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Oz Films présente
La destinée du Mal

Durée: 2h13  

Restriction: R-Rated  

 

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Londres, grise et morne. Dans cette ville, dans cette vie, Jack trouve ses derniers fragments de joies à la sortie des écoles. Là où les petits écoliers ont encore leur insouciance et leur naïveté, là où ils sont encore loin très loin de songer aux absurdités qui se commettent à côté d’eux, là où seule leur joie de vivre est perceptible. En regardant passer près de lui les enfants, c’est un peu tout ça que Jack parvient à absorber en lui, ce don du bonheur éternel dont ils ont le secret. Mais aujourd’hui, ce n’est pas la joie ou la liberté naïve que les gosses vont lui transmettre, c’est la tristesse, l’écœurement, la haine enfouie vis-à-vis d’une société sauvage, sans foi ni loi pour les malheureux enfants sans défense.  

A quelques mètres de lui, une jeune fille d’une grosse douzaine d’années semble en pleurs, seule, faible contre la déferlante d’enfants égoïstes lancés à pleine vitesse dans toutes les directions. Elle est malheureuse. Elle ne respire pas la même joie de vivre que les autres gens de son âge, elle ne voit pas le monde comme eux. Jack la voit, et marche vers elle, apitoyé. Alors qu’il la rejoint, un groupe de garçons stupides se moque d’elle et de sa solitude, dans le seul but de faire glousser les idiotes de filles qui les accompagnent. Pénible réalité résultant d’une éducation bâclée et inattentionnée. Jack chasse les méchants, et se porte au secours de la fillette pour la consoler.  

 

Il lui parle et se présente, avant de lui demander son nom. Elle dit qu’elle s’appelle Mary, 12 ans. Jack lui demande se qui ne va pas avec ses camardes. Elle lui répond qu’ils ne le sont pas, et qu’elle n’en a d’ailleurs aucun. Elle n’a aucune amie, elle est laissée sur le côté comme une malpropre, un paria. Tout cela uniquement parce qu’elle se montre catastrophiste dans ses propos, parce qu’elle a conscience du mauvais fonctionnement de la société. Tous la considèrent comme une illuminée à moitié folle parce qu’elle est simplement en avance sur les autres enfants de son âge. Jack est profondément touché par l’émotion que dégage Mary, et il se prend d’amitié avec elle. Il la raccompagne chez elle, et ils se promettent de se revoir bientôt.  

 

Le lendemain, le surlendemain, et les jours qui suivirent, Jack et Mary se retrouvèrent à la sortie de l’école pour jouer ensemble, passer leurs seuls moments de bonheur, discuter entre eux de l’idiotie humaine et de leur différence par rapport au « troupeau ». Jack lui explique que lui aussi est un rejeté. Il était comme elle « en avance » sur ses compagnons de classes, ce qui voulait automatiquement signifier qu’il était atteint de troubles psychiques et non d’une simple lucidité d’esprit. Il ne pensait pas, ne réagissait pas comme la masse, il sortait des rangs, ce qui en faisait un élément gênant. Tout comme Mary, sa nouvelle amie. Sa seule amie.  

Après plus d’une semaine de connaissance, de jeu, de partage, Jack et Mary se considèrent l’un l’autre comme ils n’ont jamais considéré personne. Mais la fillette, dans un incontrôlable élan de joie, va faire part à ses parents de son nouvel ami. Ceux-ci, extrêmement inquiets pour leur fille, vont eux-mêmes à la sortie de l’école pour renvoyer le « pervers » chez lui, et l’empêcher de revoir Mary.  

Cette nui-là, un clown va à la rencontre d’un petit garçon qui rentre chez lui, seul. Le clown se présente et commence à faire rire l’enfant. Il lui propose de l’accompagner, tout en continuant son numéro. Le garçon accepte sans hésitation et se laisse guider par le clown, trop absorbé par son numéro de comédie pour se rendre compte de ce qui lui arrive. Le clown a emmené l’enfant loin de chez lui, dans un terrain vague envahit par d’anciennes roulottes de cirque. Un véritable cimetière. Avant que le garçon ne puisse prendre congé, le clown le force à rentrer dans sa roulotte. A l’intérieur, le joyeux personnage va se transformer en monstre épouvantable de sadisme et d’obscénité, jouissant comme un porc et faisant vivre au garçon le pire cauchemar imaginable.  

Jack se réveille en sursaut, en sueur. Son pire souvenir a refait surface. Ce qu’il pensait refoulé et enterré dans un recoin éloigné de sa tête était en réalité toujours présent, prêt à revenir au grand galop à la moindre occasion. Maintenant, ces pensées lui hantent de nouveau l’esprit. Le lourd passé qui traîne dans ce cauchemar a fait de lui ce qu’il est devenu. Et maintenant, c’est sans arrêt que le cauchemar va lui torturer l’esprit, jusqu’au point de non retour.  

 

Il veut absolument faire disparaître ça de sa tête et décide de revoir Mary, pour avoir un exutoire. Il va la retrouver en cachette pendant une récréation, et la convaincre qu’il n’est pas le pervers méchant contre lequel ses parents l’ont mis en garde. Ils se revoient alors régulièrement, toujours en cachette, pour poursuivre leurs heureuses activités. Mais les cauchemars de Jack perdurent malgré tout. Pire, un soir le scénario est modifié. C’est lui qui est à la place du clown, et Mary qui devient la victime. Jack est effrayé par ce renversement. C’est abominable, il est devenu un monstre. Il est persuadé que ce rêve est prémonitoire. Finalement, il est devenu le schizophrène qu’on avait toujours dit qu’il deviendrait. Un fou, un tueur hors de contrôle. Un danger pours tous, et pour lui-même, y compris pour celle à qui il tient le plus au monde.  

Alors, il va avertir la fillette le plus vite possible. Mais sa panique lui fait perdre toutes ses précautions, et plusieurs personnes, dont les parents de Mary, l’entendent divaguer sur son futur proche. Cette fois, il est insulté, bousculé et chassé. Les parents s’en prennent à lui et à sa santé mentale. Il est humilié en public, après quoi il se retourne chez lui, meurtri au plus profond de son corps et de son âme. Il pleure, il pleure. Il pleure devant le pitoyable bilan de sa vie, devant la folie qui le gagne et le total ratage qu’il est. Il a tout perdu. Pendant des années, il a essayé de mener une vie normale, il a essayé d’être heureux en dépit de tout ce qui l’entourait. Au final, alors qu’il avait enfin trouvé un sens à sa vie, il a tout perdu.  

 

Ce soir, une fois la nuit tombée, il se ressaisit. Après une sieste, il sort de son lit, se rhabille, et marche en ville tel un somnambule, un zombie. Sans pouvoir contrôler ses gestes, il rejoint un terrain vague, monte dans une vieille roulotte, se maquille et enfile des vêtements de cirque. Cette nuit-là, un clown effrayant fut aperçu, errant dans la ville à la lueur de la lune…  

Scénario : (3 commentaires)
une série A thriller (Horreur) de Florent Hendrickx

Logan Lester

Marie Rasmuson

Florent Hendrickx

Hypollite Stetson
Avec la participation exceptionnelle de Barclay Martinez
Sorti le 24 août 2013 (Semaine 451)
Entrées : 24 558 155
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