Il alluma la TV, toutes les chaînes ne parlaient que de l'enlèvement de cette sublime femme qui était survenue plus tôt dans la soirée. Aucune information concrète n'avait filtrée dans les médias, mais pire encore, aucune information cruciale n'était détenue par les autorités de police. L'homme zappa sur plusieurs chaînes; toutes étaient en "BREAKING NEWS" car seule une vidéo floue et très éloignée avait réussie à capter le moment de l'enlèvement. Le soleil s’apprêtait à peine à se coucher quand un homme surgit de nulle part, assomma la jeune femme et la jeta dans le coffre de sa voiture avant de s'enfuir. Ni plaques, ni témoins, ni indices, rien. La police n'avait aucune piste, aucun élément à partager. L'enquête semblait inexistante et n'était probablement pas prête de décoller. L'homme éteignit son poste de télévision, se retourna l'air malicieux, sourit et jeta un œil à sa victime, qui regardait, sédatée, le même spectacle que lui, sans bouger. Il lui susurra à l'oreille: "Maintenant, tu es à moi."  

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DONUT STUDIO presents  

https://www.youtube.com/watch?v=odeXSl8NkLg  

(Kylie Minogue - Slow - AbbeyRoadSessions Version / Instrumental)  

MANIAC  

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[Quelques années plus tard]  

Il venait d'entrer chez le libraire-tabac où il avait l'habitude de se rendre depuis des années. Il acheta son quotidien ainsi qu'un paquet de cigarette, paya et le gérant lui lança d'un joyeux:  

- Et bonne journée à toi mon Patrick !  

Il sourit, prit ses achats et se dirigea hors du magasin. Il marchait le long du trottoir, dans la rue frappée par ce soleil de plomb. Il y avait assez peu de monde de sorti dans le quartier. Il arriva à sa voiture, posa son journal sur le toit de cette dernière, prit ses clés dans sa poche, ouvrit la portière, s'assit et ressortit. Il avait laissé son journal sur le toit. Il s'installa à nouveau au volant de sa voiture; c'était une journée calme, classique. Il mit le contact et commença à rouler. Il adorait faire de longues ballades en voiture.  

Il ne prenait jamais le même chemin, il se laissait guider par les aléas de la vie, les imprévus, son intuition et finissait toujours par trouver ce qu'il recherchait. Ce jour-là, il s'était aventuré dans un quartier assez reculé qui semblait désert. Il connaissait la ville comme sa poche et avait tendance à trouver ses coins vides de gens assez amusants. A force de tourner dans de nouvelles rus, ne croisant que quelques rares passants, il vit enfin au loin ce qui l’intéressait. La proie parfaite était là. Il commença a la suivre, attendant sa première erreur pour s'occuper d'elle. C'était une femme magnifique, brune, étrangement seule, qui marchait à un pas très lent, les écouteurs aux oreilles. Elle tourna dans une allée, et il fit de même avec sa voiture, il se gara rapidement, sorti à la hâte; il entendait chantée la femme quelques mètres devant lui alors qu'il ouvrait son coffre. Il en sortit une batte de baseball et alors que la jeune femme se retourna, elle n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait qu'elle l'assomma sans aucun mal, la prit sur ses épaules et la jeta dans le coffre avant de disparaître efficacement dans la nature.  

[...]  

La jeune femme finit par se réveiller plusieurs heures plus tard, en pleine nuit, complètement engourdie, déshydratée et elle avait l'impression qu'elle avait été droguée. Elle regardait autour d'elle, elle semblait se trouver dans un appartement assez haut dans les étages car elle pouvait apercevoir le haut des immeubles d'en face sans avoir besoin de lever la tête. Elle était effrayée et reprenant ses esprits, elle se mit à crier de toutes ses forces et vit l'homme apparaître immédiatement. Il lui recouvrit la bouche et le tour de tête de scotch, elle ne risquait plus de crier dorénavant. L'homme alluma la télévision et il ne fallut que quelques instants à la jeune femme pour s'y voir apparaître... Les larmes lui montèrent aux yeux instantanément...  

