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Les Films du Corbeau présente
Gospel for Mickey Leigh

** Film musical créé dans le cadre du projet de concours "Sports musical" **  

 

Olympiastadion de Berlin, 1936  

 

Les coureurs s’avançaient sur leur ligne de départ à mesure que le speaker annonçait leur nom et que le public cosmopolite les acclamait. Dans les gradins, une foule cosmopolite emplissait un stade plein à craquer sous un soleil accablant. Les regards se tournaient constamment vers la tribune officielle, où trônait le petit chancelier au regard sévère et à la moustache cubique. Lorsque le nom d’Henrich Hutzenlaub fut annoncé, le jeune athlète allemand (Thor Degast) s’avança et leva le poing. La foule amassée du stadium déborda de liesse et scanda son nom avec fierté. Il était l’un des favoris de cette grande finale du 100 mètres, et l’un des emblèmes les plus radieux d’une Nation au comble du patriotisme et de l’ambition sportive.  

Ce fut alors le tour de Mickey (Lukas Hart) de s’avancer. A son approche, les bravos de la foule baissèrent d’un ton et furent remplacés par des huées éparses. Le tableau était éloquent : parmi les huit coureurs, lui seul avait la peau noire. Mickey Leigh, l’athlète américain, le négrillon sortit de nulle part, s’avançait comme l’homme à vaincre avant tout, celui qui avait effrontément survolé les qualifications et la demi-finale en signant le meilleur temps, au nez de la nation hôtesse dont personne n’ignorait les velléités d’ambition raciale.  

Mickey prit place à son bloc de départ et ignora la foule. A ses côtés, le jeune athlète allemand tourna le visage dans sa direction et fixa l’hématome que Mickey portait au visage avec un rictus narquois. L’agression dont l’Américain avait été victime avec sa fiancée la veille au soir dans une rue de Berlin n’était pas un secret, mais n’avait pas ému grand-monde dans la capitale.  

Dans la tribune internationale, Ella (Laurie Patton) admirait son fiancé et applaudissait son humilité. Il n’avait pas levé le bras, il ne voulait rien faire pour afficher une quelconque bravade à un public suffisamment échauffé contre lui. Malgré tout, les huées ne cessaient pas et des bras se tendaient en avant, la paume à plat, dans un salut patriotique et menaçant. Derrière elle, Ella entendit la remarque d’une Allemande, prononcée à dessein en anglais :  

« J’aurais dû apporter du détergent, je ne supporte pas les tâches d’encre… »  

Leighton Farnwell (Joshua Kloss), assis aux côtés d’Ella, posa sa main sur la sienne pour qu’elle garde son sang-froid. Mais Ella n’avait pas l’intention de se retourner. Au lieu de cela, voyant son homme faire face à des milliers de spectateurs humiliants, elle se redressa et entreprit de chanter, de sa voix suave et tonnante, un air sur une mélodie typique des chants d’esclaves :  

 

Run, Mickey, run !  

Ce sont tes frères qui te regardent.  

Run, Mickey, vole !  

C’est ta mère qui panse tes blessures.  

Run, Mickey, vole !  

C’est ta femme qui te le demande.  

Run, Mickey, vole !  

 

Parmi les spectateurs étrangers, de ceux qui voulaient voir ce jeune homme humilier la puissance arrogante du gouvernement nazi, des voix s’élevaient pour accompagner la litanie de la jeune femme.  

 

Run, Mickey, run !  

C’est d’un battement d’aile que tu chasseras la nuit.  

Run, Mickey, run !  

C’est tout un peuple qui te donne son élan.  

Run, Mickey, run !  

C’est de ton vol que viendra le point du jour.  

Run, Mickey, run !  

 

Des centaines de voix recouvraient maintenant les huées, scandant un « Vole, Mickey, vole » qui emplissait le stadium. Sur le terrain, Hutzenlaub et les autres coureurs regardaient autour d’eux avec tension et agacement. Mickey, lui, fixait la piste face à lui avec confiance et sérénité. Dans la tribune officielle, on s’agitait, on se murmurait à l’oreille. Bientôt, un militaire en uniforme noir vint ordonner à Ella de se rasseoir. Elle s’exécuta et se tût. Mais la clameur de la mélodie qu’elle avait insufflée à la foule ne s’éteignit que lorsque les coureurs se penchèrent sur leurs starting-blocks.  

 

****** GOSPEL FOR MICKEY LEIGH ********  

 

Alabama, 1921.  

 

Un homme à la peau noire marchait, la jambe claudiquant à cause d’une blessure ancienne, sur un sentier de forêt ensoleillé en racontant à son jeune garçon (Damien Leblanc) comment améliorer son jet de mouche. A leurs côtés, une femme replète (Béatrice Bouma) les écoutait en souriant, tenant à la main le panier remplit des poissons qu’ils venaient d’ôter à la rivière. C’était un dimanche radieux pour la famille Leigh qui rentrait maintenant déguster le fruit de leur pêche, que Mama allait faire frire dans de l’huile d’arachide.  

