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BlackArt présente
Mon Jeu Préféré

Sophia est attachée à une chaise, assise, au milieu de salon. Autour d’elle la pièce est vide, seul une cheminée éteinte, un vieux canapé fortement abîmé en cuir marron et un tapis de sol dont on pouvait deviner le blanc d’origine mais recouvert presque entièrement de rouge décors cet environnement. Les volets, fermés, ne laissent entrer que quelques rayons du soleil à travers leurs lattes. On devine facilement, grâce à la clarté de ces rayons, que le soleil est déjà haut dans le ciel, certainement le milieu de la journée. Sophia n’essais pas de se débattre, se lever ou se libérer. Finalement, cela fait parti intégrante de son quotidien et à 6 ans comment savoir si la situation est normale ou pas lorsque l’on a presque toujours vécu ça et que l’on a jamais mit les pieds à l’extérieur. Tout est silencieux autour d’elle, pas un chat, ses parents sont sûrement sortis pour le moment et elle attend ce retour pour jouer de nouveau avec eux.  

 

Un bruit de poignée qui se fait manipuler ainsi qu’un bruit de porte qui claque se fait entendre dans une pièce voisine. Seuls ces bruits viennent casser le silence. Aucune voix, aucun bruit de pas, rien d’autre que cette porte. Mais, Sophia en est sûr, il s’agit bien de ses parents. La porte du salon s’ouvre face à elle, deux silhouettes apparaissent dans l’encadrement, une féminine et l’autre masculine. Les deux ombres s’avancent, on peut facilement discerner un homme plutôt trapu et grand ainsi qu’une femme petite et fluette. Les deux arrivants se dirigent vers l’intérieur de la pièce et s’installent sur le canapé, regardant Sophia qui fait face. La petite fille qui regarde ses pieds nus lève la tête et sourit à ses parents.  

 

« Papa, Maman ! On peut jouer maintenant ? »  

 

Un sourire sadique se dégage du visage du père et la mère fait passer son regard de sa fille à son mari puis inversement. La mère est la première à se lever, elle se dirige derrière la chaise. Le père met un peu plus de temps puis finit par arriver face à Sophia. Petit à petit le jeu commence, les parents donnent des coups de plus en plus fort avec ou sans objets à leur enfant puis viennent les brûlures de cigarettes ou au fer rouge ainsi que les lacérations au couteau. Toutes ces actions de maltraitances condamnables par la société et la justice se déroulent dans un fou rire général des parents et de l’enfant. On peut dire que les bourreaux et la victime prennent autant de plaisir pendant cet acte de torture. Au final, pour Sophia ce n’est qu’un jeu, son jeu préféré, celui auquel elle joue depuis son plus jeune âge avec ses géniteurs.  

 

Mais cette journée ne se passe pas vraiment comme Sophia l’avait espérée. Elle qui voulait jouer jusqu’à ce que ses parents l’envoi au lit, enfin dans cette cage qui lui sert de lit. Mais cette journée ne se passe pas comme Sophia l’avait imaginée car la porte d’entrée explose violemment, interrompant immédiatement le jeu sordide. Des agents de police font irruptions dans le salon, plaquent au sol les parents de Sophia et les amènent à l’extérieur. Sophia est effrayée, elle pleure toutes les larmes de son corps. Au même moment des agents de la protection de l’enfance entrent à leurs tours, détachent la fillette pour l’amener vers l’extérieur. En passant devant ses parents elle tend la main, tout en les appelants à l’aide mais, les menottes et les policiers autour d’eux les empêchent d’agir. Cette fois tout est fini. Plus de jeu, plus jamais. Sophia allait être placée dans un foyer d’accueil loin de cette ville.  

 

Le temps a passé et la petite Sophia a bien grandie. Agée de 6 ans à l’époque des faits elle a aujourd’hui 8 ans et vie comme tous les enfants de son âge. Mais, contrairement aux autres, elle reste en retrait se demandant pourquoi la police avait amenée ses parents il y a 2 ans et pourquoi elle ne pouvait plus jouer à ses jeux. Malgré les explications elle ne comprend pas. Un jour, un jeune garçon fini par aller voir Sophia après avoir perdu à un de ces stupides paris d’enfant. Après avoir discuté avec elle il s’aperçoit que Sophia n’est pas si bizarre que les autres le disent. Le soir même Sophia et le petit garçon vont jouer au parc avec autorisation des parents. Plusieurs minutes s’écoulent et Sophia finie par se lasser de la balançoire et du toboggan se trouvant dans le parc face à la maison des parents. Sophia s’approche du petit garçon en souriant.  

« Dis ! Veux-tu jouer à un jeu ? Celui que je jouais avec mes parents avant que les méchants me les prennent »  

 

Le petit hoche la tête pour dire oui, tout content de découvrir un nouveau jeu. Sophia fait signe au petit garçon de la suivre. Elle l’attache avec une ficelle qui trainait par là, ce qui a sûrement déclenché son envie de jouer à ce jeu, et s’en éloigne un peu.  

 

« C’est parfait ! Tu as de la chance, c’est mon jeu préféré ! »  

 

Sophia attrape un morceau de bois qui traîne au sol et le plante dans l’œil du petit garçon qui hurle de douleur. Puis elle s’occupe de l’autre. Le petit garçon hurle encore plus fort. Il cherche à se détacher et porter ses mains à sa blessure mais impossible, il n’a pas assez de force. Sophia lui recouvre la bouche à l’aide de son écharpe sous prétexte qu’il cris trop fort et gâche tout le jeu. Elle finit par le frapper avec ce même bâton violemment sur tout le corps. Le petit garçon hurle toujours mais ses cris sont étouffés par l’écharpe. Après plusieurs minutes de coups les tentatives de cris s’arrêtent, le petit garçon laisse tomber sa tête en avant, les yeux clos, fuis par la vie. Sophia continue de frapper avant de s’apercevoir que son camarade est tombé dans un profond sommeil, un sommeil dont il ne sortira jamais. Elle enlève l’écharpe de la bouche de son compagnon de jeu avant de le détacher et le laisser s’écraser violemment sur le sol. Puis elle rentre tranquillement chez elle en sautillant, rigolant et fredonnant une chanson. Ce n’est qu’après plusieurs heures que la mère découvre le corps sans vie de son fils étendu sur le sol.  

