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Morcar Prod présente
Reboot

C'est l'effervescence dans les studios de Morcar Prod. Depuis peu, l'activité cinéma de Gérardmerveille a repris de manière sérieuse, grace à de jeunes et ambitieuses sociétés prêtes à redonner au cinéma de la ville ses lettres de noblesse, à tel point que cela a fait revenir d'anciens producteurs et réveillé des sociétés en sommeil. C'est le cas de Morcar Prod. Voilà six ans que les studios étaient à l'arrêt, mais son PDG a décidé lui aussi de relancer la machine, et pour immortaliser ce moment il a fait appel à une jeune réalisatrice pour filmer le renouveau de la production.  

 

- Ian Morcar, PDG de Morcar Prod -  

"Je dois admettre que j'avais pensé que la puissance de frappe de Morcar Prod nous permettrait de revenir sans aucune difficulté, que scénaristes, réalisateurs et acteurs se bousculeraient lors de nos castings pour figurer à l'affiche de notre prochaine production. Mais ça n'a pas été le cas. Alors j'ai pensé à fouiller dans nos archives, parmi tous ces films tournés et abandonnés au montage, et prenant la poussière depuis des années. Mais qui se rappelle encore de Morena Leonard, de Logan Huntley, Maggie Fitzgerald ou même de Saka Khouïye ? Sérieusement, j'ai retrouvé des films qui ont été tournés avant ma naissance ! C'est délirant ! Comment voulez-vous que je puisse faire du tri là-dedans ?"  

 

Ayant accepté l'invitation de Ian Morcar, l'actrice Harley Sullivan est acceuillie telle une reine dans les locaux de Morcar Prod. Sur ordre du PDG, tous sont aux petits soins pour que la vedette se sente comme chez elle. Au détour d'un couloir, la caméra de Jeanne Constant surprend même une conversation entre deux employés pestant contre l'actrice pour qui on leur a demandé de dérouler le tapis rouge, et qui à leurs yeux profite beaucoup trop de la situation. Il est vrai que demander à ce qu'une personne veuille bien lui tenir son sac à main et l'accompagner jusqu'au bureau du PDG était peut-être exagéré, mais Harley sait qu'elle est en position de force.  

 

- Harley Sullivan, actrice -  

"J'ai pu bien profiter ces six dernières années d'une petite retraite, grâce au succès de Lost Shadows, mais j'avoue que lorsque Ian m'a contactée je me suis sentie flattée par sa proposition. Evidemment, je ne suis pas prête à revenir à n'importe quelles conditions, et je fais partie de celles qui estiment aujourd'hui qu'il est temps de rémunérer les actrices aussi bien que leurs homologues masculins. Ce sont pourtant aujourd'hui des hommes comme Janik Colombier ou Joshua Glennie-Smith qui touchent les plus gros cachets pendant qu'Heather Winstone n'obtient au mieux que la moitié de ce que Colombier peut prétendre. Il est donc temps que ça change, et je compte bien le faire savoir à Ian."  

 

Bien qu'on ai interdit à Jeanne Constant d'accompagner l'actrice dans le bureau du PDG, la réalisatrice a réussi à glisser un micro dans le sac de l'actrice tandis que son porteur avait le regard ailleurs, et à filmer l'entretien au travers de la fenêtre donnant sur l'espace voisin. On comprends vite que Ian Morcar n'est pas en position de force. Lui qui des années durant, à la suite de son père qui fonda la société, avait le pouvoir de créer des carrières, se retrouve à négocier avec cette actrice pour qu'elle veuille bien accepter sa proposition.  

 

- J'entends bien que Lost Shadows m'a apporté une plus grande notoriété, mais c'était il y a bientôt dix ans. Le public a dû passer à autre chose aujourd'hui.  

- Tu plaisantes, Harley ! Ce serial a battu des records d'affluence en salles, et remporte encore un énorme succès lors de ses diffusions TV. En acceptant de revenir, tu relancerais immédiatement ta carrière en démarrant en tête du box-office !  

- Mais Ian, le public a changé, et n'attends plus la même chose. Et puis il y a parmi les jeunes studios du moment certains qui me proposent des projets plus originaux. J'ai aussi besoin de changement.  

- Je comprends ce que tu veux dire, mais es-tu certaines que ces studios ont les moyens de te rémunérer à la hauteur de ce que tu mérites ?  

- Tu fais bien d'en parler, Ian. Justement à propos de ce que je mérite..."  

 

Le bruit sourd de la chute du sac de l'artiste retentit dans le micro et on n'entends alors plus que des voix étouffées, dont on ne distingue plus les paroles. Mais c'est alors que des cris se font entendre dans le couloir, détournant l'attention de la caméra de Jeanne Constant. Un jeune homme avance droit devant lui, poursuivie par une jeune femme qui lui somme d'attendre à l'accueil, qu'il soit annoncé au PDG. Mais Haruo Seasong ne semble pas accepter qu'on le fasse attendre, criant haut et fort qui il est.  

Et puis cela fait déjà plusieurs semaines qu'il tente de contacter par téléphone Ian Morcar, sans parvenir à l'avoir en ligne. Il commence à en avoir assez d'être ignoré.  

