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Prod'Artaud présente
Xypreza ou les Psychiatrices de Poverty-Länder

Un homme, déformé par des décennies d'obscurité, apprend qu'il est le sosie officiel de Staline et erre dans une U.R.S.S. en deuil du petit père des peuples. Il part, extrêmement surveillé, à la rencontre d'un passé qu'il a seulement imaginé...  

 

 

 

Dans une cellule recluse et extrêmement surveillée par un œil et un fusil, un homme, Xypreza (Jonathan Richardson), qui y a grandi a, depuis longtemps, été l’objet de transformations corporelles en raison de l’obscurité permanente.  

Extrêmement pâle, voire translucide aux alentours du coeur, il a travaillé au service de la Patrie soviétique de Staline. C'est lui l'investigateur des grands discours, c'est lui le visage de Staline, c'est lui le théoricien et non la brute.  

 

Mais un jour, on le laisse sortir. On ne lui donne aucune raison, mais une fois sorti, c'est la débandade, il ne tarde pas à découvre ce qui se trame sous les prétextes de sa sortie soudaine :  

 

Au mois de mars 1953, le monde tressaillit sous la nouvelle funèbre, la mort du maître incontestable – elle aurait été incontestée par tous si les ragots de passage ne l’avaient pas emporté au néant socialiste – Staline crève. Lui-même apprend son humanité tant sa mort est humaine.  

 

Une enquête commence pour Xypreza, l’interné de toute une vie de simulacre.  

 

Des fragments brûlés de littérature soviétique, de lettres adressées au Politburo, d’ouvrages corrigés du « petit Père des Peuples » sont retrouvés.  

 

Il n’y a pas un doute pour l’œil et le fusil, Xypreza fut le maestro qui orchestra la transe des dieux, la mise en abîme du tombeau, l’esprit du tombeau et la survie de l’âme stalinienne !  

 

Après de savantes recherches concernant une période ambiguë qui repose sur la naissance du petit Iossif Vissarionovitch Djougachvili, il est avéré que, selon les biographies, il existe deux dates de naissances. L'une d'elles est celle de Xypreza. L'écart entre ces dates est de neuf mois... Toute la vie de Staline fut planifiée sous l'augure et l'ordre stalinien, entièrement calquée. Xypreza, accompagné de Lamaline (Sharon Paulson), une serveuse de Moscou, tire les conclusions :  

 

« Neuf mois avant de mourir Xypreza, neuf mois ! ». Tel semble être l’itinéraire sans concession d’un sosie authentique, d’un mercenaire métaphysique, d’un manutentionnaire de l’âme.  

 

Pendant ces neuf mois, au terme desquels il tentera de renaître, il organise sa succession en toutes connaissance de cause des conséquences des années de famine et de terreur. Il cherchera aussi prendre sa place au Kremlin. Il découvre sa descendance, sa fille Svetlana (Ruth Gilstrap), qu'il sera contraint de ne jamais voir  

 

Mais sa route s'avère longue, errante, d'autant que la période de six mois, six mois de flottement politique, laisse le champ libre à toutes les probabilités.  

 

Etant l'instigateur caché, couvert de mensonges, de ces trente dernières années, il se sait en danger. Comme un cauchemar, il est à la recherche à la fois d'une mort solennelle, la plus grande possible, mais aussi de la vérité, celle de la réalité, de l'identité de lui-même, puis celle d'un pays, un pays... à l'image de son feu secrétaire génialissime : une machine, une bureaucratie et une masse confuse et sans portrait à lever.  

 

Xypreza est atteint d'un mal étrange après un attentat évident commis par Olanzapine (Weston McClean), d'un pic dans la gorge, tout droit issu d'un coupe-gorge.  

Il peine à comprendre ce qui arrive : Olanzapine est un ami qui assassine ; Olanzapine a trahi ; qu'il aille soutenir Khrouchtchev, Le scélérat, le renégat, le rival, depuis que tous les autres membres "opportunistes" du Bureau ont été liquidé.  

Il s'évanouit sous une tempête de neige en plein centre urbain... Puis il se réveille soudain dans un hôpital psychiatrique trente ans plus tard, avec, naturellement, des prémonitions, des visions et des ordres très clairs.  

 

Svetlana, Lamaline et Olanzapine sont tout à coup, respectivement, maton, aide-soignante et directeur d'hôpital spécialisé. Si le contexte est différent, la guerre est la même. Elle doit être menée contre la machine bureaucrate qui aliène l'esprit.  

 

Ce chavirement est décevant. A coups de cachetons, il part à la recherche de la nostalgie et de la lucidité, une autre quête commence...  

 

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Gina Vinding a vu en ce projet une nécessité. L'obscurité du personnage de Xypreza vient peu à peu au jour, comme une naissance. Il est étonnant de le voir évoluer, préparant tour à tour sa mort, et découvrant ce qu'a fait son prédecesseur... C'est vraiment un projet atypique, c'est sûr, mais un coeur est nécessaire pour vivre. " Je n'aurai pas pu continuer mon métier en passant mon chemin... Si les motivations vous paraissent floues, il est d'autant que je suis aspiré par la singularité et le mysticisme qui règne et offre une aura prenante tout au long du film... Merci à vous, vous ferez le choix de l'audace !(rires)"  

 

Je suis sûr que Gina voudrait que vous voyez cette autre affiche...  

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Scénario :
une série B historique (Uchronie politique) de Gina Vinding

Jonathan Richardson

Sharon Paulson

Weston McClean

Ruth Gilstrap
Sorti le 11 décembre 2010 (Semaine 310)
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