Sofia et Lionel décident de rassembler le strict nécessaire et de quitter Avignon qui est maintenant devenu une zone infestée de créatures.  

Chacun récupère deux sac à dos qu'ils porteront sur chaque épaule et fourrent chacun dans un des leurs de l'eau de la nourriture et des objets de premiers secours, et dans l'autre, les quelques armes qui avaient été ramenée des bases militaires des alentours.  

Dans la précipitation, les deux survivants ramassaient les objets sans plus se préoccuper du bruit qu'ils faisaient...  

Lorsque Lionel stoppa net.  

Sofia qui le remarqua fit de même.  

Ils tendirent l'oreille... mais n'entendirent que le silence lourd et pesant.  

- Pardon... J'ai cru entendre un bruit. s'excusa Lionel  

Ils reprirent leur préparatifs basique d'expédition avec un peu plus d'attention à l'environnement autour d'eux.  

Au bout de quelques minutes, ils finirent de s'équiper et se dirigèrent vers le seul véhicule qui étaient encore en état de marche, une vieille moto de la gendarmerie nationale fonctionnant à l'essence, dont les compartiments de rangement servaient à stocker les quelques précieuses bouteille de carburant pétrolier devenu si rares.  

Alors qu'ils étaient prêts à partir, Sofia se tourna vers Lionel et lui demanda  

- Où tu comptes aller ?  

- J'en sais rien. Pour l'instant, on quitte Avignon. Je pensais qu'on pouvait rejoindre la base aérienne d'Orange, elle est entourée de zone militaire découverte et la base pourrait servir à abriter des survivants.  

Sofia acquiesça et l'ex-militaire s'installa sur la bécane. Cette dernière démarra sans problème et Sofia monta derrière le jeune homme. Avant de partir, Lionel lui demanda de garder une arme dans la main, au cas où ils tomberaient sur des créatures sur la route.  

Lionel roulait lentement, sans dépasser les 70 km/h. A certains endroits, le brouillard était tellement dense qu'il le forçait à ralentir encore plus. Sofia, attentive à tout ce qu'il se passait devant et sur les côtés, était prête à tirer avec son pistolet mitrailleur à la moindre ombre suspecte.  

Au bout de trois quart d'heure de route, Lionel hurla à Sofia que la jauge de carburant était défaillante. Sur le coup, Sofia ne releva pas. Mais Lionel lui dit qu'il valait mieux s'arrêter et faire le plein avec les bouteilles de réserve.  

Sofia sentit son cœur se soulever, mais répondit d'attendre quand même de trouver un endroit où le brouillard était moins présent.  

La moto se gara le plus discrètement possible sur le côté de la route et Sofia bondi de la moto dès qu'elle le pût tandis que Lionel, dans des gestes très rapides, s'occupa de réapprovisionner le véhicule en carburant.  

- Ne tire que si c'est vraiment nécessaire Sofia !  

La jeune fille était sur le qui-vive, les mains tremblantes, des sueurs froides lui parcouraient le dos. Elle se retournait pratiquement toute les secondes, à scruter la purée de pois qui s'intensifiaient de plus en plus. Chaque seconde paraissait durer une éternité. Une énorme crise d'angoisse se fit sentir chez la jeune fille, des larmes de terreurs coulaient de ses yeux grands ouverts, tandis que Lionel essayaient de faire le plus rapidement possible, elle continuait de pointer le canon de son arme dans le brouillard, le doigt tendu sur la gâchette. Alors que Lionel avait presque fini et vidait la troisième et dernière bouteille d'essence, Sofia, tendu et angoissé à l'extrême tira une cartouche sans le vouloir.  

Lionel fit tomber la bouteille de peur et des hurlement inhumain s'échappèrent de directions inconnues.  

L'ex-militaire insulta la jeune fille et remonta sur la moto en sommant Sofia de se bouger de monter. Il partirent en trombe et fuyaient le lieu où les créatures allaient probablement se retrouver.  

- DEVANT ! hurla Lionel  

Sofia réagit de suite et tira plusieurs rafales. Les monstres se trouvaient très proches mais aucun ne pût toucher la moto.  

Après un trajet plus que long et épuisant, les survivants arrivèrent à Orange. La ville semblait déserte.  

- S'il y a des survivants, ils doivent être à la base militaire, non ? proposa Sofia  

Lionel se dirigea vers la base militaire qui était encore bien indiqué.  

Arrivé sur place, la grande grille étaient fermé, et le brouillard empêchait de voir les bâtiments bien trop loin.  

Un haut-parleur lança timidement au bout d'une petite minute :  

"Vous êtes des survivants sains ?"  

Sofia et Lionel hurlèrent en chœur :  

"OUI ! OUI ! On est des humains !"  

La grille s'ouvrit lentement et stoppa avec une ouverture juste assez grande pour pouvoir passer avec la moto.  

Les deux survivants atteignirent les bâtiments principaux et furent accueillis par une dizaines d'hommes sur-armé.  

Après quelques secondes d'observation, un des homme armé s'avancèrent vers eux et déclara solennellement.  

- Bienvenue au cœur des dernier rempart de l'humanité