BO : https://www.youtube.com/watch?v=eh7bneLa2ek  

Adaptation du jeu vidéo du même nom.  

Crédits :  

Travis Lavino : Alan Wake  

Luna Delange : Alice Wake  

Steve Damian : Barry Wheeler  

Carrie Stewart : Sherif Sarah Breaker  

Vicky Gershwin : Barbara Jagger  

Matthew Sorensen : Stucky  

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Le présentateur fait son entrée sur le plateau de télévision, un grand sourire aux lèvres, ses fiches à la main, il s’assoit sur le fauteuil vide en face des caméras.  

«- Mesdames et messieurs c'est un plaisir de vous parler en direct du plateau du Night Show! Et notre invité de ce soir n'est autre que le célèbre écrivain Alan Wake! Un tonnerre d'applaudissement pour notre invité!»  

Alan Wake fait son entrée sur le plateau, son petit sourire charmeur ne laisse aucune femme indifférente bien qu'il soit marié avec Alice Wake depuis deux ans déjà. Il prend place sur le fauteuil en face de Colin Saterday le présentateur. Ce dernier commence alors à lui poser les questions banales d'une interview banale sur les plateaux de télévision, il lui répond avec humour et auto-dérision comme le fait chaque invité dans ce genre d'émission. En arrière des plateaux se tient Alice et son agent Barry Wheeler. Bras croisés, tout deux regardent leur mari et ami se livrer au jeu du journaliste.  

«- Haha Alan est en grande forme ce soir!»  

- Je ne sais pas Barry, depuis plusieurs jours il me parle de tout arrêter, cette promo pour son livre l'a fatigué et dégouté de l'écriture.  

- Je verrai ça avec lui demain matin, toi ton rôle c'est d'en faire un homme comblé pour qu'il soit heureux mais aussi qu'il me fasse de bonnes histoires qui font vendre!»  

Sur le plateau Alan semble détendu heureux, mais intérieurement il est dévoré par son travail, ses rictus ne trompent pas, il ne se sent pas à sa place, il ne veut plus être à cette place.  

Le show s'achève après 45 minutes de questions, blagues, et mini-jeux? Alan se dirige vers la porte arrière des studios où l'attend sa femme Alice au volant de la voiture. Il monte sur le siège passager et lui fait signe de démarrer sans attendre.  

«- Alice, j'en peux plus … Cette promo va me tuer, je sens que mon travail s'empare de moi … Je vais avoir besoin de vacance dès la fin de la semaine …  

- Mon chéri … ce serait avec plaisir ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas retrouvé que tous les deux.»  

Il lui pose la main sur la cuisse et lui caresse avant de tomber progressivement dans un sommeil profond.  

Brusquement la voiture pile, Alan ouvre les yeux surpris et regarde autours de lui. Alice a disparu. Tout est sombre il n'y a aucune lumière, seulement des champs. Il passe la main dans ses cheveux et inspire. Il semble désorienté. Il sort alors de la voiture en prenant avec lui la lampe de la boîte à gants. Tout en l'allumant il commence à faire le tour de la voiture. Il s'aventure vers les champs quand soudainement il entend le cri d'Alice qui l'appelle «Alan», un cri lointain comme porté par l'écho. Il se met alors à crier le nom de sa femme «Aliceee».  

«- Aln rvl t»  

Tout s'assombrit autours de lui.  

«- Alan révl to … Alan!»  

Il ouvre brusquement les yeux et voit au dessus de sa tête Alice qui lui remet en place une mèche de ses cheveux  

«- Tu faisais un cauchemar. Mais c'est fini. Barry m'a aidé à te porter jusque dans notre appartement. Tout va bien. On a parlé et c'est arrangé dès demain nous partons loin de cette ville pour le calme de la campagne. Un petit village dont j'ai entendu parlé, Bright Falls, tu verras ce sera mieux pour nous deux.  

- Tu es parfaites. Je t'aime.  

- Moi aussi Alan, moi aussi, allez rendors toi.»  

