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(B.O. suggérée : https://www.youtube.com/watch?v=UKftOH54iNU )  

 

 

Internet. Univers aux multiples possibles, aux talents inexploités et où seule l'imagination possède des limites.  

 

Le spectateur se retrouve plongé dans le réseau informatique, croisant les flashs des différentes stars du web, des informations chocs, des révolutions arabes, des révolutions scientifiques jusqu'aux révolutions de la communication par les réseaux sociaux. La caméra quitte l'écran d'ordinateur et laisse apparaitre le visage de Jee-Han Hiseng qui fait la voix-off.  

C'est dans ces mots extraordinaires que l'on peut vous vendre le web qui, de plus en plus, devient un besoin dans les sociétés modernes. Il devient plus indispensable à l'emploi qu'un véhicule ou qu'un diplôme, il devient notre image, notre compte bancaire... Notre vie.  

Le constat que font les spécialistes de la communications tend vers le défaitisme sous bien des aspects.  

 

Le spectateur découvre les images d'une bibliothèque dans laquelle se trouve un vieil homme, feuilletant de nombreux ouvrages et se présentant finalement à la caméra.  

- Bonjour, je suis Herbert Schneider. Historien, anthropologue et sociologue... mais ma grande passion réside dans ces pages poussiéreuse qu'Internet n'a pas encore acquis. Cela ne saurait tarder car de nombreuses personnes s'affairent à la numérisation de tous ces documents. L'Histoire de l'humanité et l'ensemble des connaissance réunie en un seul endroit, le rêve d'Alexandrie en voie de se concrétiser. Voilà ce que représente Internet à mes yeux. Pourtant, je dois bien me rendre à l'évidence que de moins en moins de gens s'intéressent à ce rêve. Pire, en fait. Les fausses informations et les faux documents deviennent plus facile à créer. Des personnes mal-intentionnées recréent l'Histoire pour se donner raison. Leurs informations sont plus captivantes et se diffusent beaucoup plus rapidement que les sources réelles.  

 

L'émergence des réseaux sociaux a révolutionné la méthode de communication, évidemment. Mais aussi la manière de s'informer, de consommer ou tout simplement de naviguer. Les chiffres explosent et tout tend vers un monopole de cette nouvelle méthode. Or, elle montre de nombreux défauts qui s'accentuent constamment. L'internaute n'est plus autant acteur, il devient passif et regarde une nouvelle forme de chaîne télévisée. Qu'il s'agisse de son mur Facebook, Twitter ou des chaînes Youtube.  

 

Après avoir illustré d'images les propos de la voix-off, le spectateur se retrouve face à l'actrice Kyoko Anekawa.  

- Avant de devenir actrice, j'ai travaillé dans l'univers de la publicité. Internet a fait exploser ce secteur dans tous les sens. Les revenus brassés sont astronomiques, c'est devenu le business qui régit le web. Alors forcément, chacun désire en tirer profit. C'est pourquoi les sociétés et les réseaux sociaux ont créé des algorithmes prévus pour "assister" l'internaute. Si à la base, l'idée consistait à l'aider ou l'aiguiller vers l'objet de sa recherche, ces algorithmes n'en sont plus là. Ils analysent le comportement et se contentent de proposer du contenu susceptible de plaire. Au niveau markéting, vous imaginez l'intérêt d'une promotion ciblée. Mais au niveau humain, cet assistanat web tend certainement vers la passivité.  

 

En effet, avant 2009, l'hyperlien régissait le web et la manière de communiquer une information. On se les communiquait directement, avec une attention précise. Désormais, ce contenu nous est fourni, pré-mâché et spécialement prévu pour attiser le regard.  

 

La caméra revient sur Herbert Schneider  

- Les "Hoax" sont des articles faux, inventé. Parfois, il s'agit de vieille chaîne de lettre dans laquelle monsieur X demande de l'aide pour sa fille atteinte du cancer. Mais depuis l'apparition des réseaux sociaux, les Hoax pullulent sur le web. Le marché de la désinformation et du complotisme est prisé. Plus les titres sont accrocheurs, plus ils seront partagés et permettront aux communautés respectives de s'entre-tuer virtuellement. Cela nuit à la qualité d'information, mais cela nuit surtout à la compréhension du monde dans lequel nous vivons. Je crois, honnêtement, que le rêve d'Internet s'est perdu dans la masse.  

