Antonio Del Monte : Daniel  

Heather Lefevre : Lucile  

Tranquillement, une voiture avance sur une route déserte roulant à environ 70 km/h. L'atmosphère est pesante, le silence brisé uniquement par le doux ronronnement du moteur. Soudain, un bruit sourd déchire le calme de la nuit, faisant perdre le contrôle du véhicule au conducteur. Le conducteur, furieux, émerge de son véhicule en ronchonnant. Sa femme, secouée par le choc brutal, est prise de panique, ses yeux écarquillés cherchant des réponses dans l'obscurité. Les quatre pneus crevés jonchent la route, ajoutant une aura d'inquiétude et de mystère. L'intensité monte alors que le silence de la nuit est brisé par les battements de cœur rapides des personnages, confrontés à l'inconnu.  

Alors que le couple se rapproche près d'une station-service abandonnée, une aura de mystère et d'angoisse s'installe dans l'atmosphère nocturne. Une lueur vacillante d'une torche clignotante crée des ombres dansantes, amplifiant le sentiment d'inquiétude qui les écrasait. Leur cœur bat plus fort alors qu'ils tentent de déchiffrer ces étranges messages lumineux. La tension monte alors que l'homme, hésitant, s'approche de la porte d'entrée, appelant machinalement sa femme qui le rejoint rapidement. Soudain, la porte s'ouvre violemment, et quelqu'un attrape le chauffeur par le col, le projetant à l'intérieur de la station. Sa femme recule instinctivement, surprise par cet événement brutal.  

- Vite, entrez, madame ! fait une voix d'homme.  

Mais la femme hésite de peur car elle ne voit que son bras grâce au reflet de la lune. Puis, un coup de feu résonne dans le silence. La femme se prend une balle dans le dos et s'écroule. Deux personnes se précipitent dehors pour la sauver et la mettre à l'intérieur. D'autres coups de feu se font entendre mais personne ne se fait toucher.  

Trois jours s'étaient écoulés depuis que Daniel est comme retenu en otage dans la sombre station-service. Assis dans l'attente des secours, l'angoisse régnait parmi les autres captifs déjà pris. Isolée au détour d'une route sinueuse, la station se dissimulait habilement derrière les arbres, presque invisible à l'œil non averti. Malgré la distance qui les séparait des bois environnants, l'unique chemin d'accès dissimulait habilement leur présence.  

Les captifs de la station ont tenté en vain d'alerter les secours en essayant de s'échapper, mais il semble qu'ils soient sous une surveillance constante, 24 heures sur 24. Chaque tentative a été vaine, chaque plan déjoué. La tension et le suspense montent alors que les prisonniers se retrouvent piégés dans un jeu de chat et de souris implacable.  

Les événements se sont déroulés de manière encore plus dramatique que prévu. Les prisonniers de la station ont tenté en vain de s'échapper, mais une série d'événements tragiques s'est déroulée. Le premier jour que Daniel a passé à la station, un homme a été confronté à une terrible tragédie. Une berline a été le théâtre d'une scène effroyable. Un coup de feu inattendu a brisé le pare-brise arrière, le forçant à réagir. Alors qu'il tentait de rejoindre la station pour obtenir de l'aide, un camion est venu percuter violemment son véhicule, le précipitant dans une série de tonneaux avant de finir sa course contre un arbre. Deux hommes vêtus de noir, de la tête aux pieds, sont arrivés sur les lieux, déclenchant une nouvelle vague de terreur. Malgré les efforts de l'homme pour survivre, un dernier coup de feu a retenti, scellant son destin de manière tragique. Les prisonniers de la station ont assisté, impuissants, à cette scène d'horreur qui a marqué à jamais leur captivité.  

La tentative d'évasion du deuxième jour s'est muée en un drame poignamment intense et sombre. David, le jeune homme athlétique du groupe, avait pris l'audacieuse initiative de s'échapper en se glissant furtivement par l'issue de secours, confiant en ses propres capacités. Cependant, le destin en a décidé autrement. Une voiture surgit soudainement, fracassant son espoir de liberté, le laissant étendu au sol, agonisant. Les prisonniers, témoins impuissants de ce tableau macabre, ont vu la vie lui échapper alors que le véhicule disparaissait dans l'ombre, emportant avec lui le mystère du chauffeur sans visage. Une atmosphère de désespoir et de fatalité imprègne désormais la station, marquant les esprits de son empreinte sombre et implacable.  

La tension atteint des sommets parmi les captifs, chacun submergé par la terreur qui s'est insinuée en eux. Daniel veille sur sa bien-aimée Lucile en voie de guérison grâce aux soins prodigués par ses compagnons d'infortune. Pendant ce temps, Romuald, le maître des lieux, s'adonne à la tâche monotone de nettoyer le sol, cherchant désespérément à chasser les pensées lugubres. De son côté, Stéphanie, la cadette du groupe, contemple tristement le monde extérieur, son visage empreint de peur et de mélancolie. Fraîchement titulaire de son permis, elle avait fait halte ici pour ravitailler sa voiture, pensant la station-service ouverte, avant de rejoindre ses amis pour une semaine de vacances. Quant à Steven, le dernier membre de cette assemblée, un motard solitaire, il se réfugie dans l'alcool, convaincu que leur destin est scellé et qu'il n'y a pas d'échappatoire. Les événements récents, notamment l'incident avec les autres détenus, ont exacerbé sa désillusion, le poussant à commettre une tentative de viol envers Stéphanie avant d'être stoppé net par l'intervention de Romuald.  

