Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Les Films du Corbeau présente
La Saignée

Hôpital du Val-de-Grâce, Paris – 1870  

 

« Où étiez-vous ? Dépêchez-vous, mademoiselle ! On a besoin de vous ici. »  

Marie (Luna Delange) déposa le bac de draps propres qu’elle ramenait de la lingerie pour se précipiter dans le dortoir. Le ton de Claude Berthier, l’infirmière en chef (Aline Siral), était plus tendu que d’habitude et lui fit comprendre que l’état d’un malade devait s’être profondément dégradé.  

Le dortoir était vaste et comptait plus d’une vingtaine de lits, presque tous occupés par des soldats de l’armée française. Certains dormaient, d’autres gémissaient, et quelques autres encore s’étaient redressés sur leurs coudes pour observer l’intervention des infirmières. Marie ignorait le nom du soldat qui avait besoin de son aide, et qui avait été amené le jour-même. Il n’avait pas repris conscience et était maintenant pris de convulsions. Son teint était affreusement terne, et Claude défit le bandage qui lui encerclait la taille.  

Le bandage était usé et noirci par le sang séché. Aussitôt qu’elle aperçut la blessure, Marie sut qu’elles ne pourraient s’en tirer sans l’intervention du médecin. Le soldat avait été éventré, et la plaie consolidée en urgence sur le champ de bataille s’était rouverte. L’homme perdait beaucoup de sang, et Marie eut la certitude que plusieurs hémorragies devaient le mener vers la mort.  

« Il faut prévenir le Dr. Fontenay.  

- Qu’est-ce que vous croyez ? J’ai déjà envoyé Françoise le chercher. Ne restez pas les bras ballants ! Rendez-vous utile ! »  

Il n’y avait pas grand-chose qu’elle puisse faire. Mais Marie saisit plusieurs morceaux d’ouate pour nettoyer la plaie. Claude appuyait sur la blessure pour comprimer l’écoulement de sang. Marie posa sa main sur le front du blessé : il était brûlant. Il fallait absolument faire baisser sa fièvre, sinon elle achèverait le soldat avant que le médecin arrive. Elle plongea un linge dans l’eau froide et épongea le front du soldat pour refroidir son corps.  

Ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard qu’apparut Eugène Fontenay (Hugh Darby). Il semblait exténué, ses traits étaient aussi tirés que d’habitude. Peut-être Françoise l’avait-elle réveillé. Sans un regard pour les infirmières, il se pencha sur le malade et retira les mains de Claude de la blessure. La plaie continuait à saigner abondamment. Froidement, sans un mot, il plongea les mains dans le ventre du soldat et tâta ses entrailles. Il posa sa main ensanglantée sur le front de l’homme.  

« Cet homme devrait être brûlant de fièvre.  

- Il l’était tout à l’heure. Mais je pense avoir réussi à la faire chuter », répondit Marie.  

Le médecin lui décocha un regard qui, malgré sa dureté habituelle, contenait ce que Marie interpréta comme un signe d’étonnement positif.  

« Restez ici. Vous, Mme Berthier, rejoignez Françoise dans l’autre dortoir. »  

Le Dr. Fontenay et Marie s’occupèrent du soldat pendant plus d’une heure. Le tablier de la jeune femme dégoulinait de tout le sang perdu par le blessé. Au bout d’un moment, les épaules du médecin s’affaissèrent. Cela faisait bien longtemps déjà que le malade ne tressaillait plus.  

« Nous avons fait ce que nous avons pu. Il était déjà mourant lorsqu’on nous l’a apporté. Refermez et évacuez-le. »  

Fontenay sortit sans se retourner. Marie soupira. Ils avaient essayé. Elle sentait toujours une bouffée de découragement lorsqu’ils perdaient un malade. Elle ne savait même pas son nom.  

