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Quentin Film présente
A.F.

Bernelin descendait du train provenant de Paris en destination de Clermont-Ferrand. Le quai semblait désert mais à peine ayant jeté un regard vers le passage à niveau que de nombreux voyageurs sortaient de son train. Au loin il entendait une locomotive lançant des appels et crachant la fumée. Celle-ci devait attendre le signal de départ pour partir vers le Nord de la France. Bernelin pris sa sacoche et se dirigea vers le passage à niveau qui enjambait les rails tel un géant. Sortit sur la place devant la gare, Bernelin alluma un cigare et ce dirigea vers un taxi pour se rendre dans un village lilliputien où les affaires l’appelaient.  

 

Deux jours auparavant…  

 

Mme Fagot, une vieille veuve s'était installé comme tous les soirs dans son fauteuil devant la cheminée pour passer la soirée. Entre les petites gorgées de sa tisane elle tricotait un mouchoir où elle inscrivait les initiales de son malheureux mari, A.F. La tisane terminée elle se leva péniblement et doucement de son vieux fauteuil dans lequel elle avait passé tant de soirée avec lui et maintenant un certain nombre sans lui. Au moment de se diriger vers la cuisine, elle regarda une fois encore le portrait de son mari qui était encadré et installé contre l'un des murs de la pièce. Un cri strident retentit avant de laisser place au choc de la tasse en porcelaine contre le sol froid de la maison. Celle-ci explosa en plusieurs morceaux qui luisaient sur le sol de carrelage de la propriété. Mme Fagot pétrifiée recula de quelques pas avant de buter contre le dossier de son fauteuil. Elle le contourna en le tâtant de la main avant de se repositionner dedans la tête entre ses mains gercées. Après quelques instants, qu'elle n'aurait pas pu déterminer de minutes ou seulement de secondes, elle jeta un coup d'oeil vers le portrait. Elle se frotta délicatement les yeux et scruta de nouveau le tableau. Elle n'avait pas rêvé. Le portrait de son mari, qui avait été réalisé il y a déjà un certain nombre d'année, était recouvert des initiales A.F. peintes en rouge certainement avec un large pinceau.  

Toute bouleversée et ne sachant que faire. Ne pouvant déranger ni sa famille et ni ses voisins, elle alla se coucher laissant ce qui fut une tasse de porcelaine sur le sol et son tricot sur l'accoudoir du fauteuil. Angoissé et ayant la chair de poule dans son lit qu'elle trouvait bien vide en cette nuit, Mme Fagot ne put fermer l'oeil. C'est vers trois heures ou quatre heures du matin que la vieille femme entendit une voix distincte. Était-ce dans sa tête ou dans la pièce, si quelqu'un d'autre se trouvait à côté d'elle, aurait-il entendu la voix ? Elle ne pourrait le dire. Elle aurait reconnu cette voix entre toute, même du fait qu'elle ne l'avait plus entendu depuis presque huit ans. La voix d'Alain, la voix d'Alain ! Elle en était sûre, c'était la sienne, il l'appelait et lui disait de venir le rejoindre... La nuit fut terrible pour Mme Fagot, elle se retourna dans tous les sens, se blottit contre son traversin de plume...  

 

Le commissaire Bernelin arrivait enfin dans le petit village où Mme Fagot avait naquit et où Mme Fagot avait toujours vécu. N'ayant jamais cru à l'irrationnelle et ayant souvent résolu la plupart de ses enquêtes en un rien de temps, Bernelin pensait tout simplement que la vieille était devenue folle. Le commissaire indiqua que les initiales devaient être l'oeuvre de petits garnements et que les voix entendues devait être le fruit de son imagination à cause d'un stress. Cependant, Mme Fagot était certaine du contraire. Elle contemplait le portrait très souvent et était certaine que les initiales de son mari n'étaient pas là lorsqu'elle avait préparé sa tisane, qu'elles étaient arrivées lorsqu'elle était repartie en cuisine. Ainsi que les voix l'avaient appelées les deux nuits suivantes de la découverte.  

 

Dans sa minuscule chambre d'hôtel, Bernelin essayait d'élucider ce qui aurait pu se passer. Peut être un acte d'une femme que son défunt mari aurait aimé, peut être la vengeance d'un jaloux, etc.  

Se rendant, au petit matin dans la demeure de Mme Fagot pour mieux inspecter certain lieux, il fut surpris de voir de nombreuses personnes bavardant l'air triste et inquiet. Se frayant un chemin entre la foule il rentra dans la maison et découvrit une équipe de la police. Montant à l'étage il trouva allongé dans son lit le corps froid de Mme Fagot morte certainement après une nuit agitée. Se renseignant il apprit qu'aucune cause de mort n'avait encore été trouvé et qu'une autopsie allait être réalisée.  

Il avait laissé mourir quelqu'un en ne la croyant pas, que disait son métier ? Écouter et comprendre dans toutes les situations. Il avait ce décès sur la conscience. Irrationnelle ou rationnelle, il allait trouver ce qui s'était passé...

Scénario : (4 commentaires)
une série Z thriller de Conor Quinlan

Grant Maher

Isabel Hart
Sorti le 28 avril 2018 (Semaine 695)
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