Comme elle est contente aujourd’hui Josiane Boudin. Elle vient d’ouvrir sa boîte aux lettres et, dedans il y’a un courrier annonçant le décès de sa grand-mère. La vieille étant morte elle hérite enfin de toute la fortune de mémé qui vient de clamser. Faut dire que la vieille bique n’était pas sympa du tout. Elle a tout fait pendant l’éducation de Josiane pour que celle-ci ressemble à une énorme vache pour que les faveurs des messieurs jeunes et vigoureux lui reviennent en priorité, préférant se taper une vioque vicieuse plutôt qu’une grosse dondon . La mère de Josiane est reniée, car elle est vachement bien gaulée et qu’elle faisait de l’ombre à sa mère.  

Ça faisait longtemps que Josiane n’avait pas sourit ainsi. Elle a rendez-vous chez le notaire, et elle va enfin avoir la récompense tant attendue. Mais elle n’est pas seule, il y’a aussi René Pâté le dernier amant de mémé. Assise, les jambes écartées à cause de sa jupe à fleur trop courte pendant que le notaire lit lentement le testament, elle lui fait comprendre d’abréger parce que ses morpions commencent à la démanger. Du coup le notaire lui balance qu’elle touchera 100 000 000 d’euros qu’à une condition, qu’elle se marie avec un jeune homme riche et élégant, d’ici la semaine prochaine. René lui hérite du caniche à pompons, car la vieille savait qu’il se tapait sa fille en cachette. Vert de rage, il craque sa chemise. C’est la deuxième fois que ça lui arrive.  

Josiane ressort en colère de chez le bonhomme tout en jurant, se rend au cimetière et pisse sur la tombe de mémé. C’est facile, elle a bu 15 litres de bière dans une taverne avec des camionneurs en chaleur. René rentre chez lui la queue entre les pattes, sa concubine Raymonde Foidevo du nom de son premier mari décédé de façon étrange, qu’elle a gardé, n’est pas une femme commode. Elle a de qui tenir. Elle fume de rage lorsqu’elle voit René se ramener avec le clébard. Elle a capté qu’il n’avait pas réussi à récupérer le pognon de sa mère. René a intérêt à trouver fissa une solution. Il appelle son fils d’un premier mariage, Emile Tripaille qui héritera de la fortune de sa mère qu’à une condition, que lui aussi se marie avec une femme vu qu’il est pédé. Sinon pas de sous. René dit à son fils que c’est le moment ou jamais, qu’il devra faire semblant, ce que ça ne sera pas difficile vu que la demoiselle est bien trop grosse pour lui et même un hippopotame n’en voudrait pas, et une fois marié, y’a plus qu’à la zigouiller, toucher les thunes et pis se barrer.  

Le truc c’est qu’Emile est un petit cachottier. Non seulement pour toucher l’héritage de sa mère il doit avoir un enfant, à part lui personne d’autre ne le sait, qu’en plus il n’est pas pédé, et que seules les grosses l’excite, mais ça se sont ses secrets. Le rendez-vous avec la demoiselle est fixé dans un fast-food. Celle-ci l’attente pied ferme. Elle se dit encore un trouduc qui en veut à son pognon, parce que depuis que tout le monde sait qu’elle est blindée la grosse, c’est le défilé, et pas que canons en plus. Comme à son habitude elle fera tout pour le décourager. Elle commande un big burger mayo, s’assoit et sirote sa boisson sucrée gazeuse.  

Emile arrive, la fixe droit dans les yeux et lui demande si elle prête pour le tour du monde du petit Kama sutra illustré en 40 volumes en commençant dès ce soir par faire l'Helicoptère en sautant de l’armoire normande, que de son fric il s’en fout, il en veut qu’à ses rondeurs et à ses bourrelets. Josiane lâche un gros OUI tout en lui rotant au nez, la boisson gazeuse lui remontant dans le tuyau, les morceaux de salade aussi se coinçant entre ses dents…  

Josiane Boudin : Ludivine Dondon  

Emile Tripaille : Adrien Aumont  

Raymonde Foidevo : Isabel Kruger  

René Paté : Raoul Landers  

Durée : 1h40