 

Marie était éreintée. La nuit était très avancée, et il lui restait plusieurs heures de travail avant que l’équipe des infirmières de jour ne vienne prendre la relève. Elle avait changé de tablier. Le bas de sa robe, malgré sa teinte austère, d’un bleu sombre, avait aussi plusieurs traces de sang, mais elle n’avait pas d’autre tenue. Elle se dirigeait vers la chambre des infirmières pour se reposer le temps qu’elle pourrait quand elle s’arrêta brusquement. Dans un couloir adjacent, elle aperçut la silhouette d’un petit garçon en chemise de nuit (Nino Muller). Il se tenait immobile dans le rayon de lune qui filtrait au milieu de ce couloir obscur. Etonnée, elle s’approcha de lui. Que faisait un enfant dans cet hôpital militaire ? Elle n’était en poste que depuis plusieurs mois, mais elle n’avait pas connaissance que l’hôpital accueillit autre chose que des soldats blessés. Elle se pencha vers lui. Il était affreusement pâle et paraissait très faible.  

« Que fais-tu là ? »  

Il était effrayé.  

« Madeleine va très mal.  

- Qui est Madeleine ? Ta maman ? »  

Le garçon lui agrippa la main.  

« Il faut que vous veniez. Madeleine a besoin d’aide. »  

Il la tira plus avant dans ce couloir qu’elle n’avait jamais emprunté. Elle ignorait ce qui se trouvait au-delà des dortoirs dont elle s’occupait. Elle suivit le garçon pendant quelques minutes, puis il ouvrit une porte et la fit pénétrer dans une chambre. Elle était grande et faiblement éclairée. Plusieurs petits lits – Marie en compta huit – s’y trouvaient, comptant chacun un enfant visiblement endormi. Seul l’un d’eux était vide. Probablement celui du garçon. Ce dernier la tira vers le lit du font, où une chandelle brillait faiblement sur la table de nuit. Dedans, une petite fille (Lou Muller) était allongée. Ce devait être Madeleine. Son visage était encore plus blanc que celui du garçon.  

« Elle ne me répond plus quand je lui parle… »  

Marie se pencha vers la petite fille. Elle semblait aux portes de la mort. Son souffle était faible et saccadé.  

« Il n’y a pas d’infirmière qui s’occupe de vous ?  

- Je sais pas où elle est. »  

Marie ne savait pas quoi faire. Elle n’était pas médecin, et n’avait pas pour habitude de s’occuper d’enfants. Lorsqu’elle était devenue infirmière quelques années auparavant, elle avait choisi de s’engager sur les champs de bataille. De là, elle avait gagné une solide expérience pour prendre soin des soldats et agir sur des blessures bien différentes. Malgré tout, elle pinça la peau de l’enfant : celle-ci se détachait de sa chair. Ce qui était un indice suffisant pour un de ses maux au moins : la petite fille était dangereusement déshydratée.  

« Comment t’appelles-tu ?  

- Charles.  

- Charles, va me chercher un grand verre d’eau. Tu veux bien ? »  

Le garçon revint en tenant maladroitement une tasse d’eau pleine à ras-bord entre les mains. Marie la posa délicatement entre les lèvres de la petite fille, qu’elle souleva de son oreiller. Madeleine but machinalement, lentement. Ce qui était signe qu’elle n’avait pas encore perdu connaissance. Marie s’arrêta souvent, fit boire l’enfant petit à petit, avec patience. Il lui fallu plus d’une demi-heure pour lui faire boire la totalité de la tasse. Charles ne les quittait pas des yeux, malgré son visage à l’évidence perclu de fatigue.  

« Va te coucher, Charles. Tu as fait ce qu’il fallait en venant me chercher, mais maintenant tu as besoin de dormir.  

- Non, il faut que je reste.  

- Madeleine est ta sœur ?  

- Oui. »  

Ils se ressemblaient. Marie sentit qu’il n’accepterait pas de l’abandonner.  

« Alors va me remplir à nouveau cette tasse. »  

 

Marie resta plusieurs heures auprès des enfants. Par les volets de la fenêtre, elle devinait que le jour n’allait pas tarder à se lever. La respiration de Madeleine s’était apaisée à mesure que l’infirmière l’avait faite boire. Quatre tasses déjà. Charles était resté auprès d’elle. Marie avait tenté de le faire parler. Qui étaient-ils ? Que faisaient-ils là ? Où étaient leurs parents ? Mais Charles n’en savait rien. Tout ce qu’il savait, c’était que lui et sa sœur n’avaient pas revus leurs parents depuis qu’ils étaient dans cette chambre, depuis plusieurs jours déjà.  

