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Prod'Artaud présente
Stabat Filius

Comment partir quand une mère vous couvre d'amour, c'est une chose... Mais comment couvrir votre mère lorsqu'elle part avec d'autres hommes en est une autre.  

 

Tout jeune, Christian est le garçon modèle, intelligent et doué en séduction, il sait mentir autant que jouer. Sa sociabilité est à toute épreuve, dans toutes sortes de conflits - y compris lorsqu'un soir d'août 1991, ses parents se séparèrent.  

 

Jusqu'alors, il avait toujours vécu en campagne, en Dordogne, dans un endroit paisible et ni les disputes de ses parents ni les railleries de ses camarades qui le trouvaient quelque peu singulier n'ont eu de prise sur la plénitude de Christian.  

 

Après que le père eut changé les serrures, la mère de Christian ne put revenir plaider sa cause. L'enfance de Christian, avec sa propre intelligence comme il était convenu plus haut, prit un tournant car dans l'incompréhension, connaître la souffrance est la seule preuve d'affection de la vie.  

 

1) Dans l'incompréhension : ses parents n'ont eu de cesse que de se tirer dans les pattes et faire la guérilla, sans autre explication que "c'est de sa faute à lui", "c'est pas moi c'est lui" ou encore "si t'es pas content, vas vivre chez ta mère/ton père". Ce n'étaient aucunement des réponses mais bien des enfantillages auxquels Christian ne réagissait pas, par peur de...  

 

2) Connaître la souffrance : En connaissance de cause, Christian fit des allers-retours entre son père et sa mère, ballotté comme solitaire. D'un côté, la famille paternelle est stable et solidaire, quasi-mafieuse et, de l'autre, une mère esseulée, privée de son fils, le meilleur de tous, une mère qui doit tout reconstruire, une vie sentimentale comme matérielle. De prime abord, n'importe quel enfant se laisserait guider par le sentimentalisme et les pathologies d'une mère infortunée. Les tentatives de suicide et les hommes se succédant ont fini par éprouver toute une enfance. Si c'est inconsolable, c'est pourtant...  

 

3) La seule preuve d'affection de la vie : Christian a 52 ans. Il a connu quelques femmes et quelques métiers. Mais une fissure se crée en lui chaque fois qu'il veut construire une vie ou s'engager. Sa relation avec sa mère ont toujours été fusionnelle. Sa relation avec son père toujours aussi autoritaire. C'est sa vie, c'est l'image qui lui laisse comme une traînée de soufre, sans jamais plus d'explication. Si son père a perdu ses facultés mentales, sa mère a réussi sa 18ème tentative, sans morte plus d'épuisement que de cachets. Christian a comme un goût d'inachevé : il en a vu défiler des hommes, des porcs aux couilles pendantes renifler l'entrejambe baveuse de sa mère. Il en a vu aussi des déchirures, des séparations, jusqu'à mettre en garde les hommes qui s'approchaient trop de sa mère.  

 

Le premier était son patron. Il n'avait pas d'enfants, un superbe appartement. Elle y est resté quatre ans. Fan de cyclisme, il prenait tous les dimanches son vélo. C'est ainsi qu'à 76 ans, il entretient sa forme. Christian est en voiture, il le suit d'un peu trop près. Le cycliste perd le contrôle et part dans le ravin.  

 

Il y en a encore 11 autres à éliminer pour retrouver une vie normale et équilibrée. Sa motivation est toute trouvée.  

C'est l'histoire d'un homme mûr qui crache sur son passé, qui a des comptes psychiques à régler, qui a une énigme à percer, c'est celle aussi d'un homme vieillissant qui gueule dans son automobile après un cycliste qui aurait du disparaître avant sa mère. Il doit exister un équilibre ! Il doit exister une vie quelque part !  

 

Musique : Alain Souchon "Sous les jupes"

Scénario : (1 commentaire)
une série Z dramatique de Whitney Lassek

Hubert Dupontal

Shannon Noyes
Sorti le 18 mars 2011 (Semaine 324)
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