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MMP présente
RIOT

Début 2013, aux USA  

 

L'élection à l'investiture suprême du candidat républicain avait laissé tout le "peuple de gauche" nord-américain complètement abasourdi. Les premières décisions du nouveau chef de l'exécutif avaient eu force de symboles vis-à-vis de l'étranger et de l'ensemble des citoyens. Le Patriot Act 2 s'était mis en place de manière spectaculaire pour répondre aux violentes émeutes qui avaient entâché la fin du dernier mandat Démocrate : l'Amérique, toujours à la recherche d'elle-même, avait mis dans un homme tous ses espoirs. Mais ce dernier n'avait pu faire face à la tâche biblique qui lui était assignée, bloqué par des majorités relatives au sein des chambres des réprésentants et au Sénat. Non seulement le rêve d'USA à nouveau unis s'était brisé sur le flanc des batailles partisanes face au Républicains, mais au sein-même de son parti le Président avait du faire face à une véritable insurrection procédurale.  

Le candidat Hopkins, ci-devant nouveau Président des Etats-Unis, avait donc joué sur du velours, développant ses thèmes habituels (immigration, insécurité, chômage, crise mondiale, génétique, opposition science/religion), témoignant de l'incapacité de son concurrent aux affaires et faisant le plein de voix - ce que son infortuné prédécesseur avait été incapable d'obtenir. On avait inclus le quota de minorités désormais nécessaire (femmes, noirs, latinos, asiatiques) pour accéder à la fonction et le tour avait été joué. La victoire d'Hopkins avait été encore plus franche que celle du Démocrate en 2008.  

 

Harry Glamour (Ronald Mirren) parcourait le long article du Washington Times décrivant la suite d'événements qui avaient abouti à cette victoire : émeutes raciales d'Est en Ouest, menaces cessessionistes au Sud, attaques terroristes des néo-nazis canadiens au Nord... Un véritable enchaînement d'atrocités de plus en plus lourd à supporter pour le citoyen-lambda toujours englué dans la crise démarrée en septembre 2008. Aucun attentat d'Al-Qaïda n'avait été à déplorer, mais on craignait que les vigoureuses positions de la nouvelle chancellerie vis-à-vis de l'Iran n'influent négativement sur les événements.  

Glamour, lui, était Capitaine d'une escadre d'intervention de la Garde Fédérale. Pour le moment, il était stationné à Whitewater, une petite bourgade du Michigan. Sa femme et ses enfants lui manquaient mais le déplacement d'un bout à l'autre du pays était au coeur de son métier.  

 

Quand il entendit la sonnerie retentir au mess des officiers, il lâcha le quotidien et pris son barda direction la salle de garde. La caserne qui les accueillait avait été désaffectée de longue date et ne disposait d'aucun confort moderne. Ils étaient arrivés la veille et espéraient repartir le surlendemain. Les autorités de l'état avaient demandé leur renfort, ces derniers étant définitivement débordés par les "troubles" (c'est comme ça qu'on appelait l'état de guerre civile dans cette partie du pays), on pensait qu'il s'agissait d'un support logistique de nature à dissuader les belligérants. On s'était un peu trompé.  

Le briefing fut court. Il y avait, dans les 20 kilomètres à la ronde, des poches de résistance qu'il fallait annihiler. L'aviation réduirait les bâtiments en ruines, l'infanterie s'occuperait du reste. Il ne devait rester aucun survivant.  

Harry et quelques-uns de ses collègues tiquèrent : ce n'était pas la procédure habituelle. "Ordre du Commandement". Ce qui voulait dire Pentagone. Il n'y avait, selon les autorités locales, plus aucun moyen de discuter : là, il fallait cogner, cogner, cogner et encore cogner jusqu'à ce que l'adversaire ne soit plus identifiable, même pour sa propre famille. C'était "la seule manière qu'ils comprennent"..  

 

Soudain pris de convulsions, Glamour alla se faire vomir : il n'était pas pacifiste pour être rentré dans ce corps armé, il aimait son pays, il détestait qu'on s'attaque à ses valeurs. Mais il lui semblait que ce qu'il venait d'entendre violait tout autant son intégrité que les rebelles qu'ils devaient mater.  

 

Il lui faudrait supporter cette contradiction lors de sa mission...  

 

(Script original)

Scénario : (3 commentaires)
une série Z d'action (Politique-fiction) de Conor Quinlan

Ronald Mirren

Carrie Mendel
Sorti le 19 octobre 2013 (Semaine 459)
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