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ZarzaulProduction présente
Les Gardiens des crêtes

Juin 1915.  

 

Auguste Dubail (Weston Harnell) trace des lignes sur son tracé topographique du massif des Vosges. Le Général de 64 ans n'a rien perdu de son regard perçant, lui qui a déjà connu la guerre de 1870, capturé, est maintenant à la point de sa carrière. Il commande depuis 6 mois 600 000 hommes au contact immédiat de l’ennemi, au sein de la Lorraine.  

 

Il a été chargé de superviser la construction d'une route permettant de surveiller, d'avitailler mais aussi de se protéger au plus haut du massif. Le relief permet de se protéger de l'essentiel de la menace, les déclivités du côté de l'Alsace étant plus fortes que du côté des Vosges, mais il faut améliorer ce point fort naturel pour ne pas - plus - être pris au dépourvu par l'ennemie allemand.  

 

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Janvier 1916  

 

Dans le rude froid enneigé des Vosges, le Général Dubail est en visite du chantier de la route des Crêtes. Les sapins sont lourdement chargés de neige, et le vent glacial mord la peau des soldats et des travailleurs. Le général, bien emmitouflé dans son manteau militaire, observe les progrès avec un œil critique mais plein d'espoir.  

 

Les hommes travaillent d'arrache-pied, malgré les conditions extrêmes. Le tramway avitaillant le chantier peine à gravir la pente glacée, les chevaux tirent des charrettes lourdement chargées de matériaux, et les piocheurs cassent la glace et la roche pour dégager le chemin. Des bivouacs de fortune parsèment le chantier, des feux de camp vacillants essayant de réchauffer les travailleurs éreintés.  

 

Dubail, accompagné de son état-major, descend de sa voiture et s'avance vers l'ingénieur en chef du projet, le Capitaine Henri Blanc (Gianni Bregman). Blanc, un homme robuste avec une barbe givrée, salue le général avec un respect marqué.  

 

"Capitaine Blanc," commence Dubail, sa voix ferme malgré le vent, "quelle est la situation ici ? Quels sont les progrès depuis ma dernière visite ?"  

 

Blanc sort une carte de son étui et la déploie sur une table improvisée. "Mon général, nous avons achevé la section la plus difficile ici," dit-il en montrant une partie escarpée du tracé. "La route est praticable, mais nous devons encore renforcer certains points pour assurer sa durabilité. Nos hommes travaillent sans relâche, mais le froid et la neige ralentissent considérablement nos efforts."  

 

Dubail hoche la tête, conscient des défis. "Le moral des hommes?"  

 

"Fatigués mais résolus, mon général," répond Blanc. "Ils savent l'importance de cette route. Cela les motivent."  

 

Le général observe le paysage autour de lui, imaginant les troupes ennemies de l'autre côté des montagnes. La route des Crêtes n'est pas seulement un moyen logistique, elle représente un symbole de résilience et de détermination face à l'ennemi.  

 

"Continuez comme ça, Capitaine," dit Dubail finalement. "La route des Crêtes sera notre bouclier et notre épée. Nous devons tenir."  

 

Le Général repart, saluant une dernière fois les hommes avant de repartir. Tandis que le cortège s'éloigne, les soldats retournent à leur labeur, galvanisés par la visite du général. Ils savent que chaque pierre posée, chaque mètre gagné, protège un peu plus leurs familles.  

 

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Février 1916  

 

Les conditions hivernales n'ont fait qu'empirer, mais les travaux sur la route des Crêtes continuent. Près du chantier, à quelques kilomètres du village de La Bresse, vivent deux sœurs, Jeanne et Marguerite Lefèvre (Cecilia Kudou et Clarisse Amen), des fermières courageuses qui refusent de quitter leur terre malgré la guerre. Leurs parents sont morts il y a quelques années, et elles gèrent seules la ferme familiale.  

 

Jeanne, l'aînée, est une femme de 30 ans au regard décidé et aux mains calleuses. Marguerite, de cinq ans sa cadette, est plus rêveuse mais tout aussi travailleuse. Les deux sœurs ont trouvé des moyens d'aider l'effort de guerre : elles fournissent du lait, du beurre et des œufs aux soldats qui travaillent sur la route, et leur ferme est devenue un lieu de ravitaillement et de repos pour les travailleurs épuisés.  

 

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Un autre matin glacial, alors que Marguerite trait les vaches dans l'étable, Jeanne déneige l'accès, puis sursaute. Des soldats l'interpellent en allemand ! Elles ne les avaient pas vu arriver dans leur uniforme de camouflage blanc et gris. Elle parvient à se réfugier quelques secondes avant leur arrivée dans l'étable.  

 

"Marguerite, rentre vite et cache-toi dans la cave!" ordonne Jeanne. Mais Marguerite, déterminée à ne pas fuir, reste à ses côtés.  

 

Les soldats allemands, menés par un officier aux yeux durs, s'avancent vers les sœurs. "Wir brauchen Unterkunft und Nahrung," déclare l'officier. Jeanne, comprenant qu'ils demandent un abri et de la nourriture, hoche la tête avec prudence.  

 

Jeanne sait qu'elle doit gagner du temps. Elle conduit les soldats vers l'étable, offrant du lait et du munster, tout en échangeant des regards avec Marguerite. Cette dernière, prétextant aller chercher plus de provisions, se glisse discrètement vers la grange où elle sait que quelques soldats français se reposent.  

 

Elle trouve le Capitaine Henri Blanc en pleine discussion avec ses hommes. "Capitaine Blanc, des Allemands sont à la ferme!" chuchote-t-elle, le cœur battant. "Ils ne sont pas nombreux, mais ils cherchent de la nourriture et un abri."  

 

Blanc comprend immédiatement la situation. Il envoie un de ses hommes prévenir le Général Dubail et organise une petite troupe pour encercler la ferme. Ils se positionnent silencieusement, attendant le bon moment pour attaquer.  

 

Au signal de Blanc, les soldats français surgissent, prenant les Allemands par surprise. Jeanne et Marguerite, cachées derrière des barils, observent la scène avec une tension palpable. Les échanges de tirs résonnent dans l'air glacial, les cris des soldats se mêlant au fracas des armes.  

 

La vie pourra-t-elle continuer encore de la même manière les jours suivants ?

Scénario : (4 commentaires)
une série B historique de Malcom Fischer

Weston Harnell

Cecilia Kudou

Gianni Bregman

Clarisse Amen
Musique par Brandon Kumar
Revue de presse : 1 article
Sorti le 25 décembre 2066 (Semaine 3234)
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