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Quentin Film présente
Menace sur Paris

** 12 novembre 2010 – Paris, quartier de la gare Montparnasse, 20h05 **  

 

Commercial pour une PME de fabrication de portefeuilles, de portes monnaie et d’autres objets du même acabit, Arthur était fatigué. Loin de l’image du jeune cadre dynamique qu’il avait tenté de donner cette semaine face aux clients pour refourguer le nouveau modèle de sa boîte : un portefeuille haut de gamme, en cuir de bufflonne, avec fermoir à lichette et clip magnétique pour maintenir les billets.  

 

Il regarda sa montre et constata qu’il ne lui restait que 10 minutes pour arriver à l’heure à son rendez-vous avec Sarah, sa petite amie, dans un restaurant italien à l’autre bout de Paris. Lassé par cette course quotidienne contre la montre même dans sa vie privée, Arthur mis rapidement de l’ordre sur son bureau et se dépêcha de plier les gaules.  

 

 

** 12 novembre 2010 – Paris, quartier de la Villette, 20h45 **  

 

Malheureusement pour lui, il avait raté de peu la 4 puis la 5 : les portes du métro se refermant lorsqu’il arrivait sur le quai. Arthur entra dans le restaurant avec presque une demi-heure de retard. Il savait qu’il ne pouvait pas y échapper.  

 

Enervée que cela se produise si souvent, Sarah piqua une crise. Toujours le même discours : elle lui reprochait de se préoccuper davantage des portefeuilles que d’elle. Mais cette fois, Sarah se leva sans attendre les justifications d’Arthur…  

 

 

** 12 novembre 2010 – Paris, le long du canal Saint-Martin, 21h15 **  

 

Le long de la Seine, Arthur entendit dans une petite ruelle perpendiculaire, un bruit étrange mais, plongé dans ses pensées, n'y prêta guère attention et continua son chemin.  

 

Ruminant les mots durs de Sarah à son encontre en regardant le pavé parisien, il aperçu une lumière intense. Il leva les yeux et fut ébloui par les phares d'une voiture arrivant de face.  

 

 

** 12 novembre 2010 – Paris, le long du canal Saint-Martin, 21h20 **  

 

La voiture avait freiné d'un coup devant Arthur. Deux hommes en étaient sortis. Sans se presser, ils s’approchaient de lui en souriant. Celui de droite sortit de sa poche un objet long, noir, qui ressemblait à une lampe de poche.  

 

Stupéfait, Arthur n’eut même pas le temps de commencer une phrase…  

 

Il recula et se tordit de douleur. Il lutta pour porter sa main sur son ventre, sans y parvenir. Et tressauta de nouveau. Le second choc électrique le fit s’effondrer sur le bitume.  

 

 

** 12 novembre 2010 – Hauts-de-Seine, Saint-Cloud, 22h00 **  

 

Inanimé, Arthur était dans le coffre de cette voiture. Attaché, ficelé dans un sac de pomme de terre. Sa respiration était délicate.  

 

La voiture s’arrêta. On transféra ce corps inerte dans la soute d’un camion.  

 

 

** 13 novembre 2010 – Val d’Oise, lieu inconnu et flottant, 19h00 **  

 

Lorsque Arthur se réveilla, il était dans une cellule, ressemblant fortement à une sorte de bunker. Allongé au sol, ses mains et ses pieds étaient liés. Il mit beaucoup de temps pour se remémorer ce qui lui était arrivé. C’est le visage furieux de Sarah qui lui revint à l’esprit puis, ensuite, ceux souriant des deux hommes.  

 

Arthur se demandait depuis combien de temps il était resté inconscient. En se redressant avec difficultés, une sorte de hublot fut à sa hauteur: dehors, il faisait nuit. Il n’avait pas sa réponse : combien de temps, quelques heures ? des jours entiers ?  

 

 

** 14 novembre 2010 – Val d’Oise, lieu inconnu et flottant, 01h00 **  

 

Malgré ses angoisses, Arthur avait sombré dans les bras de Morphée. Il sentit un mouvement imperceptible, un bruit de fond. Il hurla de nouveau. Sans réponse.  