« Sais-tu quelle est votre maladie ? Où as-tu mal ?  

- J’ai mal au bras quand le docteur nous pique. Madeleine et moi, on n’aime pas ça. »  

Marie observa son bras et y vit les traces de piqûres. De quoi pouvait-il souffrir pour qu’on utilise une seringue sur eux ? La seringue était une invention récente, apparemment très utile. Mais Marie connaissait mal cet objet, qu’elle n’avait presque jamais utilisé encore.  

Madeleine ouvrit enfin les yeux à demi. Ils étaient creux, mais elle regarda son frère et ses lèvres s’épanouirent en un timide sourire. Elle était encore trop faible pour parler. Charles serra la main de Marie. La jeune femme partagea sa joie : l’enfant semblait enfin être hors de danger.  

Madeleine s’endormit plus paisiblement, et ce n’est qu’alors que Charles accepta de rejoindre son propre lit. Il s’endormit aussitôt.  

 

Marie avait elle aussi un grand besoin de sommeil. Lorsqu’elle rejoignit le bâtiment des dortoirs, elle tomba sur Claude Berthier, qui fondit sur elle avec colère.  

« Mais où étiez-vous passée ? Etes-vous complètement incompétente ? Nous avons eu besoin de vous et vous dormiez dans un coin ?  

- Non, je…  

- Un malade a rechuté et a failli y passer ! Heureusement que j’étais là. Mais votre comportement est inacceptable.  

- Je ne dormais pas ! Je suis tombé sur un enfant qui se promenait dans les couloirs. »  

Surprise, Claude Berthier pinça les lèvres.  

« Il n’y a pas d’enfants dans cet hôpital.  

- Et pourtant, il m’a mené jusqu’à une chambre où il s’en trouve plusieurs. Sa petite sœur était mourante, et il n’y avait aucune infirmière pour s’en occuper. Alors c’est ce que j’ai fait. Et j’en reviens seulement.  

- Est-elle… morte ?  

- Non, je pense qu’elle est hors de danger. Mais j’ignore de quoi ces enfants souffrent. »  

L’infirmière Berthier resta silencieuse, le visage fermée. Puis elle tourna les talons.  

« Suivez-moi. Vous devez vous entretenir avec le Dr. Fontenay. »  

Marie la suivit jusqu’au bureau du médecin, avec qui Claude s’enferma plusieurs minutes. La jeune femme attendit, jusqu’à ce qu’on lui ouvre la porte. Fontenay était assis derrière son bureau et la regarda avancer, de son regard dur et acéré.  

Maire connaissait peu Eugène Fontenay, malgré le fait qu’elle travaillait à ses côtés depuis plusieurs mois maintenant. Il était un homme fermé, qui ne s’adressait aux infirmières que pour leur donner des consignes. Elle le voyait rarement s’adresser à des confrères, et il ne sortait de son bureau ou de son laboratoire que lorsque les infirmières venaient le chercher. Pourtant, il était un médecin et un chimiste particulièrement réputé dans le domaine de la médecine militaire. Elle avait été ravie de trouver un poste à ses côtés. Et si ses qualités humaines étaient décevantes, elle avait pu constater qu’il était particulièrement talentueux pour traiter les blessures violentes.  

Mais l’heure n’était pas à l’admiration. Marie se sentait intimidée sous le poids de son regard. Pourtant, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait se reprocher. Fontenay s’adressa à elle avec dureté.  

« Vous n’aviez pas à faire ce que vous avez fait cette nuit. »  

Marie ne se démonta pas.  

« Cette petite fille allait mourir si je n’étais pas intervenue.  

- Vous n’aviez pas à vous rendre dans cette partie du bâtiment. Ce qui s’y passe ne vous concerne pas. »  

Marie se tut. Elle n’osait pas demander ce qui se passait dans cette chambre.  

