*Rencontre avec l'homme de la situation*
1) Bonjour Malek, tout d'abord merci beaucoup de nous recevoir. Avant de parler du film en question, serait il possible que vous nous parliez un peu de vous, de vos dernières semaines ? Avez vous de nouveaux projets ? Ainsi que pourquoi n'étiez vous pas présent à la cérémonie des GM Awards se déroulant la semaine dernière ?
MO – Merci à vous de m’accorder votre intérêt. Ces dernières semaines ont été intenses. En fait, elles n’ont pas ou peu été consacrées au sujet de cette interview. En effet, elles concernent d’avantage de nouveaux projets, un nouveau tournant dans ma carrière dont il est encore trop tôt pour l’évoquer puisque rien n’est encore finalisé.
A vrai dire, je suis heureux de commencer la promotion de Big Trouble, des projets que m’a confié Gérard Cousin puisque depuis l’annonce à la presse et les conséquences que cela a eu, comme vous le savez, au sein de la PRNA, je me suis volontairement restreint au silence pour me consacrer entièrement à ces projets, ce qui m’a pris cinq mois, de janvier à la fin mai 20014. C’est pourquoi je n’étais pas présent aux GM Awards puisque je travaillais avec l’équipe de Gérard Cousin Prod et Michael Cannon au montage de Big Trouble.
2) Ce dernier Big Trouble a faillit ne jamais voir le jour. Le refus de nombreux réalisateurs de se mettre derrière la caméra pour cet opus ainsi que Michael Cannon (acteur principal jouant le célébrissime major Striker). C'est au cours d'un dîner que vous avez proposé de le réaliser en blaguant. Imaginiez vous que Gérard Cousin allait vous confier le projet ?
MO - Tout a fait. Gérard n’a pas menti a ce sujet… Je me rappelle que c’était pendant le montage de mon deuxième film pour la PRNA, Le retour (NDRL – Non encore sortie) que je l’ai croisé et je lui ais effectivement proposé cela… pour rire ! Mais Gérard a dit banco. De là, après en avoir beaucoup discuté et réfléchi, j’ai accepté. Cela représentait un vrai challenge et une occasion qu’on n’a pas deux fois dans sa vie.
3) Vous n'avez pas été pris que pour la réalisation mais également pour écrire le film. N'appréhendiez vous pas cela sachant que l'action n'est certainement pas votre genre préféré ?
MO - Bien sûr que si. Dans un premier temps, l’enjeu m’a paralysé. J’ai même du bluffer puisque Gérard m’a fait entièrement confiance et a dit banco sans lire mon pré-projet. Dans un sens, heureusement puisque je n'en avait pas !
Croyez le ou pas, j’ai commencé le tournage en ayant qu’une vague idée de ce que je voulais faire. Bref, je n’avais pas de structure, aucune fin, seulement quelques notes éparses. Et un lieu que j’avais choisi, le Kenya. On a débarqué là bas à la mi-janvier avec l’équipe du film. En fait, j’ai commencé à écrire là bas, à donner du sens. J’avais cependant une ligne de conduite : un bouleversement dans la vie de Chuk Striker qui le transforme, notamment dans son rapport aux autres. L’idée de la manipulation et de la volonté du pouvoir américain de supprimer Chuk est venu sur le tard. En fait, j’ai beaucoup écouté Michael Cannon et j’ai en quelques sortes traduit ses intentions. Surtout qu’à cette époque, Michael avait achevé Le pistoleros et commençait à appréhender de nouveaux rôles…
4) Vous n'avez repris aucun élément du scénario de Simon Tang, vous avez tout recommencé à zéro. Vous vouliez donner une nouvelle vie à cette série d'action ou simplement l'écrire à votre façon ?
MO – Oui, et pour cause… En fait, cela correspondait aussi au souhait de Gérard. Il voulait un Big Trouble Made Ouasetine. A part ce que j’ai lu dans la presse, je n’ai jamais jeté un coup d’œil au scénario de David Chan.
Pour moi, l’objectif était d’écrire à ma façon un Big Trouble sans renier ce qui en fait son succès. J’ai beaucoup travaillé sur ce qui était possible de faire à propos de Chuk, de sa psychologie. Je pense que je n’ai pas trahi Chuk Striker.
Quand a impulser une nouvelle vie à la série, cela n’a jamais été m’a préoccupation.
5) On retrouvera bien évidemment Michael Cannon dans le rôle du major Striker, qu'est ce que cela vous a fait de le diriger pour ce film et de travailler avec ce "maître" du film d'action ? Est-ce très enrichissant ?
MO – Michael est un grand monsieur, loin, très loin des rôles qu’il incarne à l’écran. Il le sait, l’histoire que j’ai écrite, j’ai pu la réaliser grâce à nos discussions au Kenya. Ce fut en quelque sorte mon inspirateur.
6) On retrouve Daniel Richardson, Jenny Raven et Shannon Collof, ils reprennent leurs rôles. En revanche des nouveaux acteurs font leurs apparitions (Daniel Erotas, Diane Bensz). Que pensez vous du casting du film et pensez vous que ça peut donner le film d'action de l'année grâce a ces acteurs ?