 

 

** 14 novembre 2010, L’Eure, lieu inconnu et flottant, 8h00 **  

 

La porte s’ouvrit. La lumière qui pénétra dans la cellule l’aveugla. Il ne pu distinguer l’homme qui s’adressait à lui dans le contre-jour :  

 

« Vous êtes sur le bateau privé de Monsieur Jacknet, mon supérieur. Nous sommes en ce moment à moins de 100 kilomètres au nord ouest de Paris. Vous avez été enlevé hier soir vers 21h00. »  

 

Arthur, terrorisé, ne put que répondre : « Pourquoi? »  

 

« Je ne peux vous le révéler mais je vous conseille de vous tenir tranquille, sinon vous serez tué à la première occasion. Attendez dans cette cellule, on vous apportera dans quelques instants un petit déjeuner puis vous rencontrerez Monsieur Jacknet. Il est en ce moment 8h00. Je viendrai vous chercher aux alentours de midi. »  

 

La porte se referma. Arthur n’eu pas la force de crier…  

 

 

** 14 novembre 2010, L’Eure, lieu inconnu et flottant, 14h00 **  

 

Arthur était à présent en face de ce Monsieur Jacknet. Celui-ci était terrifiant : il lui manquait un œil, et il ne disposait pas d'un menton ordinaire : le sien était métallique. Après un long moment de silence, il prit la parole :  

 

« Ces blessures que vous voyez là, elles ne sont pas dues à un banal accident. Un matin comme les autres, j'étais dans mon école maternelle, des terroristes sont venus chercher un otage. C'est moi qu'ils ont pris. Ils en avaient besoin pour faire chanter le gouvernement. Ils m'ont conduit en haut d'un immeuble et ont pris un micro pour annoncer la demande. Malheureusement pour moi, les représentants du gouvernement n'ont pas accepté... Après plusieurs menaces, l'homme qui m’avait capturé m'arracha un œil puis me brûla le menton et ensuite me laissa tomber en chute libre de quatre étages. Je m'en suis sorti après six mois d'hôpital et j'ai subi des moqueries toute mon adolescence, je devais prendre des tonnes de médicaments chaque jour. Et puis, personne ne s’intéressait à moi, tout ceci s'est passé dans Paris et je n’ai eu aucun traitement de faveur pour me faciliter la vie mais bientôt ma vengeance sera terrible !! »  

 

« Qu’ai-je à voir avec cela ? »  

 

« Tu es une victime innocente. Comme moi. Mais je vais te répondre. Je vais retourner sur l’immeuble où on a voulu me tuer. Mes hommes prendront possession de ce bâtiment. Puis, tu m’accompagneras sur le toit. Je menacerais la population de cette ville que je déteste. Les négociations ne serviront à rien car je lancerais ma ST-32 créée par mon laboratoire : une bombe ayant la capacité de tout raser sur une rayon de 100 kilomètres. Et toi, tu serviras de bouclier ».  

« Vous êtes complètement cinglé »  

 

« Petit vermisseau présomptueux ! Vous n’avez sans doute pas souffert comme moi... »  

 

 

** 15 novembre 2010, toit d’un immeuble du quartier des Invalides, 10h00 **  

 

Arthur regardait le ciel qui était d’un bleu éclatant. La vue était splendide. Il vit face à lui le palais Bourbon. Il distinguait les gens qui se pressaient de part et d’autres. Les bruits de toute cette agitation remontaient vers lui. En dépit de sa condition, Arthur souriait. En voyant le musée d’Orsay, il se rappela que c’est dans la salle des sculpteurs néoclassiques que Sarah avait accepté de prendre sa main…  

 

Puis, derrière lui, il entendit la voix de Monsieur Jacknet qui lui rappela la réalité: « Le spectacle va commencer ! ».  

 

Dans le ciel bleu, une fusée éclata peu de temps après. Une fumée verdâtre se répandit dans les alentours, masquant la Seine…  

 

 

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Idée originale de Quentin LDG.  

 

Scénario de Quentin LDG en collaboration avec Malek Ouasetine (PRNA).  

 

Affiche et bannière promotionnelle réalisées par l’équipe graphique de Quentin Film en collaboration avec Charlotte Cauwet, graphiste de PRNA.  

 

 

Un film réalisé par Gregory Raven.  

 

Distribution :  

* dans le rôle d'Arthur, Raoul Sbrizzi ;  

* dans le rôle de Monsieur Jacknet, Gregory Nicotero ;  

* dans le rôle de Sarah : Julia Rye.

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'action de Gregory Raven

Gregory Nicotero

Julia Rye

Raoul Sbrizzi
Sorti le 27 juillet 2013 (Semaine 447)
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