Jusqu'au petit matin il passe une nuit paisible. Le couple déjeune et embarque avec les bagages dans les voitures pour Bright Falls. Après trois heures de route, ils doivent pendant trente minutes emprunter le ferry qui fait la navette entre la côte et le port du village encerclé par la mer et les montagnes. C'est le cadre idéal pour se ressourcer. Alan se sent déjà mieux, le soleil vient chatouiller son visage. Après la petite traversée sur le bateau il remonte en voiture en direction du centre du village, ils doivent passer prendre les clefs du chalet qu'ils ont loué dans le Dinner du patelin. Ils arrivent devant, un endroit pas trop atypique, plutôt triste. Alan entre. Il est accuillis par l'hôtesse du bar et un cri hystérique.  

«- Alan Wake?! Oh mon dieuuuu!!! J'ai lu tous vos livres, découpez toutes vos photos, lu tous vos interviews! Je suis votre plus grande fan, vraiment, la plus grande».  

Elle sort de derrière le bar et vient se coller à lui, elle lui caresse le corps et un peu plus bas.  

«- J'en ai révé ...»  

Il la repousse brusquement. Partagée entre tristesse et colère elle retourner derrière le bar.  

« Euh … écoutez moi, je suis juste venu cherchez les clefs du chalet» Il regarde son badge et arrive à lire son nom.  

« Ecoutez Ro … Rose, si vous me donnez les clefs je vous dédicacerez votre tablier, mais je vous en prie donnez moi ces clefs!  

- C'est Stucky qui les a … Il doit être dans son bureau du centre ville, au fond du couloir monsieur Wake. Bonne journée.»  

Elle lui tend sa poitrine et Alan sait qu'il ne pourra y échapper, il attrape un stylo qu'il avait dans sa poche arrière et dépose sa signature sur le tablier de la jeune hôtesse. Il se rend alors vers l'arrière du restaurant, un endroit sombre. L'interrupteur ne marche pas, il hausse les épaules et avance vers la porte du fond. Il toque au bureau de Stucky et entend un léger «Entrez», et pouce alors la porte.  

D'une voix lugubre accompagné d'un regard vide Stucky lui dit:  

«- Vous désirez Monsieur  

- Les clefs j'ai loué un chalet sur Cauldron Lake pour des vacances  

- Les voilà monsieur Wake» Il tend machinalement les clefs. Au moment où il s'en empare il ressent un léger frisson.  

«- Faut pas les perdre monsieur Wake. Il faut pas. Sinon elle sera pas contente monsieur Wake  

- Votre mère je suppose, c'est à elle qu'appartient ce chalet alors … , haha ne vous inquiétez pas j'ai toujours fait attention à ce que je possédais  

- Il faut pas les perdre monsieur Wake, il faut pas.» Alan sort du bureau et finit de traversé le couloir quand l'ampoule se met à clignoter avant de finalement éclairer complètement le couloir. Il regarde l'ampoule , fait une moue de sa bouche et sort du Dinner en prenant soin de saluer avec le strict minimum requis, Rose.  

[…]  

Le couple a atteint le chalet et se prépare à passer sa première nuit de vacance. Le moteur du générateur électrique brise le silence du petit îlot isolé sur le bord du lac. Alan est heureux d'enfin pouvoir penser à autre chose que ses écrits, et à commencer à feuilleter les premières pages d'un livre qu'il a trouvé dans la bâtisse, d'un certain Thomas Zane. Il accroche rapidement au premier chapitre de l'ouvrage où le personnage principal possède le même prénom que lui. Mais la fatigue l'emporte et ne tarde pas à lui faire fermer les paupières.  

Lorsqu'Alan ouvre les yeux le soleil est déjà haut. Alice vient l'accueillir à son réveil avec un petit plateau où repose pain et café.  

«- Il est midi déjà mon chéri  

- Déjà? Ça fait longtemps que j'avais pas passé une nuit aussi paisible. Tu as réussi à t'occuper ce matin?  

- Ouii, j'ai une surprise pour toi dans le bureau.  

- Une suprise? Heinhein tu joues avec ma curiosité.»  

