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Walken Production présente
La Vengeance des Fermiers
Je suis né en campagne, dans un village modeste d’agriculteurs. Ma maison familiale se situe loin au fond de la terre agricole que mon arrière grand-père a défriché au prix de longues années de labeur. Quand j’étais vraiment jeune, je devais me lever très tôt, aux environs de cinq heures du matin, pour aider mon vieux père à réparer la clôture entourant le champ ou à reclouer la tôle sur le toit de la grange. Parfois, peut-être une fois par mois, il me permettait d’aller à l’école du rang, où Sœur Marie-Claudette enseignait à quelques rares élèves des rudiments d’écriture et de mathématique. Je ne savais pas écrire ni compter et je parlais comme tous ceux de mon entourage, en «habitant»…

J’ai fais beaucoup de progrès depuis ma tendre enfance : âgé aujourd’hui de 19 ans, je me dirige vers l’université en faculté de droit et mes notes académiques sont excellentes. Je ne vois plus souvent mes parents et je me suis fait de nombreux amis de la ville qui m’accepte bien malgré ma différence. Cependant, une seule chose me dérange vraiment venant de leur part. Le fait qu’ils se moquent parfois de ma manière de parler. Car si mon intégration au sein du monde urbain s’est en général bien passée, il est une chose que je n’ai pas réussi à changer : mes expressions d’habitant ! De la ville la plus industrialisée et branchée de la province à la campagne la plus profonde et retardée, la manière de parler est très différente. Au début, lorsque j’employais un terme depuis longtemps désuet, mes amis me le faisaient remarquer par de petits sourires en coin qu’ils voulaient discrets. Mais plus le temps passa avec eux, plus ils se permirent de rire de moi et de mes manières de campagnard.

Aujourd’hui, j’ai fait l’erreur de venir à mes cours avec une chemise ayant appartenu à mon grand-père et qu’il portait pour labourer les champs à l’époque. J’avais oublié que j’avais un exposé oral à faire...devant tout le groupe. Une fois à l’avant, mon professeur m’a fait remarquer en dérision mon look «fermier», ignorant mes racines. C’est à ce moment qu’une terrible envie d’infliger une sévère correction à cet intellectuel bourgeois s’imposa en moi. Je ne pouvais accepter qu’on ridiculise ainsi les campagnards, eux qui avaient forgé le peuple québécois par leur travail et leur courage. Je décidai donc d’attendre la fin de mon cours avant de mettre en branle, de façon tout à fait digne de mes ancêtres, la «vengeance des fermiers» !
Scénario : (1 commentaire)
une série Z thriller de Anya Baccarin

Scotty Buxton

Annie Berger
Sorti le 11 février 2006 (Semaine 58)
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