Chapitre second :  

Aichiro ( Alex Maher ), voilà le nom qui se trouve sur toutes les lèvres. Selon certains Aichiro le sauveur et selon d’autres Aichiro l’assassin.  

Auteur du crime le plus horrible jamais commis à Lyth, il doit se cacher car chacun sait que sa mort vaut une fortune.  

Suite à l’assassinat de son père, Insela ( Melanie Weiz ) est devenue reine de tout le royaume et promet gloire et fortune à celui qui ramènera l’homme qui a osé trahir son peuple.  

Le seigneur Dhokas ( Barclay Martinez ) sait qu’il a échoué. Lui qui était censé protéger le roi et supprimer Aichiro se voit haït de tous. La sentence du tribunal est sans appel, Dhokas sera pendu…  

Malgré la mort de son frère Karhmon ( Chris Pavel ), Selina (Cecilia Sbrizzi ) désire toujours servir son roi même si celui-ci n’est plus de ce monde.  

Elle veut terminer ce que son maître avait commencé et ainsi prendre le contrôle de Lyth…  

Aichiro est devenu plus qu’un nom. Diverses légendes naissent jours après jours sur son sujet. Introuvable et gardant une identité secrète, certains dires le jugent comme banni par les Dieux, d’autres affirment que ses pouvoirs sont sans limite. La plupart de ses rumeurs sont émises par Aichiro lui-même qui s’amuse à jouir du mystère qui l’entoure.  

Insela compte bien venger son père. Elle décide de faire appel au mercenaire le plus redouté de tout le royaume de Lyth, Arah ( Robert Hartnett ). Ancien soldat, il s’est rapidement reconvertit dans le mercenariat. Cet homme est prêt à tout contre de la reconnaissance et beaucoup d’argent. Pour lui, cette histoire d’Aichiro est un contrat comme un autre.  

Malgré l’assassinat du roi, Aichiro sait que cela ne fera guère cesser les actions secrètes de celui-ci. D’autres continueront ce qu’il a commencé.  

Une chose est sûre, il ne s’arrêtera pas en si bon chemin et compte bien dénoncer au grand jours ce complot qui vise à détruire ce Lyth qu’on connaît tant…  

Aichiro marchait dans la rue principale de la cité à la recherche d'un endroit où dormir. Il croisait là toutes sortes d'individus ; des marchands, des voyageurs, ou de simples villageois se pressant de retrouver la chaleur de leur foyer. Mais ses yeux, contrairement à la plupart des gens, distinguaient bien d'autres genres de personne. Sans broncher ni hésiter, il tourna dans la première rue à gauche sur la place principale, puis pris plusieurs ruelles avant de déboucher sur une autre place, plus petite. Il se dirigea sans tarder vers l'une des deux auberges qui y étaient installées, et dont on pouvait deviner le nom malgré les nombreuses couches de neige qui en recouvraient le haut : Auberge du Diamant. Aichiro avait beau l'air d'un quelconque voyageur, il connaissait bien Lyth, pour y avoir passé son enfance. A l'époque, il n'y avait pas ruelle qu'il n'eut empruntée. Depuis son absence, quelques quartiers avaient changé, mais manifestement, celui qu'il venait de rejoindre lui était encore familier.  

A quelques mètres de l'entrée, Aichiro marqua un temps d'arrêt. Il observait à travers la vitre embuée l'intérieur de l'auberge, et lorsqu'il aperçut son gérant, derrière le comptoir, il sourit un moment, puis soupira, avant de se décider à entrer. La porte était entrebaillée, et un petit faisceau de lumière s'échappait sur les pavés blancs de la place. Faite de bois, renforcée par quelques plaques de fer vraissemblablement ajoutées après coup, elle dégageait un sentiment de chaleur, de proximité, bien qu'étant grossièrement taillée. Aichiro entra, en tapant ses bottes sur le palier, et referma la porte, déclenchant le son aigü d'une clochette. Sous la lumière des torches, il se surprit à amener sa main à sa capuche inconsciemment, comme un réflexe. Il resta ainsi, la main en l'air, se demandant si le jeu en valait la chandelle. Finalement, il poursuivit son geste, et soumit son visage à la lumière. Son regard se porta immédiatement sur le gérant, qui le regarda à son tour.  

