Il ne m'a jamais comprise et ne me comprendra jamais. J'étais pour lui une simple étoile filante dans sa vie.  

Après une journée pleine au bureau, Paul rentre chez lui. Veuf depuis plusieurs années maintenant, il vie avec sa fille sans pour autant faire attention à elle.  

Emilie souffre de cette distance qu'il existe entre eux. Le matin elle a droit à sa foudre matinale, lui qui se lève toujours du mauvais pied. La journée, elle est victime de son ignorance, lui faisant mine ne pas voir ces appels insistants. Et le soir laisse place à une simple et douce ignorance passive.  

Emilie fait illusion de ne pas souffrir face à son père, l'histoire de ne pas montrer ses sentiments les plus profonts. Et puis après tout, ce n'est plus de son âge de pleurer ?  

Barricadé dans une tour d'ivoire, son père ne fait plus attention à elle depuis la mort de sa femme. Il s'est littéralement fermé émotionnellement et passe son temps plonger dans son ordinateur, il est devenu un bourreau de travail.  

Emilie ne cesse de se poser des questions, de se remettre elle même en question. elle n'est devenu qu'un simple objet, un pant du décor dont on ne fait plus attention par habitude.  

La solitude fait désormais partie du quotidien d'Emilie, elle a appris à grandir seule, sans personne sur s'appuyer, sans une épaule pour pleurer, sans un sourire pour la réconforter.  

Un quotidien banal qui faisait maintenant pleinement partie du quotidien triste d'Emilie. Tout aurait pu continuer ainsi si il n'y avait pas eu ce soir de trop, cette soirée ou une âme allait s'égarer.  

Il est déjà 22h30, Emilie a attendu son père plus de deux longues heures. Ne le voyant toujours pas arriver, elle décide enfin de dîner seule lui laissant une portion du repas au coin de la table prêt à être réchauffer.  

Une heure plus tard, la sonnette sonne à plusieurs reprises et Emilie décide d'ouvrir se doutant bien qu'il s'agissait de son père. Ce dernier était planté a quatre pattes face à elle, soul, n'étant plus capable de formuler une phrase correcte.  

Emilie tente de lui venir en aide afin de le coucher mais il ne veux rien entendre, pire, il commence à se montrer violant et n'hésite à bousculer sa fille.  

Comme à son habitude, la jeune femme subie sans broncher, sans même montrer le moindre signe de résistance. Lui se montre de plus en plus violant et commence à frapper la jeune femme qui ne se débat pas.  

Le lendemain matin, le calme est revenue au sein de la demeure familiale. Tout prennent leur petit déjeuner sans même reparler de la veille. Emilie bout de l'intérieur, elle en assez. Pour elle c'est terminé, elle va enfin se rebeller et oser dire non. Dans cette histoire elle souffre et veux en finir une fois pour toute. Dans son esprit, les idées fusent, oui elle pourrait quitter la maison et abandonner son père, oui elle pourrait fuir mais l'idée qui restera ancrée dans son esprit consiste à libérer son père, se libérer elle-même. Oui elle va tuer son père...