L'atmosphère oppressante et les tensions palpables laissent présager des lendemains incertains pour ces âmes en détresse, prises au piège d'un destin funeste. Les murs délabrés de la station, marqués par les cicatrices du temps et de négligence, résonnent des échos des souffrances passées de ceux qui y ont été retenus. Les fenêtres sales laissent filtrer une lumière terne, créant des ombres inquiétantes qui dansent sur le sol poussiéreux. L'air est lourd, chargé d'une atmosphère suffocante, imprégnée de désespoir et de résignation.  

Stéphanie, toujours aux aguets, appelle quelqu'un pour confirmer ce qu'elle voit. David est encore en vie, mais Steven, complètement saoul, ricane en soulignant que c'était sûrement un piège. Daniel est partagé, estimant que les deux ont des points valables. Il est crucial de secourir David, mais il pourrait être utilisé comme appât. L'endroit est trop risqué pour intervenir sans précaution.  

Les minutes s'écoulent sans action. Voir David bouger ainsi, blessé, est un supplice pour le groupe, une tension palpable envahit l'atmosphère. Soudain, tel un éclair, Steven se lance vers David, une aura de bravoure l'entourant. Steven parvient à l'atteindre, mais la douleur de David est criante, sa jambe brisée. Steven le tient par l'épaule, une scène intense et dramatique se déroule sous les yeux du groupe, améliorant ainsi la tension déjà palpable.  

- Il perd trop de temps, déclare Daniel, partagé quant à l'idée d'aller aider, mais sa femme l'en supplie de ne pas le faire.  

La situation devient de plus en plus critique alors que l'action se déroule sous leurs yeux, chacun ressentant l'urgence de la situation différemment.  

Stephanie, les sourcils froncés d'inquiétude, ressent le même désir d'aider mais est paralysée par la peur. Alors que Steven avance vers la porte d'entrée, Daniel le rejoint malgré l'approche des véhicules qui arrivent à toute vitesse. Deux grosses berlines noires surgissent, fonçant droit sur David, Daniel et Steven.  

Daniel réussit à entrer dans la station de justesse en faisant un bond. L'une des voitures écrase de plein fouet Steven contre le mur. David, allongé sur le sol, appelle à l'aide, mais personne n'ose agir de peur de se faire tuer. La terreur envahit chaque recoin de la scène, amplifiant l'horreur de la situation. Les battements de cœur résonnent dans l'air chargé d'adrénaline, tandis que le silence pesant est brisé par les cris étouffés de Steven et les appels à l'aide désespérés de David. Chaque seconde semble durer une éternité, figeant les témoins dans une paralysie glaciale, les empêchant d'intervenir malgré le désir ardent de mettre fin à cette violence insensée. La peur, palpable et oppressante, enveloppe chacun d'eux, transformant la scène en un cauchemar éveillé difficile à affronter. La cruauté du pilote atteint des sommets d'horreur inimaginables. Le bruit sinistre des os brisés résonne dans l'air, mêlé aux gémissements de douleur de Steven qui se mêlent au son écœurant du sang qui gicle. Chaque coup vicieux du pilote est une symphonie de terreur, chaque goutte de sang versée une marque indélébile de la violence sans limites qui règne en maître. Les regards horrifiés des témoins se reflètent dans la lueur sadique des yeux du tortionnaire, créant une atmosphère de terreur absolue et de désespoir profond.  

La scène devient encore plus sombre et sinistre avec l'arrivée du pilote de la seconde voiture armé d'une arme à feu. Son casque de moto dissimule son identité, ajoutant une aura de mystère et de danger. L'exécution brutale de David crée un silence glacial, soulignant la cruauté impitoyable du pilote. Le geste troublant de jeter une boîte avant de partir laisse planer un sentiment d'inquiétude et de mystère. La possible reconnaissance de Samuel par Daniel ajoute une couche d'angoisse et de tension à la scène, laissant planer le doute et la peur quant à ce qui va suivre.  

La tension monte alors que Daniel prend le risque de récupérer la boîte laissée par le mystérieux pilote. Rejoignant les autres, ils ouvrent la boîte pour découvrir des articles de journaux macabres datant d'une quinzaine d'années, évoquant la mort tragique d'un enfant. Les photos des familles des prisonniers suscitent des questions, surtout l'absence de Lucile. Enfin, la feuille blanche avec l'énigme "Qui est le lien ?" ajoute une couche supplémentaire de mystère et d'intrigue.  

La découverte de ces éléments anciens et troublants soulève encore plus de questions et de mystères. Les liens entre les personnages et les événements passés semblent devenir de plus en plus complexes et intrigants. Chaque révélation semble ouvrir de nouvelles portes vers un passé sombre et mystérieux qui pourrait bien changer le cours de leur présent.