rencontre avec le cyclopéen Carcharodon carcharias megalodon giganticus en a fait fantasmer plus d'un sur la présence - désormais avérée - d'une ou plusieurs créatures dont les lointains ancêtres avaient disparu depuis des millénaires. Plusieurs océanographes ont essayé d'avancer les thèses de fosses sous-marines qui se seraient violemment contractées sous l'effet du magma terrestre, mais on en reste au stade des conjectures. Et O'Rly est trop heureux de pouvoir prendre la pose : finalement, il aime bien se faire voir.  

 

Quand Larry King lui avait demandé s'ils étaient sûrs de leur coup et s'ils n'avaient pas atomisé une "très grosse baleine", le militaire avait répliqué avec un sourire ultra-bright : "je ne lui ai pas demandé ses papiers non plus". Cela avait fait rire l'assistance. Beaucoup moins la communauté scientifique qui tirait à boulets rouges sur les militaires qui avaient selon eux réduit en poussières le "dernier représentant d'une espèce préhistorique disparue." C'était une perte considérable pour eux - d'où leur espoir qu'il y en ait eu d'autres, encore dissimulés dans les fonds marins.  

 

L'autre a ne pas avoir souri à la boutade était Balmer, pour qui ce type était définitivement insupportable. Elle avait hâte que la tournée finisse et qu'elle puisse reprendre la mer, si possible sans lui. L'Etat-major était au courant de cette franche hostilité. Pour le moment, il fallait donner le change, pour les médias, la pub, le recrutement de l'armée britannique (qui connaissait une vraie crise des "vocations" depuis au moins 10 ans).  

 

D'autres s'étaient également interrogés sur la provenance de la créature qu'ils prétendaient avoir rencontrée (et qui avait avant eux coulé plusieurs navires de fret) - en particulier la blogosphère conspirationniste grouillait d'informations (souvent contradictoires les unes aux autres) par lesquelle l'US Navy aurait procédé à des essais biologiques dans la zone océanique où l'affrontement avait eu lieu. Le Pentagone avait décliné la théorie. Comme d'habitude.  

 

L'ancien pilote de chasse et Général (décoré pour des actions en Irak) Jim Norris (Daryl Emerson) avait été élu sur un programme de réformes et de transparence vis-à-vis de l'opinion publique. L'Amérique lui avait donné carte blanche pour restaurer la fierté nationale - et pour être tout-à-fait honnête, cette affaire de Carcharodon carcharias machinchose le contrariait : il avait peur qu'à nouveau, on ait caché des choses pas très catholiques au contribuable. La défense de la nation passait par son armement, mais le fait de jouer à Dieu était devenu une sorte de marque de fabrique de la boutique Washington ces dernières années : OGM, carte du génome, clonage ADN - non, décidément, il n'aimait pas ça.  

 

Leur tournée US finie, il avait invité O'Rly et Balmer dans Air Force One : en compagnie d'une équipe de biologiste dirigée par Margaret "Mag" Stephens (Mandy Garrett), une tête d'ampoule du M.I.T., il profiterait de son voyage officiel à Londres pour ramener les deux militaires et leurs supérieurs. En passant, il s'entretiendrait avec eux et les biologistes en secret afin d'obtenir une information de première main. Il en avait marre de tous ses conseillers qui ne lui donnaient que la moitié des données (en général, la moitié qu'il avait envie d'entendre). Malgré d'impeccables états de service (sur lesquels les Démocrates et le FBI n'avaient jamais réussi à le coincer), il commençait à se méfier du complexe militaro-industriel.  

 

A juste raison : sa Secrétaire d'Etat à la Défense, Mademoiselle Justice Crockett (Shannon Huntley) avait envoyé une de "ses" filles de la CIA, la charmante Maude Silverson (Gina Jankel) espionner Norris et sa clique. Elle ne l'aimait pas - non pas à cause de ses origines ou de son côté "incorruptible" - tout simplement parce qu'elle estimait que les affaires de l'Etat - et donc sa sécurité - réclamaient une chape de secret qui ne pouvait être violée. Ca avait fonctionné sous Reagan, Bush (père et fils), Clinton, Obama - et voilà que le peuple avait élu (et plutôt confortablement de surcroît) un idéaliste. En général, les idéaux étaient une affaire de campagne, pas de gouvernement. Là, Norris semblait se tenir à sa feuille de route - et ça, elle n'aimait pas. Pas du tout.  

 

Et cette affaire de requin n'arrangeait rien. Pourquoi avait-il fallu que leur base de Raufarhöfn, à l'extrême Nord de l'Islande, perde ses échantillons ? Que l'on perde des échantillons volontairement, OK : quand c'est bien fait, personne n'y voit rien (pour Kennedy, ça a bien failli...) et tout le monde le sait. Mais ! C'était à désespérer du personnel.  

 

Bien sûr, l'enquête n'avait rien donné... mais ce qu'elle avait appris jetait un doute sur la provenance et la nature de la Bête. Certains écolos voyaient en elle le "Retour-de-Mère-Nature-aux-Affaires". Ces gars mangeaient trop de champignons : cette bête n'était rien de moins qu'une ligne de budget supplémentaire pour elle. Du genre insupportable à rendre public. Heureusement pour eux, personne n'avait pu remonter leur trace lors du premier "accident"...  

Car il y en aurait d'autres. Un, en particulier, était planifié afin d'intercepter le Air Force One piloté par Jim Norris et le faire disparaître dans l'Océan Atlantique. Pour toujours.  

 

Quand on lui avait annoncé il y a six mois, la possibilité de recréer de tels monstres avec de nouvelles capacités (ils pouvaient voler désormais - peu de temps mais suffisamment haut pour intercepter la plupart des objets volants), et dotés d'un véritable contrôle satellitaire, elle avait dit oui immédiatement. Sans réfléchir. Elle savait qu'elle avait eu raison : dans trois semaines, l'Amérique pleurerait son jeune Président, disparu sans laisser de traces. Ce serait émouvant, patriotique, cela scellerait les valeurs des Pères Fondateurs.  

 

Et on serait enfin débarrassé d'un gêneur de moins. Et des Anglais aussi - presqu'une sorte de "bonus" dans l'équation, bonus généreusement offert par Norris lui-même à ses services.  

 

Justice Crockett avait nommé l'opération "Big Daddy". Elle trouvait que ça sonnait bien, et que ça "taperait" sur son CV une fois qu'elle ne serait plus de ce monde.  

 

* voir Submarine (2017), DVD disponible chez votre marchand de journaux  

(Script original, suite de Submarine : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=13472)

Scénario : (3 commentaires)
une série A d'action de John Déresi

Reginald Attree

Mandy Garrett

Daryl Emerson

Gina Jankel
Avec la participation exceptionnelle de Morena Christopherson, Shannon Huntley
Musique par Frances Raven
Sorti le 30 juin 2018 (Semaine 704)
Entrées : 9 756 881
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=13855