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Firewolf Production présente
Le septième jour

Les bruits de pas se rapprochaient et s'intensifiaient. Il y avait peut-être trois hommes. Les pas s'arrêtèrent devant la lourde porte blindée et rouillée. Une longue clef s'engouffra dans la serrure précédant un bruit métallique. Un maton tira la lourde porte tandis que l'autre gardien poussait Jack dans la cellule.  

"Allez ! Rentre là dedans sale négro !"  

Les matons claquèrent la porte et la clef refit hurler les ressorts rouillés de la serrure.  

"Et tu ressortira de ce trou que pour la table !"  

 

Jack fixait le sol de sa cellule, les mots des gardiens de prison résonnaient encore dans son cerveau. Alors qu'il reprenait ses esprits, il s'aperçut que le lit qui émergeait de l'ombre de la cellule accueillait déjà un pensionnaire.  

Faisant comme si il ne l'avait pas vu, Jack alla s'assoir sur le lit d'en face, et observa la cellule dans laquelle il allait croupir jusqu'à ce qu'on le couche sur la "table" et qu'on lui injecte la mort liquide dans ses veines.  

 

- Tu viens d'où négro ?  

Jack ne répondit pas.  

- Hey... Négro... Tu viens du Texas ?  

- Je sais qui tu es et tu peux te faire enculer par Satan avant que je te cause William Prodock.  

Jack avait foutu un sacré malaise chez Will. Lui qui était amaigrit à la suite de ses shoots répétés, et Jack qui était un grand black et surtout qui savait qui Will était, et sûrement ce qu'il avait fait.  

 

Les heures passaient et le silence devenait plus lourd à chaque minute.  

 

- Moi je te connais pas et toi tu me connais, c'est pas égal tu crois pas ?  

Jack se leva en trombe et se posa au dessus de William, le regardant dans les yeux, il posa son immense main sur son cou et serra les dents en même temps que ses doigts et se décrit.  

- Je m'appelle Jack Francis Simpson. J'ai une femme et un gosse. Je vivais dans le Texas. J'étais garagiste. Et j'ai massacré deux famille de richards parce qu'un matin j'en avais marre de les voir passer en Corvette tout les jours. Jack hurlait. J'en ai eu plein le cul ! Je les ai tous massacrés à mains nues ! J'ai enfoncé mes ongles dans leur nuque et je les ais tués un par un ! Et si tu m'appelles encore une fois négro, je te jure que je vais te faire sentir la douleur brute !  

 

Jack repoussa Will au fond de son lit et retourna s'assoir sur le sien.  

 

- Et on va m'exécuter dans une semaine.  

Des minutes de silence revinrent.  

- Alors je suis la dernière personne à qui tu parlera... de toute ta vie... Oublis qui je suis et ce que tu sais sur moi. Je suis pas un monstre non plus.  

- Pire que ça, t'es un enfoiré de pédophile récidiviste. Fermes ta gueule si tu veux pas que je te tue avant la seringue.  

- Tu crois en Dieu, Jack ?  

- Oui.  

- Moi aussi... Tu crois au pardon Divin ?  

- J'en sais rien... Ouais je crois... Enfin, j'aimerais.  

- Si on se confessait, chacun, l'un à l'autre. Si on demandait à l'autre qu'il nous pardonne, peut-être que si un homme nous pardonne, Dieu nous pardonnera lui aussi.  

 

Pendant plusieurs jours, Jack et William parlèrent de tout et de rien, énormément. Jack parlait beaucoup de sa femme et de son petit fils de huit ans. Chacun des deux hommes voulant se racheter auprès de Dieu. Ils discutaient à cœur ouvert et Jack oubliait même qui était la personne qui était en face de lui et ce qu'il avait fait. C'était devenu son confident. Son ami. Son dernier ami. Il lui disait tout de sa vie quotidienne, sa ville, son boulot sa famille, et lui parlait pendant des heures de son petit garçon qu'il adorait plus que tout.  

 

Le septième jour était le dernier. Jack souriait à une histoire que Will lui racontait quand des bruits de pas s'arrêtèrent derrière la porte.  

Deux gardiens au visage dur entrèrent calmement tandis qu'un homme en costume se tenait sur le perron de la cellule. Un maton passa les menottes à Jack et ce dernier se dirigea vers la porte. Avant de passer l'immense masse métallique, il se retourna vers William et lui adressa, avec un léger sourire sincère.  

 

- Je te pardonne. Et Dieu en fera de même.  

William restait assis sur son lit, à le regarder avec un sourire jusqu'aux oreilles, laissant apparaître ses dents cariées.  

- Et toi ? Tu me pardonnes ?  

William détourna le regard, en gardant son sourire.  

- Will ! Tu me pardonnes pas vrai ?  

Jack paniquait de ne pas recevoir le pardon de son ami et de Dieu. William se leva, porta sa bouche à l'oreille de Jack et lui murmura.  

 

- Je ne vais pas être exécuté. J'ai été gracié par une connaissance. Tu n'es qu'un sale nègre qui brûlera en enfer. Mais ne t'en fait pas, je m'occuperai de ta femme... et de ton petit garçon...

Scénario : (1 commentaire)
une série A dramatique de The Wolf

Logan Troughton

Cecilia Troughton

Peter Vrana

Kerrilyn Jones
Avec la participation exceptionnelle de Stephanie Glass, Virginia Feild
Sorti le 16 septembre 2011 (Semaine 350)
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