MO – J’ai eu la chance de pourvoir choisir une large partie du casting. Je voulais en effet des personnages qui étaient dans les anciens Big Trouble comme le président Brown (Daniel Richardson) et bien sur Carolina (Jenny Raven). Pour Shannon Collof, c’est lorsque j’ai opté pour cette histoire de manipulation que j’ai demandé à la production de l’embaucher. En effet, Shannon jouait Lisa Edwards dans Big Trouble in Bolivia, femme de l’ambassadeur et il me fallait une femme qui a été proche de Chuk, en qui ce dernier a toute confiance. Pour Diane et Daniel Erotas, il s’agit d’acteurs qui ont beaucoup tourné avec Gérard et qui correspondait aux rôles pour ce Projet. Je ne connaissais pas Diane Bensz mais je suis sûr qu’elle fera une grande carrière à Gérard Merveille puisqu’elle a endossé à merveille un rôle complexe qui normalement ne s’acquiert qu’avec de l’expérience dans le métier.
7) Ce film vous a demandé un grand investissement ?
MO – Comme pour chaque projet, je m’investis totalement. Le changement avec Big Trouble était la pression. C’était ma première série A au sein d’une major du cinéma. Surtout, il s’agissait de Big Trouble et l’enjeu était important. La non communication avec la presse était une condition essentielle pour réussir.
8 ) Que pensez vous de votre réalisation sur ce projet ? Pensez vous faire mieux que les précédents ?
MO – Malgré ce que dit Michael pour me rassurer, je ne suis pas totalement satisfait de ce que j’ai réalisé. Heureusement que l’équipe de Gérard Cousin Prod était là pour pallier mes défaillances. Mais j’ai beaucoup appris en matière de réalisation, ce qui m’a été profitable sur le tournage de Yatiri.
9) Big Trouble In Kenya s'annonce comme l'un des épisodes les plus explosifs de la saga selon Gérard Cousin, les effets spéciaux doivent être au rendez-vous, en général que pensez vous de l'ensemble du film ?
MO – Encore une fois, je ne suis pas le mieux plaçé pour répondre à cela. J'attends les critiques et de voir les chiffres au box-office.
10) Vous avez tourné deux autres projets pour la GCP, ce sera finit avec cette maison de production après ?
MO – En effet, j’ai réalisé le documentaire Arménie et le film d’aventure Yatari sur des propositions de Gérard Cousin. Ce travail a été une nouveauté. Avec Yatari, j’ai du mettre en images un script que j’ai du m’approprier. Avec Arménie, j’ai davantage travaillé à donner du sens à un zoom sur l’un des évènements importants du début du XXe siècle.
Mon contrat d’exclusivité est en effet terminé avec GCP. Mais je n’exclu rien pour l’avenir. Gérard m’a parlé de certains projets. Pour l’instant, je suis en négociation.
11) Que vous a apporté ces trois projets ? En particularité Big Trouble In Kenya ?
MO – De la confiance en moi. Indéniablement. Je crois aussi que j’ai répondu à un de mes besoins : de réaliser des films qu’on attendait pas de moi. Il reste à savoir si j’aurais convaincu sur ma capacité à le faire. Je tiens en tout cas à remercier Gérard Cousin de m’avoir donner cette chance.
Merci beaucoup à vous d'avoir passé ce temps avec nous pour répondre à nos questions. A bientôt et bonne chance pour ce film que notre rédaction à beaucoup aimé !
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Film réalisé ou écrit pas Malek Ouasetine sous contrat à la GCP :
Série Big Trouble de la GCP :
En haut de gauche à droite puis en bas de gauche à droite :
* Big Trouble in Colombia(série B, action) – 24 octobre 2009 – Réalisé par Logan Berger, avec Michael Cannon, Jenny Raven – 15 millions d’entrées
* Big Trouble in Israel – 1 mai 2010 (série A, action) - Réalisation Chris Berger, avec Michael Cannon – 11,4 millions d’entrées
* Big Trouble in U.S.A – 12 mars 2011 (série A, action) – Réalisation Chris Berger, avec Michael Cannon, Jenny Raven et Gérard Cousin – 15,2 millions d’entrées
* Big Trouble in China– 23 juillet 2011 (série A, action) – Réalisation Chris Berger, avec Michael Cannon, Jenny Raven et Gérard Cousin – 18,8 millions d’entrées
* Big Trouble in Bolivia– 10 décembre 2011 (série A, action) – Réalisation Chris Berger, avec Michael Cannon, Jenny Raven et Gérard Cousin – 19,2 millions d’entrées
* Big Trouble in Saudia Arabia– 22 décembre 2012 (série A, action) – Réalisation Michael Cannon, avec Michael Cannon et Jenny Raven – 14,4 millions d’entrées
* Big Trouble in Kenya – 5 juillet 2014 (série A, action) – Réalisation de Malek Ouasetine, avec Michael Cannon et Jenny Raven
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), cela ne s'adresse pas uniquement au "petits" producteurs: En effet, un "petit" producteur n'utilise souvent que son studio pour tourné ses premiers films...
