Il neige. Mark Friedel, un flic proche de la retraite, mis à la circulation, va rendre visite à sa famille, pour noël. Il s'arrête en pleine nuit sur une vieille aire de repos laissée à l'abandon. Au loin, il entend des cris stridents, venant de l'épaisse forêt enneigée. Par curiosité, il va voir ce qui se passe. Les cris s'intensifient à mesure qu'il progresse et il peut percevoir des mots: "Au secours!". Il accélère le pas, et il se rend compte que la forêt n'est plus enneigée, la température est même assez élevée et l'air chargé d'humidité, comme s'il était dans une forêt tropicale. Elle se fait de plus en plus marécageuse quand il voit enfin dans une clairière devant lui. Il est maintenant en plein dans un maraîchage et doit redoubler de vigilance. Il arrive enfin à distinguer le ciel et devant lui se dresse un manoir en ruine, pris d'assaut par la forêt humide.  

Les cris se sont arrêtés. Il entre dans le manoir, mais il n'a pas vu que derrière lui, dans les marais, l'eau s'est mise à bouger. Elle est devenue plus pâteuse et des formes se sont élevées, des formes humaines. Les Hydres sentent le danger, et s’assurerons que rien ne viendra perturber leur action millénaire.  

Dans le manoir, tout est à l’abandon. La poussière et les toiles d’araignées envahissent le bâtiment dont le bois est pourri et rongé par les mites. Il fait sombre, les chandeliers sont inutilisé depuis des lustres, à l’exception d’une faible lueur orangée provenant de haut des escaliers, plusieurs étages au dessus. Mark aperçoit cette lueur et, après s’être assuré que la demeure est a priori inhabitée, il décide de chercher son origine. En montant les escaliers grinçants et menaçant de s’effondrer, Mark se sent terriblement mal à l’aise. Il sent une présence, beaucoup plus proche et inquiétante que la douce lueur. Comme si quelqu’un l’observait, quelqu’un…ou quelque chose.  

Arrivé au dernier palier, il voit enfin l’origine de la lueur. Elle provient d’une chambre. Mark pousse la porte entrouverte et découvre une pièce étonnement propre et entretenue. Couché sur un lit, un homme à l’apparence très distinguée, qui semble être la seule âme du manoir. Il s’approche de l’homme, qui se réveille et le saisit par le bras. L’homme est le propriétaire du manoir, cela fait des centaines d’années qu’il est prisonnier de la forêt et de ses Hydres. C’ets lui qui a crié afin d’attirer Mark malgré lui dans un véritable guet-apens.  

Autrefois, le manoir et ses environs ressemblaient à n’importe quel autre. Le marais avoisinant donnait à la propriété un certain charme et une personnalité propre. Mais quand les propriétaires ont décidé d’y faire construire une seconde habitation, ruinant ainsi la faune et la flore blottie depuis la nuit des temps dans les profondeurs des marais, il s’est rebellé. Prenant avec lui la forêt comme alliée, il a enfermé le manoir, le coupant de la civilisation, et ses occupants ! Le « personnification » du marais, les Hydres, se sont occupé de maintenir les habitants du manoir en isolement. Le maître des lieux était certain de pouvoir trouver un moyen d’exterminer les hydres, mais sa femme pas. Elle décida de quitter le manoir avec les enfants et tous les domestiques, laissant son mari seul à ses expériences. Malheureusement, les Hydres ne les ont jamais laissé partir, et ils ont désormais rejoint les marais, réduit à l’état de plante ou d’eau !  

Un jour, le mystérieux homme a découvert un moyen de tuer les créatures des marais, rendant la liberté au manoir. Mais pour terminer son arme, il avait besoin d’un élément rare à l’époque, du Césium...  

Le Césium. Un métal présent dans les balles de 9mm du pistolet de Mark ! C’est ça que les Hydres avaient « senti », le danger que représente Mark n’est autre que son arme. Les Hydres n’ont plus qu’un objectif : empêcher cette arme d’en engendrer une nouvelle qui leur serait fatale. Ils ont poursuivi Mark depuis son arrivée, guettant chacun de ses faits et gestes. Dans la chambre, l’euphorie gagnée par l’espoir se rompit presque aussitôt, quand Mark s’aperçu que l’arme en question n’était plus attachée à sa ceinture. Au même moment, un Hydre se présenta à la porte de la pièce, prêt à accomplir son devoir de survie…