 

- Haruo Seasong, fils de Courteney Campbell-Seasong -  

"Vous savez quand même qui je suis ! Tout le monde sait qui je suis. Mon père a été plusieurs années durant producteur, et ma mère est l'une des actrices les plus célèbres de Gérardmerveille. J'ai le cinéma dans le sang, et je compte bien faire profiter de mon talent aux spectateurs ainsi qu'aux producteurs. Même ma soeur a pu faire carrière au cinéma il y a quelques années, il n'y a pas de raison qu'on ne me laisse pas ma chance à moi aussi."  

 

Une assistante du PDG parvient enfin à convaincre l'acteur de la suivre, lui promettant que Ian Morcar le recevra d'ici peu dès qu'il sera disponible. Elle lui propose de faire quelques essais, une directrice de casting cherchant justement un profil comme le sien pour un projet venant d'entrer en production. Discrètement elle demanda à une collègue de trouver n'importe qui pouvant donner le change, pour faire patienter celui se considérant comme la futur star de Gérardmerveille. Aucun casting n'était prévu encore aujourd'hui, aucun projet n'ayant réellement été lancé chez Morcar Prod, mais on trouvera bien un vieux script quelque part et une jeune stagiaire pour s'occuper du prétentieux acteur.  

 

- Bérénice Bloom, stagiaire chez Morcar Prod -  

"Mon rêve depuis toujours est d'être actrice, mais comme il est difficile de faire carrière dans ce métier ces dernières années à Gérardmerveille, en attendant j'ai accepté un stage dans l'une des sociétés les plus réptuées dans le domaine, en espérant pouvoir me faire des contacts et approcher quelqu'un qui me donnera ma chance. Mais jusque là, je n'ai fait que du tri dans de vieux papiers, et traversé des plateaux de tournage vide, sans voir aucun réalisateur nulle part. C'était un studio fantôme ici, il y a quelques semaines encore ! S'en était flippant!  

Mais aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir eu une promotion puisqu'on m'a demandé de remplacer au pied levé une directrice de casting et de faire passer des essais au fils de Courteney Campbell lui-même ! Vous imaginez !"  

 

C'est soudain la panique dans les couloirs du studio. Du matériel a pris feu dans une remise, alors que des techniciens testaient son fonctionnement. Bérénice Bloom file en courant armée d'un extincteur sous les yeux médusés de Haruo Seasong qui ne comprends pas pour quelle raison c'est une directrice de casting qui s'occupe d'éteindre un incendie.  

On entends alors claquer la porte du bureau du PDG et lorsque la caméra se retourne pour découvrir ce qui se passe, on aperçoit encore dans l'entrebaillement de la porte qui s'est réouverte sous le choc Ian Morcar a genou et penaud, tandis qu'Harley Sullivan s'en va visiblement satisfaite à en juger par le sourire victorieux qui illumine son visage.  

 

- Harley Sullivan, actrice -  

"Notre entrevue s'est très bien passée, oui. Ian semblait plutôt sûr de lui, mais il a suffit que j'évoque le nom de Gérard Cousin Prod pour que son visage se fige et que ma négociation salariale prenne la tournure que j'espérais. C'est incroyable comme une rivalité vieille de plus de soixante ans peu encore avoir comme impact sur une carrière..."  

 

Dans le couloir grouillant d'activité de Morcar Prod, la caméra passe du visage ravi d'Harley Sullivan à celui honteux de Ian Morcar, puis au regard plein d'incompréhension de Haruo Seasong voyant revenir vers lui une directrice de casting en sueur. On aurait pu croire qu'avec l'expérience aussi ancienne de Morcar Prod, la reprise d'activité se ferait dans la plus grande sérénité. Mais tout porte à croire que la machine s'est un peu rouillée pendant ces années d'inactivité.  

Face à la concurrence de nouveaux studios motivés, un dinosaure comme Morcar Prod parviendra-t-il à retrouver la formule ayant fait son succès voilà des années ? Une chose est sûre, Jeanne Constant compte bien ne rien louper de tout ça, et faire découvrir au public de Gérardmerveille la vérité sur les coulisses d'un véritable reboot, celui d'une société de production ayant perdu l'agilité de sa jeunesse.  

 

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Imaginé par Ellein Morcar, découvrez pour cette rentrée du septième art un mockumentaire s'amusant avec les clichés du cinéma, grace à quatre acteurs incarnant leur propre rôle et se moquant d'eux-même au travers de fausses caméras et interviews. Rien de mieux pour découvrir ou redécouvrir le célèbre studio de production parmi les plus anciens de la ville et ses coulisses... chaotiques...

Scénario : (5 commentaires)
une série B documentaire (Mockumentaire) de Jeanne Constant

Ian Morcar

Harley Sullivan

Haruo Seasong

Bérénice Bloom
Musique par Brandon Kumar
Revue de presse : 1 article
Sorti le 04 septembre 2066 (Semaine 3218)
Position au Box-Office : 1 - 3 - 3 - 6 - 10 - 12 - 12 - 14 -
Entrées : 18 260 078
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