Le jeune enfant mit ses mains sur sa tête, son père lui arracha sa chemise et le fouetta à plusieurs reprises avec son martinet.  

Vincent était habitué à recevoir des coups, en effet ses parents étaient violents et irrespectueux envers lui. Tous les soirs, à chaque fois que Vincent disait un simple mot au repas ou en dehors lorsque l'on ne lui avait pas autorisé, il recevait une correction le plus souvent de la part de son père sous le regard sadique de sa mère. Ensuite, lorsqu'il avait reçu suffisamment de coups, le père le traînait dans un petit placard sous l'escalier et l'enfermait. Vincent pouvait y rester toute une nuit si son père était énervé...  

Un jour de mars, Vincent rentra de l'école une heure en retard, recouvert de boue. Le jeune garçon avait fait un détour avec des amis par le parc, pour faire une partie de football. Quand son père, de son fauteuil, vit Vincent franchir le seuil de la porte, il fit un bond et se précipita vers lui. Il lui attrapa le bras, le mit par terre et le fouetta le plus fort possible qu'il pouvait, à plusieurs reprises. Un ricanement diabolique sortait de sa bouche. Le supplice enfin terminé, le père de l'enfant battu alla déposer son "jouet" avec lequel il prenait tant de plaisir à fouetter son enfant. Revenant pour attraper Vincent et pour le mettre sous l'escalier, il fut surpris que celui-ci fit un bond en arrière et se mit à courir vers le jardin. De rage, l'homme se mit à sa poursuite. Vincent était déjà sorti dehors par une porte qui ne servait jamais. Après avoir couru le long d'un chemin puis de deux routes, Vincent arriva sur le port de leur charmante petite ville et, d'un saut, partit en direction d'un quai où il vit un bateau qui semblait vide. Son père continua tout droit en direction du phare...  

Vincent, assis sur une caisse en bois à bord du navire observa le coucher de soleil jusqu'au moment où il fut surpris d'entendre la sirène du navire. S'approchant du bord du bateau, il aperçut que celui-ci bougeait et était déjà à quelques mètres du quai. Paniqué en premier lieu, Vincent se rappela que chez lui il y avait son père Louis qui était un misanthrope brutal et sa mère qui ne parlait jamais et qui le fixait toujours avec le regard du diable.  

"Ce bateau doit partir livrer une île ou faire un petit trajet et puis personne ne va me manquer à part les copains... Il ne me reste plus qu'à me trouver un endroit où personne ne me verra", pensa le garçon.  

Cela faisait environ vingt-quatre heures que Vincent était à bord du vaisseau. Il s'était mis à l'arrière du bateau contre le mur, bien caché des regards des occupants du navire. Il avait passé sa première journée à scruter la mer, jouant avec un bout de corde et pensant à son avenir. Pour se nourrir, il avait pu voler un fruit et un morceau de sole. Il commençait à s'embêter et ne voyant aucune terre à l'horizon pensait que le trajet durerait une éternité.  

Un matelot arrivait, d'un geste brusque Vincent fit bouger une caisse en bois. Le marin, averti, s'approcha de l'endroit et vit le jeune garçon. Ne semblant pas stupéfait, il lui demanda seulement comment il s'appelait puis s'assit sur la caisse et l'observa. Après quelques instants, le marin écouta l'histoire de Vincent et partit. L'enfant pensant qu'il avait été repéré et craignant qu'on ne l'enferme dans une cellule - comme il avait vu dans un film - s'assit et pleura.  

Le marin revint une dizaine de minutes plus tard avec un morceau de pain tartiné d'une sorte de gélatine et lui annonça qu'il devait en revanche rester caché. Et il lui fit savoir que le bateau partait pour un petit village au nord de l'Irlande. Après quelques jours de navigation, le Koantenn arriva au port.  

Le matelot indiqua à Vincent la date du retour du bateau mais celui-ci hésita : il devait se construire un avenir ; ce qu'il ne pouvait pas faire où il était avant, à cause de son père mais se posait aussi une question, reverrait-il un jour ses parents ?  

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Un film de Klaus Maher  

Avec Tristan Byrne : Vincent  

et Jack Halter : le matelot du Koantenn  

Musique par Christopher Garcia  

Co-écrit par Quentin Lgd et Klaus Maher.  

Produit et distribué par la Quentin Film