Mais soudain, Pa’ Leigh se tut et se retourna, imité par son fils et son épouse. Une chevauchée se faisait entendre dans leur dos. A l’autre bout du chemin apparurent cinq chevaux, montés par des jeunes hommes blancs. Lorsque Pa’ Leigh distingua leurs visages, bien connus de la communauté noire du village, il pensa immédiatement que rien de bon ne pouvait sortir de cette rencontre. Et lorsqu’il vit les hommes recouvrirent leur crâne d’une cagoule blanche à sommet pointu, son sang se figea dans ses veines. Il encouragea sa femme et son fils à s’enfuir. Mama se mit à courir, tenant le jeune Michael par la main, tandis que Pa’ Leigh, empêché par sa jambe malade, faisait face aux cavaliers qui venaient de lancer leurs montures. Mama lâcha son panier qui répandit son contenu dans les herbes, mais malgré cela, elle ne courait pas assez vite. Aussi elle lâcha son fils et l’encouragea.  

« Cours, Mickey, cours ! »  

Pa’ Leigh vit les cavaliers se rapprocher de lui en sortant des maillets de sous leurs selles, les tenant devant eux comme une arme. Maintenant, il était sûr que ce dimanche se finirait mal. Il tourna la tête vers le dos de son fils, les larmes aux yeux, et le regarda s’enfuir, distançant sa mère qui courrait comme elle le pouvait. Alors il chanta.  

 

« Run, Mickey, run !  

Mon gamin à moi, c’est pas ton jour pour mourir.  

Run, Mickey, run !  

Quand on fait face au mal, y a pas de honte à fuir.  

Run, Mickey, run ! »  

 

Le crâne de Pa’ Leigh explosa sous le coup de maillet porté dans son dos à pleine vitesse. Malgré tout, sa voix retentit toujours auprès du jeune Michael qui courrait, la peur au ventre, sans se retourner.  

 

« Run, Mickey, run !  

Si tes jambes savent te porter, tu mordras pas la poussière.  

Run, Mickey, run !  

Y a un temps pour tout, un temps pour la fuite, un temps pour la guerre.  

Run, Mickey, run !  

 

Les cavaliers se concentrèrent sur le corps inerte de Pa’ Leigh. Ils le ramassèrent et le hissèrent sur l’un des chevaux. Mais l’un d’eux poursuivit sa course en direction de la femme qui trainait ses kilos en trop à l’autre bout du chemin, le cœur au bord des lèvres. Lorsqu’il s’en approcha, il distingua l’enfant qui courait au loin et il préféra sortir son lasso pour s’amuser un peu. Son cheval heurta Mama au passage qui s’effondra dans les herbes et il poursuivit sa course vers le garçon qui détalait aussi vite qu’il pouvait.  

 

« Run, Mickey, run !  

Des bonnes jambes valent mieux qu’un cadavre sous terre.  

Run, Mickey, run !  

Dans ce monde, vaut mieux savoir filer comme l’air.  

Alors t’iras plus loin que les autres.  

Et tu seras la fierté des nôtres.  

Run, Mickey, run…  

 

Le cavalier lança son lasso, mais il retomba aux talons du garçon. L’homme jura, Michael allait plus vite qu’il ne l’avait imaginé. Le jeune garçon sauta par-dessus un fossé et escalada une clôture. Le cheval se cabra, refusant de le suivre, et jetant son cavalier à terre. Celui-ci enleva sa cagoule et regarda, rageur, le garçon filer à travers les hautes herbes.  

 

*  

 

Opelika, Alabama - 1932  

 

L’ambiance était chaude et joyeuse ce soir-là dans le cabaret Matty’s Spot, le seul où la communauté noire de la ville pouvait se regrouper en sécurité. Mickey (Lukas Hart) sirotait sa bière en attendant le tour de chant. Alors, le pianiste entama sa mélodie et la lumière de la petite scène frappa le rideau fermé. Ella Jones apparut enfin, sa robe rouge grenat moulant ses formes harmonieuses. Sur le rythme blues du piano, elle entonna son chant devant l’auditoire électrisé.  

 

« Mon homme, c’est pas le mec parfait.  

Faut pas grand-chose pour le voir se rebiffer.  

L’est même mauvais quand il a un coup dans l’nez.  

Alors vaut mieux pas que j’sois dans le coin à trainer.  

Non il est pas parfait. Oui mais voilà, moi j’y peux rien,  

Quand mon homme se pointe, j’dis à tout l’monde que c’est l’mien. »  

 

Mickey l’écoutait en la dévorant du regard. Cette fille, c’était vraiment la plus belle poule du quartier et chaque soir, il se jurait qu’elle serait sienne, un jour.  

