Je suis étendu sur mon lit, dans quelques secondes, la bouche d'aération de ma chambre va cracher son gaz somnifère, comme tous les jours, pour nous endormir.

C'est le bruit strident du réveil qui me sort de ma torpeur, comme tous mes compatriotes. Tel un robot je me lève, m'habille, avale une mixture calorique et je part au travail. La porte de ma chambre s'ouvre vers le haut, mes pieds se posent sur tapis roulant dans un couloirs long, large, haut, avec d'autres individus dessus. Je me tiens à la rampe et j'attends la bifurcation. Je n'ai besoin de rien faire, la diode à ma chaussure sait où je dois aller. Alors je regarde à moitié dans le cirage ce qui se passe sans trop capter l'environnement dans lequel tout le monde se trouve. Du carrelage blanc recouvre ce couloir.

Je suis arrivé à ma destination, j'entre dans un endroit comme tous les jours, avec des gens dedans. Nous ne faisons rien. Nous nous croisons, regardons, échangeons des mots qui n'ont pas grands sens pour nous, mais qui profitent à d'autres. A qui je ne sais pas, des gens au dessus de nous sans doute. A chaque fin de cycle de 30 jours, je reçois une fiche avec des chiffres dessus qui me permettent de consommer ma mixture quotidienne. Un droit à la vie. C'est pour ça que je viens ici, avec tous ces individus.

Dans mes déambulations, je tire inconsciemment un meuble à tiroir ou une feuille s'est glissée derrière, et je vois un trou dans le mur. Je passe ma main, un bruit d'alarme se fait entendre au même moment. C'est la fin de la journée. Je me dirige vers la sortie mais un garde armé nous surveille et dit que personne ne doit sortir. Aucun d'entre nous ne peut aller sur les tapis roulants pour rejoindre notre chambre. Nous attendons, puis le garde hoche la tête, il obéit à l'ordre que l'on vient de lui donner. La porte se referme brutalement. Un haut parleur nous ordonne de nous éloigner de la porte. Des étincelles apparaissent, l'issue est condamnée.

Je repars vers le trou que j'ai découvert, pendant que d'autres essayent sans force de faire tomber la porte. Il y'a de l'eau par terre qui vient de ce trou qui n'est pas sombre, l'eau vient de là. Je m'engouffre à l'intérieur et je monte vers cette lueur. Arrivé au sommet, je me retrouve au pieds d'une gigantesque statue qui elle aussi a les pieds dans l'eau. Sur le quai arrimé, un canot. Je redescends pour prévenir les autres personnes. Des gens empruntent ce corridor. La lueur est moins forte à présent. La statue a de plus en plus les pieds dans l'eau. Un homme saute du quai et se met à nager en direction de grande tours que j'aperçois. Il n'ira pas loin, un animal énorme avec une double mâchoire le déchiquette.

Je monte dans le canot, 2 femmes et un homme prennent place avec moi, nous enlevons l'amarre et partons nous aussi vers les tours. La sortie par laquelle nous venions commence à être submergée, un bruit métallique se fait entendre, la statue semble s'écrouler. D'autres personnes se font dévorer par l'animal marin.

Nous nous éloignons de ce chaos sur une eau calme en direction des ces gigantesques tours, au dessus de nos têtes il n'y a plus rien, et nous ne savons pas ou nous allons...

M120422271157 : Chubby Birze
F050322312235 : Heather Jezek
F311222310187 : Pamela Flanagan
M240922240426 : Raphael Fishburne
La voix des haut parleur / L'homme des cauchemars : Lawrence Reyes

Durée : 1h45