 

Rapidement la rue est recouverte de véhicule de police. Sophia regarde la scène de sa fenêtre, énervée que les forces de l’ordre viennent encore mettre le nez dans ses jeux. Elle observe une voiture noire arrivée, une de plus. Cette voiture se gare un peu plus loin dans la rue, un homme en descend et allume une cigarette. Sa chemise blanche casse le noir du reste de son costume et sa cravate oscille avec le vent. Il avance sans grande rapidité vers le reste du groupe.  

 

L’homme arrive au niveau d’un groupe de policier. L’un d’eux s’approche de lui.  

 

« Le gamin à pris cher Liam. Quelqu’un semble avoir a joué avec lui avant de lui ôter la vie. D’après les premières estimations du légiste il est mort suite à de violents coups par répétition au niveau du corps et de la tête. »  

 

Liam ne prononce par un mot et garde son visage impassible tout en approchant du corps de la victime. Il observe le cadavre qui se trouve à ses pieds avant de jeter un coup d’œil rapide autour de la scène. Il voit la mère du petit garçon, un peu plus loin, en larmes dans les bras de son mari et discutant avec des agents de police. Liam décide d’aller à sa rencontre afin de l’interroger et avoir plus d’informations sur les évènements.  

 

Plusieurs jours se sont écoulés depuis la tragédie, le parc ainsi que les établissements publics pouvant recevoir des enfants sont fermés. Sophia est enfermée chez elle. Une baby-sitter est présente et tente de nouer des liens avec elle mais rien à faire, Sophia reste assise face à la fenêtre pour observer la rue gardant sa colère au fond d’elle. Pour ses parents adoptifs ce n’est rien de grave, la pauvre petite est sûrement sous le choc de ce qu’il vient de ce passer mais malheureusement la réalité est bien différente. Le soir venu les parents de Sophia rentrent enfin du travail. Elle ne bouge pas de sa fenêtre sachant déjà ce qu’il allait arriver. Un dîner dans la famille parfaite avec des sourires parfaits, une jolie petite histoire racontée par sa merveilleuse mère et le rituel du couché où elle aurait le droit aux bisous de ses parents de substitution. Mais, toujours pas de jeux.  

 

La soirée se déroule exactement comme prévue, ce qui énerve Sophia au plus haut point. Ce n’est pas comme ça qu’elle avait été élevée. En pleine nuit elle décide de se lever. Se parents doivent jouer avec elle à son jeu préféré, ils n’ont pas le choix, elle aussi à le droit au bonheur. Elle ouvre la porte de ses parents adoptifs, un couteau à la main. Elle avance vers sa mère qui se réveille en sursaut et hurle de peur en voyant la petite Sophia, couteau de cuisine à la main. Suite aux hurlements de la mère le père se réveille également. Sans grande peur il se dirige vers Sophia pour lui enlever l’arme des mains.  

 

« Voyons Sophia, ce n’est pas un jouet »  

 

Au moment où il avance sa main pour lui prendre le couteau Sophia fait un mouvement avec et fini par le lui planter entre les côtes sans avoir ciblé forcément cette zone. Le père s’effondre au sol, surpris par le geste de la petite fille et traversé par une douleur atroce. Sa mère tente de se lever pour rejoindre son mari étendu par terre. Sophia lui tranche le tendon à l’arrière de son pied gauche, ce qui empêche dorénavant sa fausse mère de s’enfuir. Encore une fois Sophia n’avait pas fait exprès de toucher directement cet endroit mais jusque ici la chance avait bien fait les choses.  

 

« Maintenant nous allons jouer à mon jeu préféré tout les trois ! »  

 

Un coup de téléphone retentit. Liam qui se trouve non loin du quartier de Sophia est alerté qu’un nouveau meurtre a été commis. Il ne sait pas comment cela est possible, il était justement dans le quartier quelques minutes avant. Il entre dans la maison déjà envahie par les forces de l’ordre. Et voit le cadavre de la mère, étendu sur le sol, proche de la porte d’entrée, la gorge tranchée. En avançant un peu il découvre le corps du père sur le tapi blanc rougit par le sang, égorgé également. En regardant au fond de la pièce il découvre la petite Sophia, assise dans un coin sombre en train de cacher son sourire. Il se dirige vers Sophia, lui pose sa veste sur épaules avant de sortir. Il reste dans la rue, silencieux pendant un petit moment tout en attendant l’arrivée des services sociaux afin que Sophia soit placée dans une nouvelle famille d’accueille et ainsi qu’elle continue à jouer à son jeu préféré sans qu’il ne la soupçonne un seul instant de commettre ces crimes effroyables.  

 

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Production : Black Art Studio  

 

Scénario : Nathan Chevalier & Nicholas Buffett  

 

Réalisation : Nicholas Buffett  

 

Sophia : Margot Nicotero  

 

Liam : Geoffrey Huntley

Scénario : (2 commentaires)
une série Z d'horreur (Policier / Drame) de Nicholas Buffett

Geoffrey Huntley

Margot Nicotero
Sorti le 11 mars 2039 (Semaine 1784)
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