 

Le cabaret n’avait pas encore éteint sa devanture, mais Mickey s’était éclipsé lorsqu’il avait aperçu la belle Ella quitter les lieux. Elle avait revêtu ses vêtements de ville et avait réussi à s’éloigner de la compagnie de ses admirateurs. Maintenant, elle rentrait seule, longeant le trottoir du quartier mal éclairé. Mickey marchait à quelques distances derrière elle, n’osant pas l’aborder. Il ne comprenait pas qu’une fille comme elle puisse rentrer seule. Il se préparait à la rattraper pour lui proposer de la raccompagner quand, au détour d’une rue, Ella fut arrêtée par deux jeunes ivrognes à la peau blanche qui croisaient son chemin. Ils l’apostrophèrent avec rudesse, dans des termes salaces, et commençaient à poser ses mains sur elle. La jeune femme tentait de les repousser, mais ils ne voulaient rien entendre. Alors Mickey fonça dans le tas. Il n’eut aucun mal à les envoyer au tapis, saouls comme ils étaient. Ella gratifiait Mickey d’un regard aussi reconnaissant que langoureux lorsque des lumières de phares se posèrent sur eux et les deux corps inertes sur la route : le véhicule du shérif ! Ella savait trop ce qui pouvait attendre un noir qui venait d’agresser des blancs, aussi l’encouragea-t-elle à prendre la fuite.  

Mickey courut aussi vite qu’il put le long de la route, mais la voiture le prenait en filature. Dans le véhicule, l’adjoint du shérif, Leighton Farnwell (Joshua Kloss) regardait filer ce jeune homme dans la lumière de ses phares. Il était rapide, mais il pouvait le rattraper assez aisément. Pourtant, il continuait de l’observer. Au bout de quelques minutes, avant que Mickey puisse s’échapper par une ruelle adjacente, Farnwell se décida à le dépasser et à le bloquer dans une impasse. Mickey était en sueur et se voyait déjà tabasser à l’abri des regards. Pourtant, l’homme en uniforme se contenta de descendre et de poser ses fesses contre la portière. Il fixait le jeune homme d’un regard appréciateur.  

« T’as le feu aux fesses, dis-moi ! Alors, que s’est-il passé ?  

- Je vous promets shérif, je tentais juste de protéger la demoiselle. Ces deux types lui voulaient du mal…  

- T’es un justicier alors ? »  

A quoi jouait ce flic ? Mickey le reconnut. On disait de Farnwell qu’il était réglo. Mais on ne pouvait pas se fier aux blancs dans cette ville.  

« Je te propose un marché. J’oublie cette histoire si tu me rejoins demain au Bulldog Stadium. M’est avis que tu y seras plus à ta place qu’en geôle. »  

 

 

Le lendemain, Mickey n’osa pas refuser l’invitation de Farnwell. Cette ville était trop petite pour pouvoir s’opposer aux hommes du shérif. Il se rendit au stade avec appréhension, la tête pleine d’histoires de jeunes hommes noirs hissés au bout d’une corde sur les arbres du parc qui jouxtait le terrain de base-ball. Il retrouva Farnwell occupé à crier sur des jeunes athlètes qui courraient le long du terrain. Mais Farnwell ne portait plus son uniforme : il était vêtu d’un survêtement de sport aux couleurs du lycée de la ville. Quand il vit Mickey approcher, il sourit.  

« Tiens, c’est l’antilope des faubourgs. »  

Il se pencha et sortit un tas de vêtements d’un sac qu’il jeta au jeune homme.  

« Enfile-moi ça et vas sur le terrain. »  

Le jeune homme regarda, sans comprendre, le maillot et le pantalon de sport qu’il tenait dans les mains.  

 

Mickey se tenait, gêné dans cet accoutrement inhabituel, aux côtés d’une dizaine d’athlètes blancs qui le regardaient avec dégoût. Farnwell s’adressa à eux.  

« Bon, vous reprenez vos places et vous me tentez un sprint. C’est une course, je chronomètre. Toi aussi le nouveau. »  

Ils restèrent tous hésitants, regardant Mickey. Un jeune homme blond s’avança vers leur coach.  

« C’est une blague, coach ? Je cours pas avec ça, moi », dit-il en désignant Mickey.  

« Alors tu ne coures pas du tout. Dégage, Douglas.  

- Vous n’avez pas le droit ! »  

Farnwell haussa le ton.  

