Tout Public  

Durée: 2h07  

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Vegas. Qui n’a jamais rêvé de Vegas ? De ses casinos, d’y arriver avec quelques dollars en poche, et par un coup magique de la roue de la chance, se retrouver face à deux cartes très fortes, et sur la table un demi million de dollars. Tout le monde en a rêvé. Le seul moyen de réaliser ses rêves n’est pas d’attendre qu’ils viennent à soi, mais de forcer son destin.  

Louis Fraser (Barry Van Handenhove) a travaillé et économisé 20 années durant, supporté sa vie de loser et de base classe, pour au final quitter sa femme (Lucy Rye) et vider les 500 000$ de son compte en banque pour les emmener du côté de Las Vegas. Toute sa vie honnête et droite, réduite en l’espace de quelques heures à une étiquette d’escroc tatouée à même la chair. En Amérique, les escrocs ne rentrent pas dans les casinos, aux Etats-Unis, les escrocs sont jugés, à Vegas, les escrocs sont punis.  

Ainsi, avant d’avoir pu franchir les portes du Caesars Palace, Louis se retrouve avec la grande cavalerie à ses trousses, déjà impatiente de redresser à sa manière l’escroc, et de prendre ça pour exemple. Heureusement pour Louis, quelqu’un sait pourquoi il est poursuivi, et il sait ce qu’il transporte dans sa valise. Cette personne va l’emmener dans sa Limousine, et le transformer en fantôme, volatilisé. Louis remercie René Calzone ( Tristan Krumholtz) de l’avoir aidé. Il lui demande la raison de cette intervention et Calzone lui répond qu’un escroc se repère de loin, et qu’ils ne transportent jamais de vêtements dans des valises métalliques. Il lui dit que son rêve tient toujours et lui propose de le bonifier, plus que de doubler sur une bonne main, de tripler, et de redoubler ses gains. Bien sûr, Louis sait que désormais il est un ennemi des Etats-Unis. Mais ce n’est pas à Vegas, Reno ou Atlantic City que les rêves se réalisent ; c’est bien plus loin, loin de le pseudo justice américaine, loin des illusions. Calzone et Louis sont déjà dans un jet, il les emmène à Macao.  

Calzone ne le cache pas, il est un escroc, tout comme Louis. Mais à Macao, ce genre d’escrocs sont accueillis les bras ouverts. C’est Grand Lisboa qu’ils joueront leurs rêves. A la table du blackjack, un demi-million sur le tapis, un as dans la main. Le cœur de Louis se met à battre à tout rompre quand la deuxième carte lui est donnée. Il la retourne, la main tremblante et le verdict tombe. A sa gauche, René Calzone sourit. Un roi. « Blackjack paie 3 pour 2 ». Un million deux cents cinquante mille dollars tombent dans la poche de Louis Fraser. Son voisin de gauche a moins de chance. Au tour suivant, Louis hésite, et quitte la table. Calzone le retient. Un rêve pour être un rêve doit être rêvé jusqu’au bout. Il le convainc à retenter sa chance. Un as. L’émotion le submerge. Les mêmes symptômes refont surface quand tombe la deuxième carte. Un autre as ! Un filet de sueur glaciale lui parcours la nuque. Il doit demander une nouvelle carte, au risque de tout perdre. Un 7 ! Total de 20 ! En face la banque en est à 16 et reprend une carte…un 9 ! C’est gagné ! 3 millions ! Calzone en termine avec 100 000$ de bonus ? Une bonne journée.  

Le lendemain, Louis veut arrêter. Il remercie René pour son aide et dit vouloir quitter la ville en fin de semaine. Calzone est déçu, mais fait mine d’accepter ce choix. Jusqu’à ce que la fièvre du jeu prenne Louis d’assaut dans l’après-midi. Il s’amuse aux machines à sous, joue petit, pour l’amusement, avec à ses pieds une magnifique tigresse(Demetra Jarred), avec qui il a déjà passé une nuit blanche, et compte récidiver. Il ne sait même pas comment elle s'appelle.. Au soir, Calzone prend la chance à son compte et monte à plus de 6 millions de dollars. Le cœur bat et cogne dans la poitrine, la chaleur s’empare de lui, Louis ne peut s’empêcher de lancer 2 millions dans la bataille, et gagne ! Après une heure passée à table, il dépasse Calzone et ses 7 millions. C’est là que la roue va tourner, il va commencer à perdre une fois. Un demi-million, cela ne représente plus rien à ses yeux. Il continue, se disant qu’il va refaire son retard, pour l’heure, il se contente de jouer petit. Il perd, il gagne. Son compteur se stabilise à 7 millions, tout comme Calzone. Un nouveau grand coup est frappé. 4 millions sont mis en jeux. Il gagne grâce à un Blackjack ! 13 millions sont en face de lui. La chance est avec lui. Il décide de mettre toutes les forces dans la bataille.  

Mais cette fois, le vent a tourné définitivement et dépouille Louis de 13 millions de dollars. Enfin, Calzone lui propose son aide à nouveau et partage la moitié de ses gains pour lui permettre de récupérer ses pertes. Ce sera chose faite. Mais jusqu’où Calzone placera-il sa confiance en Louis. Jusque quand ? Et jusque quand se montrera-il si généreux, si serviable ? Le jour arrivera où il va réclamer sa part du gâteau, il le sait bien. Mais Louis est plus riche qu’il ne l’aurait jamais imaginé. Il pourra céder aux demandes de Calzone. Plus d’inquiétude à avoir au moment où il descend ses bagages à la réception, prêt à retrouver son pays et à arranger sa situation. La tigresse, Natalya dit-elle, est accrochée à son bras, comme un toutou qui attend son sucre.  

Un homme aborde Louis alors qu’il se préparait à quitter le palace. C’est un détective privé, engagé par l’ex femme de Louis. Il est venu le mettre en garde contre Calzone. Louis lui tourne le dos, ce qui amène le détective à balancer : Calzone est actionnaire majoritaire du grand Lisboa, il a la main mise sur le casino. Tout ce que Louis a perdu, il l’a gagné ! Mais quand il gagnait, le casino perdait, c’es la logique. Et au final, Louis a gagné. Alors où est l’intérêt de Calzone ? Louis se désintéresse du détective qui repart, dépité, alors que Calzone arrive pour souhaiter un bon départ à Louis.. Celui-ci lui fait part des dires du détective. Calzone change du tout au tout. Natalya lache le bras de Louis et prend celui qui semble maintenant le plus disposé à payer ces deux dernières nuits de folies. Devant le palace, des voitures de polices, des vans blindés s’arrêtent, bloquant l’entrée. Des agents du FBI font irruption. La tête de Louis Fraser est passée de quelques poignées de dollars au statut d’homme le plus recherché du moment. La récompense s’élève à 10 millions, ni plus ni moins. Mais ils sont à Macao ! Le FBI ne peut rien contre Louis ! C’est vrai, mais Calzone est aussi propriétaire d’une compagnie aérienne, celle dont Louis aura recours pour repartir, et dans l’avion, des places sont réservées pour les agents du FBI. Calzone a conduit le FBI directement à Louis…  

Pour qu’un rêve se réalise, il ne faut pas attendre qu’il vienne à soi, il faut forcer son destin. Pour que le rêve soit complet, il faut le rêver jusqu’ai bout. Mais quand on a atteint la limite du rêve, il faut savoir se réveiller, au risque de tomber dans le cauchemar qui lui ne demande pas d’être forcé, d’être vécu à fond, n’a pas de limites.