Restriction: R  

Durée: 1h42  

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New York, 2045. La Terre est concentrée dans les gigantesques mégapoles. La population mondiale, après avoir fait face à un virus foudroyant issus de la recherche spatiale, a dû quitter la campagne pour s'entasser dans les ruelles sombres et fumantes des villes. La surface de la planète inoccupée par ces villes a été investie intégralement par les multinationales et les industries, en quêtes de ressources de plus en plus rares.  

A New York, renommée High Asparagus (pour sa forme et son architecture toute en hauteur), il y a en haut les très riches, et plus on descend les étages, plus on est pauvre. Puis, on arrive en dehors des immeubles, où aucune population au monde n'a jamais été si pauvre. Les riches se son même mis à construire leurs propres routes en hauteur, et bientôt, leurs propres magasins, bars, salles de spectacles, écoles,...  

Parmi les pauvres, John McCarty. Trentenaire au passé oublié, et au futur inexistant, comme tous les autres d'en bas.  

Pourtant, John McCarty va avoir la chance que les autres n'auront pas. Cette chance imprévisible et qui, si elle n'était pas porteuse d'une bonne-nouvelle, nourrirait dans la bouche de ses protagonistes "Encore au mauvais endroit, au mauvais moment". Mais McCarty a eu cette chance de cocu d'être au bon endroit au bon moment, et suffisamment intelligent et fort pour forcer un rien son destin, et pousser des mots tombés dans l'oreille d'un sourd à devenir sa chance.  

McCarty savait très bien comment faire pour survivre. Il savait quoi voler, et où voler, et comment s'y prendre. Et ce jour-là, ce samedi d'avril 2045, il avait précisément choisi sa cible, non pas pour ce qu'il allait y découvrir et entendre, mais pour ce que tout le monde savait qu'elle renfermait comme ressources. Mais jusque là, personne n'avait imaginé ni même osé projeter s'attaquer au 137e étage du ASSAB, celui qui abritait le grand réfectoire de la partie de l'immeuble louée à la NASA. Mais cette nuit, McCarty allait pour la première fois de sa vie être interrompu en plein travail. Au moment où il remplissait ses sacs de boissons alcoolisées et de drogues douces légales, 3 personnes entrèrent dans le réfectoire. McCarty se cacha et écouta attentivement la conversation.  

- Le premier convoi part pour la colonie extrasolaire XZ91 dans deux jours. Il faut absolument éviter toutes publicités trop voyantes d'ici là. Seuls les gens d'en haut peuvent être au courant, sinon vous n'imaginez pas le nombre de clandestins qu'on aura sous les bras, sans compter une probable réaction violente de cette cachoterie.  

- Tout sera fait selon vos ordres.  

- Très bien. Je serais du voyage, et je n'en reviendrais pas.  

- Il en faudra une bonne vingtaine de milliers pour évacuer les gens d'en haut.  

- Et bien enchaînez les navettes. 3 par jours et par station. Combien de temps pour un aller-retour?  

- Une grosse semaine. Nous avons distribué 46 navettes pour chaque station, on devrait donc évacuer les hauteurs dans les 3 ans.  

- Parfait. Nous resterons en contact serré. D'ici là, gardez les bombes sous clefs, et sous terre.  

McCarty n'en croit pas ses oreilles! Une évacuation des gens d'en haut vers les colonies de l'espace! La légende urbaine est bien réelle. Maintenant, il a un avenir, lui, qui était autrefois membre des étages 50 à 60, avant de dégringoler à la suite d'un licenciement dû à l'automatisation, et un lavage de cerveau plus tard, le voilà parmi les gens d'en bas. Mais il a les hauteurs dans le sang, et il saura se fondre parmi eux, au contraire des autres bassistes. Alors que faire? Les avertir de cette machination qui conduira ses compagnons d'infortunes depuis 5 ans à l'extermination, ou faire abstraction et partir?  

Deux jour dans une vie, si peu, et si long...