Chronique rurale dans la Corrèze, entre Voutezac et Le Saillant, d’une famille qui dépérit sous le regard accusateur du village.  

Dans une campagne où tout se sait, où les rumeurs font le pain des relations quotidiennes, où l’intimité est dévoilée, où l’attachement à la terre et la tradition sont importants, deux enfants, une fille et un garçon ont pris pour habitude de se réfugier dans une cabane, justement construite pour échapper aux regards mal instruits. Devenus adolescents, les deux jeunes gens se cachent toujours. Ils font de la cabane un point de repère, un rite des 400 coups, jusqu’à partager leurs sentiments l’un l’autre. Le temps cru bien faire de ne pas les séparer ; peu à peu, la cabane devient le champ de leurs attentes, une maison prend place, le terrain, leur propriété dorénavant. Du couple marié naît un enfant, un petit garçon. Le petit garçon (Denny Buxton) grandit à vue d’œil et s’entiche même d’une fille de son même âge (Virginia Winstone), et à l’image de ses parents, dans le même village. Un jour, le père (David Wieczorek), qui appréciait de voir son enfant ainsi prendre le même chemin heureux qu’il eût connu, conte comment il a connu sa mère… Il passe en mémoire toutes les étapes d’un être, il dit tout ce qu’il a vu en son fils, tout… Y compris l’histoire de la cabane, de la planche de bois à la maison où l’enfant est né… Et il lui dit même comment naissent les inséparables !  

Le père aide son fils à se cacher des regards du voisinage mais seulement il ne sait pas que seul son regard porté sur son fils engendre le retrait de ce dernier. Avec son regard seul, il détruit, qu’il porte atteinte à l’intimité, à la construction de l’amour de cet enfant pour sa jeune amie. Trop couvé.  

Dans une cabane très ancienne, autrefois l’abri des viticulteurs, l’enfant invite sa jeune amie à prendre le goûter. Après une journée folle, il découvrait ses sentiments. Pourtant, une fois assis dans la cabane, à la table qu’avait fait son père à cet effet, les évènements s’enchaînent : le garçon se lève, empoigne son amie à la gorge, l’atterre et lui mord les lèvres.  

De loin, une voisine très catholique observe ce qui se passe. Elle peste et connaît bien cette famille dont les apparences sont trompeuses. Et dire qu’ils se sont installés sur son terrain. Pour qui, pour quoi, parce que le père, elle a vu tout petiot, parce qu’il est natif du village.  

La mère (Pollie J. Lindermann) est effacée. De toute façon, c’est une étrangère, elle ne peut pas comprendre ; allez donc savoir ce qu’il lui trouve à cette gouge !  

Le père est fou de rage. Dans le village, les ragots vont circuler. Plus personne ne leur rendra visite. La couveuse familiale s’agrandit ; la famille se repliant sur elle-même fait naître des conflits d’indépendance. Tous sont en retrait. Lorsque, en pleine nuit, la cabane brûle.  

Le petit garçon se sépare de son amie.  

Sous le regard du père…  

Et sous son visage d’enfant (il s’aperçoit qu’il a reproduit ce qu’il a subi dans l’enfance).