Dring dring  

Enfin la fin du cours. Les étudiants s'éveillent d'un coup et se jettent hors de la salle de classe. Marc, lui, prend son temps. Il observe la belle Kimberley qui, entourée de ses copines, rangent ses affaires. Marc attend ce moment depuis quelques mois déjà, mais il avait coché ce jour dans son calendrier.  

Ce matin sa mère lui avait même fait la réflexion après l'avoir brusqué pour qu'il sorte enfin de la salle d'eau, « ben dis donc, tu es très beau aujourd'hui ». Il n'en fallait pas plus pour convaincre Marc que sa tenue n'était pas adéquate. Après de nombreux essayages vestimentaires et capillaires, il avait finalement rejoint le campus, où il était arrivé en retard en biologie. « C'est sûr qu'avec votre superbe moyenne, vous pouvez vous permettre ce genre de fantaisie monsieur Clément ! ». Il pouvait pas lui dire juste de rentrer, non, il était obligé de l'humilier devant la classe ! Enfin, après une journée d'attente et de TD ennuyeux, Marc était enfin prêt. Il n'était pas d'un naturel très entreprenant, mais parfois, il y a des situations qui ne vous laissent pas le choix. Commence alors une approche discrète, une amie de Kimberley le regarde, vite, il fait mine de regarder les poster sur le mur en sifflotant comme le font tout les gens qui ont quelque chose en tête. Voilà, il est assez prêt, respiration coupée, on se lance. « Kimberley, excuse moi, je pourrais te parler une seconde ?  

- C'est vraiment urgent ? Moi et les filles on avait prévu de se faire un bowling, et on est déjà en retard, tu sais les footballeurs de l'université nous attendent là-bas.  

- Non bien sûr je comprends, on se reparle un autre jour alors, bonne soirée. »  

Marc était assis sur un banc dehors, il observait le soleil se coucher quand son pote Guillaume vint s'asseoir à côté de lui.  

« Ok ça va dis-le.  

- De quoi ?  

- Ton « je t'avais prévenu ».  

- Ecoute, c'est pas une fille pour toi, y'en a plein le campus des nanas, tu trouveras bien chaussure à ton pied.  

- Pas une fille pour moi ? Tu veux dire qu'elle est canon, et qu'elle préfère sortir avec un beau sportif populaire comme il faut.  

- Ben, au risque de faire vieux cliché de film américain, OUI !  

- Ok, merci pour ta franchise, mais je vais aller faire un tour, j'ai besoin d'être seul.  

- Marc, elle mérite pas un mec comme toi.  

- Pfff, ouais. »  

Marc se leva du banc et commença à marcher le long de la chaussée, quand d'un coup le ciel devint sombre. Il entendit un fracas puis des morceaux de bitumes s'arrachaient, les voitures volaient et se fracassaient contre les murs. Une série d'explosions déchiraient la ville. Marc fut projeté au sol et perdit connaissance...  

« Marc, Marc, réveil toi ! Faut vite se planquer ! » Marc encore à moitié engourdi suivit machinalement et sans réellement avoir conscience de ce qu'il faisait la silhouette qui l'aidait à marcher. Peu à peu sa vision redevenait claire, et il voyait autour de lui des ruines d'immeubles, des carcasses de voitures, et même des cadavres ou morceaux de cadavres dans les rues. Arrivé dans un renfoncement créé par les explosions la silhouette assit Marc. « Là, on devrait être en sécurité pour quelques temps. »  

Marc réussit enfin à distinguer la silhouette, il s'agissait de Guillaume.  

« Que s'est-il passé ?  

- Je crois que, que...  

- Que ?  

- On est attaqué par des extra-terrestres !  

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? T'as pris un coup trop fort sur la tête là non ?  

- Marc écoute moi. Pendant que tu faisais la sieste, des créatures bizarres sont arrivées dans des vaisseaux et ils ont emmenés tous ceux qui avaient survécu à leur attaque ! Moi et quelques autres ont a réussi à se planquer, et on va remonter la ville par le nord, c'est probablement par là que les renforts et l'armée arriveront sous peu. T'as eu une de ces veines, ils ont du croire que tu étais mort.  

- Dis moi que tu plaisantes ? C'est pas possible tout ça ! »  

***  

Dans l'espace.  

Une créature entra dans la salle des commandes.  

« Mon général, on a identifié un groupe de survivant, nous allons les cueillir ?  

- Combien avons nous fait de captifs ?  

- 133 293.  

- Rappelez les derniers vaisseaux, nous avons fait assez de prisonniers, et leur armée sera bientôt là.  

On rentre chez nous. Nous allons ramener assez d'esclaves pour les récoltes et les tâches ingrates sur Yadouba, et ce pour des décennies. La galaxie regorge d'espèces si faibles, s'en est presque frustrant, au moins là, ils seront utiles. »  

***  

Sur Terre.  

Marc et Guillaume ont rejoins les autres survivants.  

« Et regardez, on dirait qu'il s'en vont !  

- Oui le vaisseau près du bowling à décollé. »  

A ces mots Marc se sentit très mal.  

« Quoi, ils ont attaqué le bowling ?  

- Bien sûr ce fut une de leur première cible. Qu'est-ce qui te prend Marco ?  

- Y'avait Kimberley dans ce bowling !  

- Je suis désolé, mais on peut plus rien pour elle ! »  

Marc aperçut à l'angle de la rue un vaisseau ennemi qui semblait prêt à décoller. Il regarda autour de lui toute cette désolation, il se rappelait des moments qu'il avait vécus avant que tout cela ne soit réduit en cendres. Une drôle de sensation l'envahit alors. Il se rappelait que les plus beaux moments qu'il avait passé dans ces lieux, c'était en pensant à Kimberley. Il se mit alors à courir vers le vaisseau afin de l'atteindre avant que la porte ne se ferme entièrement. Guillaume lui courait après.  

« Marc qu'est-ce que tu fous ?  

- Je vais la chercher.  

- Mais arrêtes merde. Elle s'en fou de toi. T'existes pas pour elle.  

- Je sais.  

- Si tu veux crever pour rien c'est ton problème, bonne chance. »  

Guillaume stoppa sa course juste devant la porte du vaisseau bientôt close. Marc était déjà rentré.  

« Et merde c'est vrai quoi ! J'ai pas fait tout ça pour rentrer sciemment là dedans ! Ils sont moches ces mecs en plus ! »  

Puis Guillaume se jeta à l'intérieur du vaisseau.  

« T'es chiant tu sais ? Si on meurt je te préviens, je te tue ! »  

Le vaisseau décolla en direction de l'espace...  

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Marc - Conor Hartnett  

Kimberley - Christina Swann  

Guillaume - Pavel Feild  

Un scénario de Ralphaez