Alan se lève et suit Alice dans la pièce en face de la chambre. Il découvre alors sur la table de bureau une machine à écrire. Le sang lui monte à la tête.  

«- Je me suis dit qu'écrire te permettrait de retrouver ce que tu aimes dans on métier, loin de tous les médias  

- Alice … Je suis venu ici pour fuir mon travail! Et toi tu me ramènes une, une machine à écrire?! Mais qu'est ce qui s'est passé dans ta tête! C'est pourtant toi qui m'a poussé à prendre ces vacances!  

- Alan écoute …  

- Non Alice! Là je ne te comprend pas du tout! Je vais aller me promener, toi fais ce qu'il te plaît on se voit ce soir pour le dîner.»  

Alan part sur les petits sentiers de Bright Falls. Il arpente la forêt se délecte du soleil sur son visage qui passe à travers les branches. Rapidement le soir tombe sans que ce dernier n'ai eu le temps de voir le jour passer. Il se remet alors en route pour le chalet où Alice doit l'attendre. Étrangement toutes les lumières sont éteintes alors qu'Alice a une peur phobique du noir. Il entre en criant le nom de son épouse. Personne ne répond. Il entend au loin les oiseaux, probablement des corbeaux, qui poussent leur cri. Il monte à l'étage et ne voit toujours pas Alice. Inquiet il entreprend de se rendre au Bureau du Shérif. Il monte dans sa voiture et se lance plein phare vers le centre de Bright Falls. Alors qu'il roule à vive allure il voit se dessiner dans abords de la route, des ombres. Des ombres à la forme étrangement humaine. Il se frotte les yeux, pour faire se dissiper les hallucinations. Et pourtant elles sont toujours là. A se multiplier dans la pénombre de la nuit. Il accélère.  

Après un bon quart d'heure il atteint Bright Falls. Il entre dans le Bureau du Sherif Breaker.  

«- Ecoutez Monsieur Wake, on ne peut pas lancer les recherches immédiatement, votre femme est peut être tout simplement parti prendre l'air comme vous et aurait un peu tardé.  

- Sherif, elle a peur du noir, et elle était censé m'attendre au chalet!  

- Wake … Rentrez chez vous, si demain votre femme n'est pas à vos côtés on lancera les recherches»  

Alan comprend qu'elle ne changera pas d'avis. Il fait le tour du village histoire de s'assurer qu'Alice n'est pas dans les parages. Il ne voit rien. Il se remet alors en route vers le chalet. Les ombres réapparaissent dans les champs, derrière la glissière de sécurité. Elles se rapprochent. Il appuie sur l'accélérateur. Soudain une ombre visiblement humaine ou démoniaque surgit sur la route Alan s'écarte de le route à vive allure.  

Lorsqu'il réouvre les yeux il a mal au crâne Il sort de sa voiture, pile au moment où celle ci décide de finalement chuter vers le Lac où se situe l'îlot du chalet. Ou plutôt où se situait l'îlot. Alan regarde et ne l’aperçoit plus. Il fouille sa poche et attrape ses clefs qui sont munies d'un porte-clef lampe torche miniature. Il se frotte le visage abasourdit. Il entend une voix féminine assez sévère, qui mue en voix artificielle au loin.  

«- Vous voyez ce que vous voulez bien voir monsieur Wake»  

Il se retourne subitement et dans le faisceau de la lampe, une ombre humaine armé d'une hâche était prêt à le frappé avant de se désintégrer sous l'effet de la lumière. Alan recule et trébuche. Paniqué il ne sait plus quoi faire, o plutôt il ne veut pas penser à ce qu'il va devoir faire; s'enfoncer dans la forêt pour rejoindre le garage de Stucky qu'il aperçoit au loin au bord du canyon.  

De nouveau une voix rauque et artificielle, une voix venue des damnés, cette fois masculine se fait entendre au loin dans les profondeurs de la forêt  

"- Il ne faut jamais attendre avant de faire le plein. On ne remplace jamais son véhicule lorsque ce dernier peut êre réparé."  

Alan se relève. Lève la tête vers la station service. Il n'a pas le choix et se lance dans la forêt dans cette nuit ténébreuse.