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Philadelphia Productions présente
Ploc, ploc, ploc.

Film de Margot Whittall  

Seulement un rôle car Philadelphia Productions n'avait pas envie de réécrire le texte pour un rôle féminin.  

Raoul Ellis joue l'héros principal  

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Là-bas dans la rue, des gouttes tombent, elles brûlent ceux qui ont eu l’audace de s’aventurer dehors. Je suis à l’intérieur de ma maison, protégé par un toit en pierre, qui tient depuis des lustres. Ma maison est délabrée, on se croirait dans un chantier. Je suis seul dans la pénombre de mon habitation, j’entends mes pas résonner dans l’espace vide. Je monte les escaliers, doucement, marche après marche. Chaque pas laisse échapper un morceau de moi, je suis fatigué, mes yeux tombent. Je m’assieds et commence à penser. Je me remémore en tête les évènements de ces derniers mois. Il y a eu l’arrivée des bulles, qui sont apparus sans que personne ne les ai vu venir, les premiers jours, il y eu beaucoup de mort et de désordre. Les gens fuyaient de partout dans le pays, mais c’était inutile. Ces gouttes tombent tout le temps, on ne sait jamais où elles vont tomber. Si par malheur vous en recevriez une, elle vous brûlerait la première fois, si une autre encore venait s’écraser sur votre tête, vous auriez très mal, comme si on vous donnerais un coup de pioche dans la tête et enfin si vous en recevriez une dernière, vous mourriez. Mais non d’une mort violente, d’une mort subite. Le couperet serait déjà passé avant que vous n’auriez pu dire: “ouf”. Alors ceux qui eurent de la chance se réfugièrent dans des abris de fortune et résistèrent comme ils purent. Moi, j’avais des provisions pour des mois et des plantations. Je passais mes journées à guetter le dehors, vide de personnes. Je me demandais si il y avait encore des humains vivants au-delà de ma porte.  

 

Un jour faiblement éclairé, j’allai dans l’ancienne chambre d’amis. Elle était vide. Je donnai un coup de rage dans le mur car je souffrais de cette solitude. Le mur cassé, laissa apparaître une clé et un message. “Si le sol est dévasté, seule la terre sauras te sauver”. Ce message envahit mon esprit comme une armée envahirait un pays ennemi. Il y avait une porte qui n’avait jamais été ouverte dans la maison, elle était fermée à clé et menait au sous-sol. De suite, je devalai les escaliers et me ruai sur cette fameuse porte. J’insérai la clé délicatement dans la serrure. J’entendis ce bruit qui signifiait qu’on avait mis la main sur une chose importante. Cependant une légère peur était présente dans mon coeur. J’étais toujours méfiant vis à vis des mystères et des devinettes. J’avais l’impression que c’était une manière de me manipuler, de me piéger. J’étais plutôt grand gaillard mais mon esprit me disait à chaque instant d’être prudent. La porte s’ouvrit. Des escaliers étroits se présentèrent devant mes yeux. Je les empruntai prudemment, accolé au rebord de celui-ci. Quand je fus arrivé en bas, je vis une petite salle avec un bureau, une chaise et quelques éléments essentiels à côté. A première vue, celui qui habitait ici ne doit-être plus là. Je pensais immédiatement à mon père, disparu, qui était sûrement mort à cette heure-ci. Il y avait un carnet posé là, à gauche du bureau, bien caché sous un énorme livre qui devait peser 1000 tonnes. Il était noir, plutôt petit, et en le voyant j’avais la curieuse impression que j’allais découvrir des choses étonnantes.  

 

Plusieurs pages étaient blanches mais la première que je vis, était celle-ci : “Analyse chimique de l’eau et ses capacités à s’étendre”. Elle expliquait plusieurs choses très techniques sur l’eau et la possibilité de l’utiliser pour répandre des médicaments ou d’autres choses à large échelle. Je tournai encore quelques pages et je tombais sur une lettre, attachée au carnet :  

 

Cher Michel,  

Le prototype marche très bien, je l’ai testé hier sur mon fils. J’espère que te ton côté que tu as trouvé les matériaux nécessaires à notre projet. C’est important pour que nous réussissions dans notre entreprise. Ma femme me soupçonne de quelque chose mais je lui ai dit qu’elle n’avait pas à s’en faire. Nous pouvons commencer la phase finale dans quelques mois, le temps de peaufiner notre plan.  

Cordialement, Jeffer”  

 

Plus je tournai les pages et plus j’avais l’impression que mon père avait quelque chose à avoir avec les gouttes. La dernière page était celle qui a fait basculer ma recherche. Elle expliquait clairement que c’était lui et son ami qui avaient crée les gouttes et, qu’ils prévoyaient de se tuer en allant dehors, pour ne pas éveiller les soupçons. Leur plan était accompli. Je me rappellais qu’un jour, mon père m’avait versé une goutte d’eau sur mon épaule. Elle m’avait brûlé l’épaule, j’en garde encore la trace. Je ne comprenais pas pourquoi il avait ça. J’avais toujours vu mon père comme quelqu’un de bienveillant, toujours là pour ses enfants et jamais indisposé face aux tâches ménagères. Je m’étais trompé. Je ne le connaissais pas plus que je connaissais l’état du monde extérieur aujourd’hui. Je me remémorais également le jour où j’avais sû qu’il était parti. Je m’étais levé de mon lit et je l’avais cherché de partout. Toute la journée j’avais crié, crié pour qu’il revienne. Mais jamais il n’était revenu. Il n’y a plus aucun espoir. Tout plaisir de la vie s’évade. Je monte vers la surface. J’observe la rue, noir, grisonante. J’ouvre la porte et je marche parmi les gouttes. Une goutte m’atteint, je m’écroule à genoux, une deuxième, je tombe par terre, une troisième, je succombe dans cet horizon de fer.

Scénario : (2 commentaires)
une série Z fantastique de Margot Whittall

Raoul Ellis
Sorti le 14 mai 2033 (Semaine 1480)
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