Un film de Pavel Brown  

Jackson Whittall joue le rôle de Young  

Demetra Gorman joue le rôle de Januva  

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Le tueur disséminait des indices sur les lieux où étaient découvertes ses victimes. Une rose. Souvent elle était posée à côté du cadavre, comme pour défier les policiers qui viendraient enquêter. Plusieurs personnes étaient mortes par strangulation. A chaque fois, on les retrouvait dans leur lit, leur bain ou leur voiture. Ils avaient les yeux écarquillés, blancs, vides de toute âme. La ville de Dallas avait été mise en émoi par ce psychopathe fou qui se baladait dans les rues. Personne ne savait qui il était. Il pouvait frapper à n'importe quel moment. Young DeGenes était un inspecteur qui s'occupait de cette affaire. Il travaillait en collaboration avec des scientifiques et des criminologues. Il devait trouver des liens entre les indices et essayer d'enquêter en interrogeant des personnes. Le jour où on l'avait appelé pour le premier meurtre, il avait filé sur place et il avait été très étonné par la scène macabre. La première victime était une femme, Elsa Hutin. C'était une assistante sociale qui vivait seule dans un petit appartement. Elle rentrait tard tous les soirs, son travail était long et fatiguant. Elle fut retrouvée dans son bain, étendue dans l'eau, inanimée. Une rose était posée sur le lavabo. On avait cherché tous ce que l'on avait pu mais le meurtrier n'avait laissé aucune trace. Ah si, une trace de pas sur le paillasson. Des chaussures assez grandes, qui avaient été identifiés comme un modèle de chasse. Le meurtrier s'était donc procuré des chaussures de chasse. Cependant ceci était le seul élément pour avancer dans l'enquête. Young avait parlé à un scientifique pour lui demander si c'était vraiment les seules choses retrouvées:  

"Alors vous avez rien d'autre ? Je veux dire, vous avez rien trouvé d'autre, ni sur le cadavre ni dans la maison ?  

-Non, mais c'est très étrange que l'agresseur n'ai laissé aucun indice à part les traces de pas. Je n'ai jamais vu ça. Aucune trace d'ADN. Cependant cette rose est intrigante. Il est clair qu'elle a été disposée là par le meurtrier. Pour la victime, on sait qu'elle est morte dans son bain par strangulation. Le cou de la victime a été éreinté très fort. On voit les traces de gant autour de la nuque. Elle est morte à 23h00, tard, elle était déjà rentrée et prenait un bain.  

-Donc le tueur tue exclusivement par strangulation. Vous pouvez mesurer les mensurations des mains  

-Ok, on peut vous faire ça tout de suite, attendez quelques minutes"  

Il partit rapidement vers le lieu où était conservé le cadavre. Il revint un peu plus tard et annonça d'un air indifférent:  

"Voilà les mensurations du monstre : longueur de l'index: 14cm, envergure de la main: 25cm.  

-Merci pour l'information. Au revoir, et faites attention si vous prenez un bain ce soir .  

-Quel farceur celui-là, et toi fait attention à ton derrière, il pourrait bien brûler un jour"  

Ils se laissèrent en riant, se regardant dans leurs yeux. Young était un jeune garçon de 27 ans, de taille plutôt grande. Il était métisse et avait des yeux bleus. Ce physique avantageux lui attirait les faveurs de la gente féminine. Il avait eu de nombreuses relations amoureuses et aimait jouer le séducteur. Ce trait de personnalité était indissociable de son orgueil. Il se vantait souvent d'avoir trouvé des preuves que personne n'avait trouvées ou encore de posséder une voiture de sport. Ce jour-là, le 25 février, tout avait commencé. Le processus était lancé et on ne pouvait l'arrêter. Quelques jours plus tard, le 30 février, une autre femme du nom de Sarah Inger fut retrouvée morte dans sa voiture. Elle gisait à l'avant, sur le siège conducteur, l'air détendu, la tempe relachée, les yeux relaxés. Elle était habillée d'une jupe noire et d'une petite veste de la même couleur. Son visage était maquillée et ses lèvres avaient encore un maquillage rose prononcé. Elle était morte de la même façon que Elsa, étranglée. Cette façon de tuer était la plus lâche, étrangler dans l'ombre, en s'abritant du soleil. Surgissant de nulle part, le meurtrier arrivait, attendait, tuait et repartait. Une logique implacable. Et la rose. Laissée sur le pare-brise telle une contravention. Young parla aux voisins et leur demanda plusieurs questions:  

"Bonjour, Young DeGenes, inspecteur à la police judiciaire et enquêteur dans...  

-Faites bref ! Je n'ai pas beaucoup de temps ! coupa l'homme  

-Bon, est-ce que vous connaissiez bien Sarah Inger ?  