C'était un homme âgé, il avait un petit ventre et une grande barbe grise. Ses habits avaient beau être larges, il semblait tout de même à l'étroit dedans, tellement l'homme était robuste. D'une voix grave, et pleine de charisme, il dit :  

- Bonsoir mon bon Monsieur, soyez le bienvenu ! Vous désirez passer la nuit ici ?  

A ces mots, Aichiro se sentit soulagé. Son visage s'adoucit, et ses muscles se détendirent naturellement. Il esquissait un sourire, et marcha lentement vers le comptoir. Katar ( Denny Staite ) ne l'avait pas reconnu. Ses cheveux longs et se barbe mal rasée y étaient pour beaucoup.  

- Oui, et peut-être même les nuits qui vont suivre, pour autant que je me plaise ici, fit-il en plaisantant.  

- Eh bien, vous trouverez facilement votre bonheur ici, je vous le garantie ! Je suis Katar Tyralf, mais appelez moi simplement Katar. A qui ai-je donc l'honneur ?  

- Erodin, Erodin Artoein. Mais Erodin suffira, répondit-il en saluant l'aubergiste. Je prendrais une chambre simple, s'il vous en reste une.  

- Naturellement, fit Katar. Il se tourna vers le mur où étaient accrochées plusieurs clefs, et saisit d'un geste l'une d'entre elle. Il la tendit à Aichiro, qui, entre temps, avait préparé ses piécettes.  

- Demain matin, vous aurez le petit déjeuner, au lever du soleil, dans la grande salle au fond à droite. Ah oui j'oubliais, votre chambre est à l'étage, la numéro 7.  

- Merci, je pense que je vais aller dormir dès maintenant. Bonne nuit, Katar.  

- Au plaisir, M'sieur Erodin.  

Aichiro mit la clef dans sa poche, puis prit la direction des escaliers. Le bruit du plancher, qui grinçait au rythme de ses pas, lui parut comme un son divin, une mélodie qui lui parlait plus que toute autre. Pendant qu'il montait les marches, il se remémorait les moments qu'il avait vécu ici-même, il y a longtemps. Mais il ne pouvait pas dire à Katar qui il était réellement, pas encore. L'heure viendrait, mais il ne pouvait pas tout compromettre, surtout maintenant. Lorsqu'il reprit pleine conscience, il se surprit en face d'une porte, précisément devant la chambre numéro 7. Il rit doucement, là, dans le couloir. Ici aussi, peu de choses avaient changé.  

Après l'avoir ouverte, il poussa la porte, et entra sans bruit. Il referma, et contempla sa chambre : un lit bien fait, une table en bois, une commode, une fenêtre en face de la porte, et deux chaises. Comme dans ses souvenirs. Seule la commode était différente. Le vieu Latar s'est donc enfin décidé à les changer, pensa-t-il.  

Aichiro posa son sac au pied du lit, et retira sa cape, qu'il mit sur le dossier d'une des deux chaises. Il entr'ouvrit sa fenêtre, qui donnait sur une ruelle étroite, éclairée par la pleine lune. La tempête s'était calmée, et seuls quelques flocons de neige tombaient encore sur la capitale. Aichiro enleva ses bottes, s'assit sur son lit, dans le coin, juste à côté de la fenêtre. Il mit sa main dans un pli de son habit, et en retira doucement une lame argentée, de petite taille, au manche sobre. Il joua avec pendant quelques instants, sans mot dire, comme pour s'habituer à la manier. Ou plutôt, comme pour s'échauffer. Lorsqu'il s'arrêta enfin, il regarda droit devant lui, fixant le mur en face. Il savait ce qui allait se passer, il y était préparé. Fermement, il remit la lame là où il l'avait prise, puis resta ainsi, assis au fond du lit, à attendre que le destin vienne frapper à sa porte, ou comme il le pensait, à sa fenêtre. Après tout, il n'en était plus à sa première fois. Bien malheureux ceux qui viendraient lui rendre visite cette nuit. Il n'était vraiment plus d'humeur.  

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Ce second volet de la trilogie des aventures d'Aichiro vous ramène au royaume de Lyth.  

Toujours réalisé par Lucy Taufen, ce film continu l'histoire ou le premier film s'est arrété, c'est à dire après l'assassinat du roi de Lyth par le mystérieux Aichiro.  

Ce film fera tomber le voile sur certains mystères notamment sur la nature des agissements du roi et de ses alliés qui ont pour but de "détruire" Lyth...