Tyler Rache est reçu à la première heure dans le bureau de son nouveau patron: Marcus Hill, remplaçant de David Richards. Ce dernier a été licencié pour ne pas respecter le leitmotiv de la jeune agence. Une réforme des services secrets vient en effet d'éclater à la suite du changement de gouvernement en Belgique. Le services des affaires extérieures, où travaille Rache, en a subi les conséquences et est devenu une agence en théorie indépendante du gouvernement.  

Rache se fait rapporter sa dernière mission (voire Vendetta in the Time V:3), et Hill en tire ses propres conclusions.  

- Je vois que la tout a été relativement bien exécuté...Pas vraiment dans le respect des règles, mais accompli néanmoins...Même si le timing me semble trop juste...et 5 cadavres 5 minutes à peine avant un sommet international, ça fait beaucoup pour une couverture.  

- J'étais obligé, monsieur. Légitime défense pour 4 d'entre eux, et...nécessité en vue de la réussite de la mission pour la dernière. Je conviens que...  

- À l'avenir essayez donc de vous calmer un peu sur la gâchette. Et séduire l'élément pensant de l'adversaire est dispensable.  

- Très bien, monsieur.  

- Bien. Rache, vous serez envoyé en camp de remise à niveau avec les autres membres de l'opération. Vous partirez demain pour le Brésil, en bordure du Venezuela. Bonne journée.  

Enragés. Furieux. Rache et ses 4 comparses n'ont pas d'autre choix que de s'écraser...pour cette fois.  

- Il me fait encore un coup comme ça et je lui colle une balle entre les 2 yeux!  

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Arrivé au camp d'entraînement, en pleine forêt tropicale, Rache commençait déjà à en baver. Au niveau, il savait très bien qu'il ne l'était pas, mais à ce point-là...  

Ni lui, ni ses collègues n'avaient leur moyenne sur les épreuves physiques, mais ça ne leur avait jamais posé aucun problème. Après tout, leurs adversaires l'étaient encore moins, au niveau.  

Une semaine après le début de l'aventure, affamé par le régime imposé, épuisés par le manque de sommeil et les épreuves qui s'enchaînent à une vitesse folle, Rache décida de quitter clandestinement le camp pour aller chercher boissons et nourriture dans la forêt et au village proche.  

Lorsqu’il revint, avec quelques vivres, il se retrouva face à un paysage d’apocalypse. Un camp ruiné, ravagé par les flammes. Les dortoirs, où attendaient ses amis, explosés sur plusieurs dizaines de mètres. Il retrouva des crânes calcinés, encore fumant. Et le son d’une jeep, ancien modèle, même très ancien en se référant au moteur. Rache avait déjà compris que cette jeep n’était pas belge, ni américaine, ni française, mais brésilienne. Ou plus probablement encore colombienne. Il courait en direction de la jeep et la suivit dans la jungle, sans relâche, pendant près de 3 heures.  

Il tomba finalement sur un camp militaire colombien. Il y entra par effraction et fonça dans le tas, la fureur comme seule motivation, le souvenir de Justine en tête, la réussite totale de la première fois qu’il s’était vengé. Mais quelque chose n’était pas pareil…Trop tard pour reculer, il était repéré…et attaché sur une chaise, avec 3 ou 4 « justiciers » face à lui. Rache avait foncé droit dans la gueule du loup. C’est ça qui clochait. La première fois, il avait été patient. La première fois, il avait attendu près de 3 mois avant d’assouvir sa soif. Aujourd’hui, il avait été trop impatient, trop rapide. Mais rien n’est perdu. Pendant l’interrogatoire il réussit à extraire quelques informations à ces bourreaux, sans rien leur donner en retour. Après la séance, il se libéra, semant la pagaille derrière lui, et partit pour la base militaire d’Amerigo, en Colombie, où l’attendait le général Gùtierrez.  

Là bas, il allait trouver les réponses à plus d’une question, et même à celles qu’il ne posait plus, et qui allaient bousculer la conception qu’il se faisait de son propre employeur, de son propre pays…Et cette fois-ci, il prendra son temps, il sera parfait…