« Vous êtes une infirmière de talent, Marie Besson. Vous êtes intelligente, plus adroite que les autres infirmières, et j’apprécie vos réactions dans les moments d’urgence. C’est la raison pour laquelle je ne vous mets pas à la porte. Mais entendez ce que je vous dis : ne vous occupez plus de ces enfants. »  

Elle ne savait que répondre. L’idée d’abandonner Charles et Madeleine à leur sort était impensable. Mais elle tenait à garder son emploi. Elle n’eut pas à trancher : Fontenay interrompit la discussion et lui pria de sortir.  

 

 

Cela faisait trois nuits que Marie avait sauvé la vie de Madeleine. Et depuis lors, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux enfants. Elle brûlait d’envie d’aller les voir et vérifier qu’ils étaient en bonne santé. Et soit parce qu’elle n’avait pas osé, soit parce qu’elle avait été accaparée par les malades, elle n’avait pas trouvé l’occasion de le faire.  

Au milieu de la nuit, Claude Berthier vint la trouver.  

« Le Dr. Fontenay veut vous voir. Ne le faites pas attendre. »  

Marie arriva au bureau du médecin au moment où celui-ci en sortait.  

« Suivez-moi. »  

Il marchait avec rapidité, et Marie dut trottiner pour ne pas se faire distancer. Elle fut surprise de découvrir qu’il l’entrainait vers la chambre des enfants, mais ils passèrent devant sans s’y arrêter et pénétrèrent dans une autre chambre, légèrement plus loin. A l’intérieur, Françoise était occupée à installer un homme dans le lit. Celui-ci (Steve Damian), la quarantaine, portait des vêtements qui prouvaient une certaine aisance financière. Mais il avait une mine terrible : très amaigri, sa peau avait une teinte grisâtre et ses yeux s’enfonçaient dans ses orbites, dont les contours étaient noircis par la fatigue.  

Fontenay s’adressa à Françoise.  

« Laissez-nous. Marie s’occupera dorénavant de M. de Saintonge. »  

Marie prit le relai de l’infirmière et finit d’installer le malade. Pendant ce temps, Fontenay quitta la chambre. Il y revint quelques minutes plus tard, poussant devant lui un étrange appareil en cuivre posé sur un chariot à roulettes. Il se composait d’un cylindre en verre, relié par des tubes en caoutchouc à une espèce de pompe. Près du cylindre, un bocal de verre contenait un liquide épais et sombre.  

Fontenay ferma la porte à clefs. Marie se sentait nerveuse : ils étaient maintenant enfermés tous les trois dans cette chambre.  

« M. de Saintonge souffre de leucémie. Comme vous pouvez le constater, la maladie est très avancée et il n’y a plus grand-chose à faire pour le sauver. »  

Marie était effarée que Fontenay s’exprime de la sorte devant le malade. Mais celui-ci l’écoutait en regardant le plafond, sans exprimer la moindre expression. Il savait déjà.  

« Marie Besson, si vous êtes ici, c’est parce que j’ai besoin que vous veillez personnellement sur M. de Saintonge.  

- Mais… Qu’espérez-vous que je puisse faire ?  

- J’ai dit qu’il n’y avait pas grand-chose que nous puissions faire. Mais pas rien. Vous allez m’aider. »  

Fontenay ouvrit le bocal au liquide sombre, qu’il vida lentement dans le cylindre en verre. Marie reconnut avec stupéfaction la nature de ce liquide : du sang. D’où venait ce sang ? Comment diable Fontenay était-il parvenu à l’extraire et le garder sous sa forme liquide ? A sa connaissance, il n’existait aucun moyen d’empêcher la coagulation.  

« Regardez bien comment je m’y prends, car vous devrez le faire à ma place à plusieurs reprises les jours prochains. »  

Il enfonça une seringue dans le bras de Saintonge, qu’il relia à l’un des tubes de caoutchouc. Alors le sang contenu dans le cylindre s’évacua lentement pour remplir les veines du malade. C’était incroyable ! Fontenay transfusait du sang ! Pourtant, Marie savait que toutes les expériences de ce type avaient invariablement échouées, pour entraîner la mort violente et douloureuse des transfusés. Marie observa avec angoisse le visage de Saintonge. Pas de rictus de douleur, pas de choc. Au contraire, au bout de quelques minutes, il semblait reprendre des couleurs. La transfusion paraissait marcher. C’était inouï.  