[...]  

Quelques jours plus tard, elle se réveillait alertée par le vacarme que faisait l'homme; il semblait bien plus agitée qu'à l'accoutumée. Son esprit s'éveilla bien plus rapidement que d'habitude, et voyant son état, elle se mit à croire que quelqu'un l'avait découvert ou dénoncé, voire même qu'on allait venir la chercher. Mais il n'en était rien, ou du moins pas exactement. D'après l'écran de télévision qu'elle voyait toujours au loin, elle pouvait y lire que la police venait de retrouver plusieurs corps d'enfants enterrés au même endroit, dans les bois. Ces derniers avaient été découverts par des coureurs qui s'étaient perdus. Elle entendait l'homme marmonner et parler à lui-même:  

- Ils ont découvert mes femmes, c'est pas possible, mes femmes, mes pauvres femmes, salauds !  

Elle s'en était doutée assez rapidement et ce malgré ses treize ans; l'homme avait un problème psychologique. Il ne voyait pas les soi disante femmes qu'il convoitait et enlevait comme ce qu'elles étaient vraiment. Dans sa tête à lui, elles étaient tous âgées et sublimes et le désirant follement, alors qu'en réalité, elles étaient toutes comme elle, adolescente et innocente et surtout, avec aucune envie de l'avoir pour elles.  

L'homme avait l'air pourtant très sain aux premiers abords. Il était grand, toujours bien apprêté, doté d'un physique très avantageux avec lequel il n'aurait aucun mal à se dégoter de jolies femmes avec qui sortir ou coucher. Mais son esprit était perdu, mixé, mélangé, ravagé... Elle ne trouvait pas le bon mot. Il n'avait visiblement aucun attache, assez d'argent pour ne pas payer ni se faire emmerder par qui que ce soit. Il avait réussi à la garder là pendant des semaines sans qu'elle ne puisse voir qui que ce soit d'autre. Elle commençait à avoir pitié de lui, mais s'était jurée de ne jamais avoir de la compassion pour lui. Elle ne voulait ni l'excuser ni entrer dans son jeu, il lui avait déjà fait beaucoup de mal. Elle se demandait chaque jour s'il n'allait pas en finir avec elle... Et voir toutes ces fillettes dans des états catastrophiques et laissées là comme des vulgaires sacs d'os en pleine forêt lui faisait prendre conscience d'un avenir plutôt sombre. Mais elle espérait que la découverte de la cachette de l'homme lui donnerait plus de temps à elle, et que peut-être les autorités remonteraient jusqu'à lui.  

L'homme avait en réalité un tout autre projet, bien plus sombre encore que ce qu'elle pouvait même imaginer. Il venait à l'instant de sortir son arme de son coffre personnel, lui qui avait pour habitude d'utiliser des armes blanches, avait besoin de s'affirmer plus violemment et surtout de n'avoir recours qu'à une fraction de seconde pour en finir. Il appela la police. Après de longs échanges barbants, il vient à lâcher une annonce qui fit l'effet d'une bombe: il laissa 15 minutes à la police pour s'excuser publiquement à la télévision en direct pour avoir déranger ses femmes, sous peine d’exécuter en live sur les réseaux sociaux sa nouvelle victime. Les chaînes d'informations apprirent la nouvelle en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire et alors que le temps s'écoulait à une allure folle, la police ne réagissait pas de la manière qu'il l'espérait. Les 15 minutes allaient bientôt être écoulées et il allait devoir en direct sur les réseaux sociaux mettre à exécution son plan et tirer sur sa nouvelle bien aimée.  

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DONUT STUDIO présente  

MANIAC  

Réalisé par:  

Nicholas BUFFETT  

avec:  

Liam STROMA dans le rôle de l'Homme (Patrick)  

Orianna Ibrahim dans le rôle de la fillette captive.  

En salles le 29 Janvier 2039.