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MMP présente
Wendigo 3 - Tuerie

Il s'était enfui ! Il était mort et pourtant, le cadavre qui aurait du se tenir là, brisé, au milieu de la rue - et bien ce cadavre avait disparu !! Après une chute de plus de 60 mètres - rien ne pouvait survivre à celà - et même pas lui !!! A en juger même par l'asphalte, il n'y avait pas eu d'impact au sol... S'était-il... envolé ?  

 

L'agent spécial du FBI Jenna Pirandello (Jeanne McCole) restait interdite, à la limite du nervous breakdown tandis que ses collègues la rejoignaient : elle savait que ses supérieurs n'allaient pas tarder à se radiner sur place : officiellement, elle n'était pas là, officiellement, le responsable de la vague de meurtres qui avait ensanglanté les quartiers chics de Seattle était décédé d'un arrêt cardiaque il y a trois jours. Officiellement, le FBI n'avait rien à voir là-dedans. Elle allait perdre son job c'est sûr - de même ses collègues qui l'avaient suivi dans son enquête, à traquer cette "chose" - ce "Wendigo"...  

 

Tout était de la faute de ce Mark Nelson (Jason Kordic). Ex-Procureur Général. Il avait usé et abusé de son autorité pour dissimuler ses assassinats, retardant l'enquête. La blessure qu'on lui avait infligée dans les Montagnes Côtières canadiennes l'avait transformé en une sorte de loup-garou sans les poils assoiffé de sang. Cette blessure avait pas mal intéressé la CIA, la FDA et les services de la Présidence qui avaient remonté la piste. Il s'agissait d'une sorte de virus qui se transmettait par le sang et la salive : si la victime survivait à la fureur du porteur de la maladie, elle était prise de crises de démence et se transformait littéralement en une espèce de créature impie, chimère entrée dans les livres d'histoire de la Conquête de l'Ouest sous la forme d'un mythe depuis des siècles.  

Le plus inquiétant avait été l'absence totale de collaboration du Bureau à son enquête. Elle avait dû prendre sur elle de mettre des collègues de bonne foi sur le coup, leur expliquer ce qu'il traquait. Cela avait finalement porté ces fruits...  

 

Croyait-elle. Ils avaient risqué leur carrière pour.. quoi ? Quel résultat tangible ?!!?  

 

Feu-Mark Nelson devenu cette créature légendaire errait désormais, probablement grièvement blessé, en ville. Ils pouvaient le retrouver dans la demi-heure en quadrillant le secteur entier. Ou plus jamais. Il pouvait crever dans les égouts et pourrir, se liquéfiant et disparaissant à jamais, emportant avec lui son énigme.  

Finalement, n'était-ce pas mieux ainsi ?  

Elle ne voulait pas pleurer - pas maintenant, mais il fallait qu'elle relâche la pression...  

 

******  

 

Nelson avait repris forme humaine depuis une bonne heure, il courait à travers les quartiers déserts d'une ancienne friche industrielle de banlieue au sein de laquelle il avait désormais ses habitudes de chasse... Les balles explosives avaient laminé son alter-ego - son foie peut-être, la colonne vertébrale, il ne sentait plus une partie de son visage et la douleur lui était insupportable - vomissant régulièrement du sang, il s'arrêtait parfois au détour d'une ruelle, puis reprenait sa course : il ne pouvait s'arrêter. Il savait que les gars du FBI ne lui feraient pas de cadeau. Cette agente, cette Pirandello, cet électron libre avait agi et violé toutes les règles hiérarchiques, il le savait. Mais ce n'est pas elle qu'il craignait.  

 

Nelson ne craignait non pour sa vie, mais pour son intégrité physique et mentale déjà bien entamée. Pas cette malédiction, non : il avait appris à vivre avec et l'avait même exploitée à son avantage. Il les craignait, eux.  

Ces gens du Gouvernement qui voulaient le disséquer sur une table d'opération - à leur profit : eux savaient qu'il pouvait dominer cette "chose" intérieure, ils voulaient savoir par quel miracle de la génétique cela était possible - nul besoin d'être grand clerc pour se douter qu'ils avaient des idées derrière la tête.  

Ces gars du FBI, il aurait du les bouffer. Mais il avait voulu "jouer" avec eux comme le chat joue avec la souris - quelle erreur !! Cela avait donné le temps à ces p*tains de snipers de se positionner et de le plomber.  

Il sentait ces membres s'engourdir - il avait besoin de sang rapidement.  

 

Il reprit en un instant sa forme altérée (ce qui fut plus difficile qu'il ne l'aurait cru) et avisa au moyen de ses sens hyper-développés un groupe de clodos endormis dans la remise d'une ancienne cimenterie. Il sentait en eux toutes les maladies : dysenterie, SIDA, petite vérole, grippe... Qu'importe, le monstre "filtrait" tout ça.  

D'un bond il parvint à une fenêtre du premier étage, entra dans une petite pièce qui avait été d'anciennes toilettes, à présent souillées de toutes parts. Il en sortit en silence et se dirigea à pas de loup vers la pièce centrale de l'étage où les quatre hommes se reposaient.  

 

Les regardant dormir paisiblement, il marqua une pose - ce n'était pas pour s'interroger sur la nature humaine ou sur qui il épargnerait : tous mourraient de toute façon. Il réfléchissait juste à la manière la plus atroce (et ludique) de les embrocher, de les faire souffrir sans bruit afin qu'il puisse se repaître de leur flux vital.  

Il allait porter un premier coup quand un point rouge apparut sur son torse.  

Puis un second.  

Concentré comme il l'était sur ses proies, il n'avait pas vu les tireurs d'élite dans l'immeuble d'en face. Il bondit en silence, évita les deux tirs qui se perdirent dans le vide d'un sifflement aigu - aucun des clochards ne se réveilla.  

 

En deux sauts remarquables, il était arrivé au rez-de-chaussée. Il avisait les sous-sols quand un tir de bazooka réduit ses espoirs à néant.  

 

******  

 

Mark Nelson était revenu à lui la nuit suivante, après 21 heures de coma artificiel. Il lui manquait désormais un bras, devenu moignon déchiqueté : il lui faudrait à nouveau se transformer pour que tout cela repousse. Il était allongé sur une table d'opérations, devenu lit improvisé. Redevenu humain, il était sanglé. Un ensemble de cathéters et de poches plastiques pourvoyaient à ses besoins physiologiques immédiats. Bien : "ils" le voulaient en vie et en bonne santé... Pour le moment.  

Il décida de ne pas paniquer. Il avait tout son temps...  

 

(Script original, séquelle de Wendigo2 (2013), produit par MMP : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=10508)  

Tourné au Bob Studio

Scénario : (2 commentaires)
une série Z d'horreur de Robert Lassek

Jason Kordic

Jeanne McCole
Musique par Cecilia Klimek
Sorti le 27 décembre 2014 (Semaine 521)
Entrées : 8 139 320
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=11419