Qu’avait fait Fontenay que ses prédécesseurs, dans le monde entier, n’avaient pas fait ? D’où venait ce sang ? Qu’avait-il de particul…  

Soudain, Marie sentit un frisson glacé lui parcourir le dos. Elle venait de comprendre d’où venait ce sang.  

La transfusion se déroulait tranquillement et durerait encore un moment. Fontenay quitta la chambre. Marie le suivit. Elle sentait l’intégralité de ses muscles trembler d’effroi. Une fois sortis de la chambre, elle s’écria :  

« Docteur Fontenay ! »  

Il se retourna vers elle, le visage impassible.  

« D’où vient ce sang ?  

- Vous le savez déjà. Vous êtes intelligente.  

- Comment osez-vous ? Ce ne sont que des enfants ! »  

Il s’approcha d’elle, le regard soudain animé.  

« C’est pour cette raison que cela fonctionne ! Je n’ai pas encore découvert pourquoi. Peut-être simplement parce qu’il est plus propre, plus pur. Mais avec leur sang, je peux soigner ce malade !  

- Mais ils sont trop fragiles ! Vous ne pouvez pas les saigner comme des gorets !  

- Ce sont des enfants abandonnés. Personne ne pleure leur disparition.  

- Mais c’est un meurtre ! »  

Fontenay saisit les bras de Marie à lui en faire mal. Il semblait possédé.  

« Non, c’est une découverte monumentale pour la médecine ! Pensez à l’étendue des possibilités qui s’ouvrent à nous. Pensez à ce que pourront permettre ces transfusions sur les champs de bataille ! Pensez aux mères qui meurent d’hémorragies en couches. Pensez à tout ce sang perdu que nous pourront remplacer ! Quelques vies ne valent-elles pas des millions de vies sauvées ? Si quelqu’un peut comprendre ça, c’est bien vous, Marie. »  

La jeune femme était perdue, terrorisée. Les paroles de Fontenay résonnaient douloureusement en elle. Ce qu’il avait découvert était effectivement une innovation révolutionnaire… Mais le visage de Charles et de Madeleine lui revenait en tête.  

« Je… Je ne peux pas vous laisser faire. »  

Fontenay la lâcha et la regarda sombrement.  

« Vous n’avez pas le choix. Si vous sortez de cet hôpital, les enfants ne seront plus là quand vous reviendrez. Je suis sûr que vous ne voulez pas que cela se produise. »  

Ce n’est qu’à ce moment que Marie prit conscience de l’autre présence dans le couloir. Claude Berthier se tenait debout et les écoutait. Elle regardait Marie sévèrement, décidée. Elle était au courant et soutenait le Dr. Fontenay.  

La jeune femme était perdue. Elle voulait s’enfuir, mais elle ne pouvait pas laisser Charles et Madeleine derrière elle. Elle devait les protéger, sauver leurs vies. Et que se passerait-il si l’expérience échouait et que Saintonge succombait ? Fontenay laisserait-il Marie, ou les enfants, libres de dévoiler ses pratiques ?  

Et si l’expérience réussissait, le jeu n’en valait-il pas la chandelle ?  

 

 

**************************  

 

Un film de Peter BLOCK  

Sur un scénario du Corbeau, librement adapté du roman Le Couloir des ténèbres d’Anne Perry  

 

Avec  

Luna DELANGE - Marie Besson  

Hugh DARBY - Eugène Fontenay  

Nino MULLER - Charles  

Lou MULLER - Madeleine  

Aline SIRAL - Claude Berthier  

Steve DAMIAN - M. de Saintonge  

 

Sur une musique de Gaia LAWS  

Scénario : (3 commentaires)
une série A thriller de Peter Block

Hugh Darby

Luna Delange

Nino Muller

Lou Muller
Avec la participation exceptionnelle de Aline Siral, Steve Damian
Musique par Gaia Laws
Sorti le 23 octobre 2038 (Semaine 1764)
Entrées : 21 421 646
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=24392