« Qu’on soit bien clairs, les gars. C’est moi qui fais les lois, sur le stade comme dans les rues. Alors quand je dis que vous courrez, vous courrez ! Avec qui, contre qui, c’est moi que ça regarde. Ceux à qui ça plait pas, ils dégagent. »  

Lentement, les sportifs se dirigèrent vers la ligne de départ. Mickey suivit. Le jeune Douglas resta immobile, fixant Farnwell. Celui-ci lui renvoyait son regard, sans broncher. Au bout d’un instant, Douglas capitula et rejoignit les autres, fusillant Mickey du regard.  

Farnwell lança le départ. Les jeunes hommes filèrent à pleine vitesse. Néanmoins immédiatement, Mickey se détacha du lot en les devançant d’une bonne toise, qui n’allait qu’en s’élargissant. Farnwell le regardait filer comme l’air avec jouissance. Un air de banjo endiablé (venu de nulle part bien sûr) accompagna sa course et le coach poussa la chansonnette.  

 

« J’crois bien qu’j’ai trouvé le bon numéro.  

Mirez-moi ce type leur en foutre plein les naseaux !  

Il s’rait bien foutu de filer jusqu’au Mexique  

Et soulever d’la poussière jusqu’à la Jamaïque…  

Un étalon comme ça, ça se bichonne mieux qu’une pépée.  

Si j’l’ai bien en main, ça sent la médaille au tournoi du comté !  

Yiipeeeee ! »  

 

*  

 

Opelika, Alabama - 1936  

 

« C’est en Europe, Ma’. De l’autre côté de l’océan.  

- Et puis quoi encore ? C’est déjà bien de trop que de te voir courir le pays pour te donner en spectacle, maintenant tu veux aller chez les Angliches ?  

- Berlin, c’est en Allemagne. Pas en Angleterre.  

- Je ne veux pas le savoir ! Un fils, ça reste auprès de sa mère. Surtout dans mon état.  

- Mama Leigh, votre fils s’est qualifié pour les Jeux olympiques. Il représentera tout le pays ! C’est une opportunité incroyable.  

- Toi la gourgandine, c’est assez que je t’accepte dans ma maison ! Si en plus il faut écouter tes niaiseries…  

- Ma’, parle pas comme ça à Ella. C’est ma fiancée.  

- Resterait plus qu’à voir ça ! Y a encore à discuter. Ma parole, vous avez décidé ma mort aujourd’hui ! »  

Mickey et Ella laissèrent Mama fuir dans sa cuisine en tambourinant le plancher avec sa canne. Ils savaient que ce serait beaucoup à accepter. Ils avaient encore deux semaines pour qu’elle se fasse à l’idée de voir son fils traverser l’océan.  

 

Deux semaines plus tard, Mickey et Ella, chaperonnés par le coach Farnwell, regardaient New York s’éloigner depuis le pont du paquebot. A près d’un millier de kilomètres, Mama Leigh était assise sur le fauteuil à balancelle, sous le porche en bois de sa maison, et imaginait son fils affronter les mers déchainées. Ils étaient loin l’un de l’autre, pourtant la mère et le fils entonnèrent la même chanson, s’adressant l’un à l’autre. Un chœur gospel accompagnait leurs voix.  

 

« Mama : Oh Lord, accompagnez mon fils qui brave les océans.  

Mickey : Oh Lord, veillez bien sur ma mère qui craint pour son enfant.  

Mama : Mon fils, je t’aurai bien dit qu’il ne vaut rien fuir sa maison.  

Mickey : Mama, il faut savoir s’éloigner pour revenir meilleur garçon.  

Mama : Mickey, tant de dangers t’attendent avant de réussir…  

Mickey : Mama, c’est pour tout notre peuple que je veux conquérir.  

Mama : Mon fils, mon doux Mickey, tu ne connais pas de limite.  

Mickey : Mama, un jour, sur nous tous jaillira ma réussite.  

Mama : Mickey, reviens-moi vite et fais la gloire de ta patrie.  

Mickey : Mama, c’est plus qu’un sport, c’est la mission de toute une vie.  

Ensemble : Oooh Lord, have mercy ! »  

 

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Un film d’Alessandra GIRA  

Sur un scénario du Corbeau, très librement inspiré de l’athlète Jesse Owens  

 

Avec  

Lukas HART : Mickey Leigh  

Laurie PATTON : Ella Jones  

Joshua KLOSS : Leighton Farnwell  

Béatrice BOUMA : Mama Leigh  

Damien LEBLANC : Mickey enfant  

Thor DEGAST : Heinrich Hutzenlaub  

 

Sur une musique de Conor DAVIS  

Scénario : (3 commentaires)
une série A dramatique (Sport's Musical) de Alessandra Gira

Lukas Hart

Laurie Patton

Joshua Kloss

Béatrice Bouma
Avec la participation exceptionnelle de Damien Leblanc, Thor Degast
Musique par Conor Davis
Sorti le 24 janvier 2037 (Semaine 1673)
Entrées : 26 843 471
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