Tiré d'une histoire vraie, Bamboo Hut Productions vous emmène cette fois en 1929 à New York, suivre la vie d'un homme qui a su éviter la crise boursière grâce à un revirement inattendu de carrière.  

Réalisé par Gillian Doyle  

Musiques Adria Kumar  

Avec Ron Flanagan et Carole Pif  

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New York - Jeudi 24 Octobre 1929 - 15:54  

Tic. Tac. Tic. Tac... L'horloge tourne à un rythme anormalement lent. L'homme secoue la tête, se passe la main derrière le cou pour enlever la transpiration, et reprends la lecture de son télex. Tout cela ne semble pas bon. Les chiffres ne mentent pas, quelque chose de gros approche. Autour de lui, ses collègues sont aussi plongés dans la lecture des chiffres qui arrivent de façon frénétique. D'habitude, le bureau est enveloppé d'un bruit assourdissant, de téléphones qui sonnent de toutes parts, de gens qui hurlent "vendez" ou "achetez", mais aujourd'hui, en ce moment précis, tout le monde attends de voir ce que l'indice du Dow Jones va montrer, et l'on entends seulement le cliquetis des télexes...  

Ça y est, le voilà! Le visage de l'homme en costume se déconfit à l'annonce du résultat... Il arrache sa cravate, donne un coup de pied dans sa machine, prends sa chaise à roulettes des deux mains et s'élance dans la grande baie vitrée.  

Quelques étages plus bas, Stan Belson (Ron Flanagan) a lui aussi reçu les mauvaises nouvelles. Il se demande bien comment il va pouvoir annoncer à sa femme (Caroll Pif) que la belle vie, c'est terminé. Quand soudain, il voit passer une chaise de bureau par la fenêtre...  

- Nom de dieu!  

...suivie d'un homme.  

- Bordel de merde! Hé Matt? T'as vu ça? Un mec vient de se jeter par la... Matt? Qu'est-ce que tu fous?  

Matt venait de finir d'accrocher sa cravate au plafond avec un nœud coulant et était en train de se la passer autour du cou.  

- Matt! Fais pas ça!  

Mais Matt l'a fait. Pendu au dessus de son bureau... Deux autres encore par la fenêtre, suivi de deux "sprotchs" peu réjouissants en bas de la rue... Stan décide de partir du boulot et de rentrer chez lui. La bourse venait de s'effondrer, et un bon nombre de spéculateurs venaient de se donner la mort.  

Malgré la tragédie qui était en train de se jouer, Stan ne pouvait empêcher un sourire d'apparaitre sur son visage. Il avait une idée. Et celle-ci allait l'empêcher de sombrer dans la pauvreté.  

En arrivant chez lui, sa femme l'accueille, pleine d'inquiétude.  

- Stan! J'ai entendu les nouvelles à la radio... Tout va bien? Tu as l'air bizarre...  

- Chérie, ne t'inquiète pas, je n'ai presque plus d'argent, mais suffisamment pour remonter la pente. Laisse-moi faire quelques téléphones, j'ai besoin d'agir vite.  

Stan va dans son salon, feuillète l'annuaire et décroche le combiné.  

- Oui, bonsoir! Ce serait pour commander un certain nombre de planches...  

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New York - Mardi 29 Octobre 1929 - 14:42  

La radio crachote vaguement dans le fond de son garage. Stan doit se concentrer pour l'écouter pendant qu'il travaille. "Alors que les chiffres annoncés pour la journée ne laissent présager rien de bon, les cadavres de traders, boursiers et spéculateurs s'amoncellent dans les rues de New York..." Stan commence à siffloter tout en finissant de clouer le cercueil.  

- Et voilà, 200 cercueils touts prêts pour la suite...