 

L'accès à l'information, quelle qu'elle soit, est aisée.  

La caméra tourne des images avec Damien LeBlanc, naviguant sur des sites adultes, le DeepWeb, les sites de reventes d'organes, le drug-market, les sites extremistes.  

Les habitués savent qu'il leur est possible de tout trouver sur le web, allant de la revente de drogue à l'exploitation humaine pure. Internet révèle les instincts les plus sombres de l'humanité, l'actualité de sujets que l'on croyait dépassés. Mais ces éléments restent suffisamment caché dans le DeepWeb. Une autre forme de navigation utilisant l'anonymat par proxy. En d'autres mots, il faut le vouloir pour y accéder. Cependant, il existe de nombreux sites dont l'accès est fortement facilité. A la base, il ne s'agissait que de simples médias alternatifs ne désirant pas s'associer au journalisme politisé que l'on retrouve dans la presse officielle. Désormais, ces médias alternatifs se noient l'un l'autre dans la désinformation et les idéologies nauséabondes.  

 

La caméra passe sur Shanti Adilashur.  

- Je suis musulmane et je fais partie d'une famille assez stricte. Il y'a deux ans, j'ai réalisé que je m'approchais malgré moi d'un groupuscule extremiste... Pourtant, je n'avais rien fait pour cela.  

La caméra passe sur Kyoko Anekawa  

- L'algorithme nous permet de voir ce que l'on aime, ce qui nous intéresse... Nos goûts et nos valeurs évoluant, cela peut facilement mener à des extrêmes. Il n'existerait pas de véritables lavages cérébral sur Internet mais une série d'algorithme qui nous tendent lentement, mais inexorablement, vers nos penchants obscurs.  

La caméra revient sur Shanti Adilashur  

- Mon frère est un pratiquant strict, je suivais ce qu'il faisait sur Facebook et je visitais les différentes pages qu'il diffusait. Rapidement, Facebook m'a proposé d'autres pages et dès que j'intervenais quelque part, l'effet s'accentuait. Je pouvais être en désaccord avec les valeurs et m'exprimer à ce sujet, Facebook considérait que je m'y intéressais... Cela devenait malsain, cela cultivait une curiosité nauséabonde et cela pouvait devenir dangereux pour moi. C'est pourquoi j'ai quitté ce réseau.  

 

Le monde artistique et le monde alternatif qu'Internet avait permis de créer s'avère également en danger. Les méthodes d'inter-suggestions actuelles augmentent considérablement le poids de visibilité de ceux qui possèdent déjà cette visibilité. Un Youtuber débutant aura bien plus de mal à se faire connaître aujourd'hui qu'il y'a deux ans. Ce n'est pas à cause du nombres de concurrents, mais parce que les algorithmes de Youtube ne s'orientent plus sur un processus de découverte, mais de navigation entre les acteurs principaux. Le petit V que vous repérez aux côtés du pseudo du Youtuber, c'est la whitelist. Cette whitelist, c'est la liste prioritaire dans toutes les suggestions automatisées. C'est là depuis 2013, personne ne redoutait qu'elle aurait de tels effets.  

 

On en vient à se demander si le web trouvera encore les moyens de créer et de permettre à chacun de devenir acteur du web. Ou bien ne devient-il qu'une nouvelle forme de télévision passive ?

Scénario : (3 commentaires)
une série A documentaire de Sarah Mendez

Jee-Han Hiseng

Kyoko Anekawa

Herbert Schneider

Shanti Adilashur
Avec la participation exceptionnelle de Damien Leblanc
Musique par Stefanie Kinworthy
Sorti le 28 septembre 2035 (Semaine 1604)
Entrées : 18 765 574
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=23415