-Boh, je la voyais de temps en temps, surtout les weekends, on se saluait mais rien de plus. En fait elle était assez refermée sur elle même, elle refusait toutes les invitations aux fêtes, barbecues qu'on lui faisait. Alors à force de refus, on a arrêté de l'harceler et on l'a laissée. Mais je lui disait toujours bonjour.  

-Vous n'avez rien vu cette nuit ?  

-Rien, à part mon chat qui miaulait et ma femme qui me criait dessus, rien.  

-Bon, alors je vais vous laissez, au-revoir.  

-Monsieur ? Je vous ai déjà vu quelque part mais je ne sais plus où.  

-Cela doit être une coincidence. On me dit souvent que je ressembles à des acteurs ou des comédiens.  

-Oui cela doit-être ça"  

Il revint à la voiture, de nombreux experts étaient en train de l'analyser de fond en comble. Ils portaient des combinaisons et avaient des accessoires compliqués dans leur main. Ils sondaient chaque recoin de l'automobile. Ils faisaient le même boulot que Young, sauf que Young sondait les recoins de l'âme. Il plongeait chaque jour dans un océan de tristesse, de terreur et de peur. Le sang-froid le faisait remonter à la surface. Il rentra chez lui. Il possédait une petite maison en périphérie de Dallas. Elle était en brique, assez ancienne et avait un toit en tuiles bleues. Il avait deux garages et un grand jardin. Au milieu de ce grand jardin, un verger d'où des pommes tombaient régulièrement. Quelquefois, il fallait esquiver dans un réflexe sauveur, les pommes qui tombaient comme les larmes d'un nouveau-né. Sa femme l'attendait : une belle brune avec de grandes dents et des yeux clairs et profonds. Profonds car ils voulaient tout dire. Ils exprimaient toute l'intensité de l'esprit et du coeur de sa femme. Au fait, elle s'appelait Januva et était d'origine argentine. Ils s'aimaient tout les deux de tout leur coeur et ne manquaient pas de l'exprimer avec des câlins et des baisers fréquents. Les lèvres de Januva étaient rondes et pulpeuses. Cependant elle ne mettait jamais de rouge à lèvres, du moins pas comme Sarah Inger. Quand il rentra, elle se laissa aller dans ses bras, confiant à l'homme de sa vie tout son corps. Young se jeta sur le canapé. Ils étaient proches, côte à côté mais ne se disaient rien. Ils se parlaient avec les yeux, les mains et leur corps. Leur langage était visuel et non auditif. Après une dizaine de minutes, Young arriva a arracher un brin de parole de a bouche:  

"Que tu es belle... J'ai tellement de chance de t'avoir comme femme..."  

Ils s'endormirent là, sur le canapé, deux colombes dans le ciel bleu. Quand il se réveilla, sa femme était déjà partie à son agence de presse. Il était allongé sur toute la longueur du canapé. Il se leva subitement, craquant ses articulations, tourmentant son cerveau. Il se rasa et se contempla dans son miroir. Il se trouvait beau et pouvait s'observer pendant des heures, Narcisse moderne. Il fit son petit-déjeuner et s'habilla élégamment. Il prit un air supérieur et se mit à marcher en direction de la porte. Personne ne le regardait mais il aimait faire cela pour lui. Son propre esprit s'observait en train de déambuler comme un robot dans les couloirs dans la maison. Il ouvrit la porte et prit la voiture. Il alla chez un fleuriste et acheta une rose. Ensuite, il refit sa coiffure qui avait vacillée sous l'effet du vent. Il alla chez une personne qui s'appelait Lara Lunito. Elle était belle, blonde aux yeux verts et avait un corps bien formé quoique un peu petit. Il sonna à la porte et elle lui ouvrit, radieuse, les yeux enjoués. Il lui parla tranquillement :  

"Tu es si jolie aujourd'hui, ces talons te vont à ravir ! Viens que je te vole un baiser  

-Toi aussi."  

Il s'approcha et lui fit un long baiser langoureux. Après quoi il lui donna la rose. Lara s'exclama:  

"Oh Merci Young, vraiment je ne sais pas quoi dire"  

Pendant qu'elle était en train de parler, Young leva ses mains et commença à l'étrangler de toutes ses forces. Il mettait toute son âme dans ce plan macabre. C'était un chien qui serrait violemment sa proie, et il ne l'a lâcherais. Au bout de quelques minutes, quand il vit qu'elle ne respirait plus, il la lâcha. Elle avait un air surpris sur son visage, comme si elle ne s'était jamais attendue à ce qu'elle meure. Il laissa la rose sur la table basse et partit.  

"Le tueur disperse des roses sur le chemin de ses femmes,  

Ces roses sont les fragments de son âme."