La planète est jonchée de ruines, reliquats d’une civilisation oubliée, l’air saturé de pollution forme une brume épaisse de plus d’un homme de haut, ça et là des arbres morts martyrisés par des pluies désormais acides se dressent, vestiges d’une nature décimée par une race débordante d’idée d’industrialisation et de destruction. Cette espèce douée d’intelligence qui s’était évolué moins vite que ses outils qui l’avaient détruite malgré elle.  

Insouciante, la brume danse sans cesse au gré d’une bise brûlante, ce nuage informe et mouvant comme une mer d’huile ou une plaine de sable en perpétuel mouvement. Cependant de temps à autre une bourrasque soulève cette triste censure et découvre un funeste secret, un sol parsemé de cadavres se putréfiant depuis une éternité, ce macabre dessin est alors rapidement recouvert par la brume, comme si elle culpabilisait de montrer un si horrible aperçu, c’est son fardeau, elle l’assume… Les éléments ici semblent prendre conscience de leur rôle et déjà de tout ce terreau humain renaissent de petites plantes qui par photosynthèse recycleront l’air et celui-ci par à-coups termine d’enfouir les ruines sous des dunes de poussières, d’ici quelques siècles le cycle pourra recommencer, la mer resurgir et puis la vie s’épanouir…  

Et alors nous arriverons et placerons d’immenses surfaces bétonnées sur lesquelles nous installerons nos enfants, nos cousins, nos parents, notre fratrie et rejetterons des millions de tonnes de déchets plus ou moins radioactifs…  

Nous le pouvons, nous l’avons déjà fait, nous le referons car hommes nous sommes et hommes nous resterons avec toutes nos envies, tout nos désirs et tout nos meurtres… d’autres mondes tomberont sous la joug de notre Empire…  

C’est ce contre quoi je lutte car la destruction de tant de vies, de tant de beauté me rend fou, nos dirigeant n’ont que faire de la nature, ils ne répondent qu’à une seule loi… Le profit.