Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

DMD Tristana Prod présente
A Rush of Blood

Serie B, Thriller, 1h45.  

 

***  

 

Les cauchemars sont toujours les mêmes. Les amis qui deviennent les ennemis. Les sourires qui deviennent des lames de rasoirs. Le sang, les cris, son père, sa mère, ses frères… Et elle cachée sous le plancher, le lapin en peluche serré contre elle, tout ce qui lui reste…  

 

Maeva (Whitney Carpenter) se réveille comme toujours en sueur. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus eu de cauchemar. Les visages avaient commencé à s’effacer, les bruits et les odeurs devenir aussi lointains, pourtant cette nuit, tout semblait plus réel que jamais.  

Elle s’était levée, s’était servi un grand verre d’eau froide. A travers les stores de la cuisine, elle avait vérifié comme elle le faisait depuis plusieurs années maintenant la présence du véhicule de surveillance. Elle était un témoin protégé. Elle prit une profonde respiration. Dix années étaient passées, mais la douleur restait intacte.  

 

Il ne lui restait de ce passé dur que le jouet avec lequel son père l’avait cachée dans cette maison ou toute sa famille avait péri. Ce Lapin en peluche sale qu’elle n’avait jamais accepté de lâcher et qui ne la quittait jamais.  

 

Prête à retourner se coucher, elle se laissa surprendre par la sonnerie du téléphone. Il était à peu près quatre heures du matin. Elle sourit en décrochant. C’était surement Dylan, l’agent qui la surveillait qui s’assurait qu’elle allait bien. Son sang se glaça pourtant quand elle entendit la voix grave, l’accent slave et surtout un nom, son vrai nom… Olga.  

 

Elle ne pouvait rien dire, pas même à l’agent fédéral qui la suivait depuis maintenant dix ans, la questionnant sans relâche sur un passé dont il ne lui restait que des bribes. Comment l’enfant de dix ans qu’elle était à l’époque aurait-elle pu comprendre quoi que ce soit ? Pouvait-elle savoir quoi que ce soit des activités de son père ? De son implication en hautes sphères ? De sa double appartenance, espionnant pour le compte des russes et des américains à la fois ? Écartelé entre la reconnaissance envers le pays de tous les possibles, l’Amérique et la mère Russie ?  

 

Elle avait grandi un peu étranger à ce tiraillement entre ses origines et le pays qui l’avait vu grandir et ne voulait pas entrer dans le jeu des appartenances. Elle avait tout fait pour avoir un cursus normal, recueillie dans une institution qui l’avait encadrée tout au long de ses études et avec qui elle s’engageait à présent, fondatrice et leader d’une association dédiée à la protection des enfants. Un peu malgré elle, elle s’impliquait politiquement et commençait à avoir une visibilité qui avait peut-être été la brèche dans le dispositif de protection qui était son cocon jusqu’à maintenant.  

 

Elle s’était enfermée dans sa salle de bains, et avait serré très fort le lapin en peluche qui commençait à montrer des signes d’usure. Que faire ? S’enfuir ? Pour aller où ? Les larmes coulaient sur ses joues tandis qu’elle tremblait de partout.  

 

***  

Alexis ( Blad Demeci) venait de se réveiller, dans la caravane crasseuse et miteuse qui lui servait de domicile. Il avait cherché dans un tas de guenilles des fringues pas trop dégueulasses et avait changé de chemise avant de sortir en se grattant l’entrejambe.  

 

Il avait en poche juste de quoi se payer une cigarette et avec  

un peu de chance de quoi manger. Il ne fermait jamais sa caravane, qui voudrait voler quoi que ce soit dans ce trou à rat ? Le soleil commençait doucement à perdre de l’éclat en cette fin d’après-midi et comme à son habitude il se rendit au café à l’angle de la rue.  

Wendy la serveuse le connaissait bien. Ils s’acoquinaient parfois ensemble, les jours ou il voulait manger à l’œil. Il lui adressa un sourire entendu et se dirigea vers les toilettes ou il pouvait faire une toilette sommaire. Il se débarbouilla et observa quelques minutes son reflet dans la glace. Son visage trahissait son jeune âge par des traits encore fins, presque juvéniles, mais il y avait dans ses yeux une profondeur et un instant son regard eut pu faire fuir n’importe qui. Il s’essuya rapidement et quitta les toilettes pour s’installer au bar ou il alluma une cigarette alors que Wendy lui servait un café dans lequel elle avait pris soin de verser une dose de whisky.  

 

Il lui avait souri, puis lui avait adressé une blague potache. Il avala alors rapidement son café avant de se rendre à la cabine téléphonique ou il composa le numéro d’une boite vocale. Le regard fixé sur la jolie serveuse il avait noté une adresse et une heure. Ceci fait il regagna sa place au bar ou il essaierait de convaincre Wendy de lui filer de quoi manger, puis il se rendrait à son rendez-vous.  

Ce soir-là, il rencontrait une sulfureuse blonde à l’accent de l’est.  

 

***  

Daniel Greene ( Daniele Pope) venait de se voir confier un nouveau dossier. Il jubilait. Cette fois il brûlait carrément la politesse aux agents fédéraux. La jeune femme qu’il devait protéger était un témoin, et elle venait de faire appel aux services de la très prestigieuse agence de gardes du corps dont il était l’un des meilleurs éléments.  

 

Tout était calé comme d’habitude. Il avait pris ses quartiers chez sa cliente, avait disposé ses éléments, installé son matériel. Il n’y avait donc qu’à attendre tout mouvement suspect. Le petit bonus de Daniel était motivé par la curiosité naturelle dont il avait toujours faire preuve. Il essayait donc toujours d’en savoir plus malgré la clause de discrétion de son métier. Sans donc questionner Maeva Donovan, il menait sa petite enquête pour savoir qui elle était et pourquoi on en voulait à sa vie. L’affaire était définitivement liée à sa famille, les activités controversées de son père et son implication dans des sphères secrètes liées à deux puissances mondiales qui comme par hasard venaient d’entrer dans un conflit ouvert qui avait tout des prémisses d’une guerre, froide ou non.  

 

Daniel Greene avait tout du jeune premier. Il avait renoncé à entrer dans la police et avait plutôt décidé de faire son chemin dans le privé. Il était d’un physique sculpté et athlétique, toujours implacablement habillé, dans des costumes taillés sur mesure. Il avait d’excellentes capacités techniques notamment dans sa maîtrise des armes à feu, son extrême précision, son instinct très fort et sa ténacité qui se matérialisaient par un taux de réussite de plus de 98%. Il en retirait une satisfaction palpable à l’arrogance naturelle qui se dégageait de lui et son air supérieur face à ses collègues qui sans l’apprécier le respectaient pourtant pour son travail.  

Daniel avait surtout développé ce caractère car il lui avait fallu se battre pour obtenir tout ce qu’il avait eu. En effet, il n’avait pas été gâté dans son enfance et comme tous ceux qui avaient goûté à la précarité, il était fier de sa réussite.  

 

C’est pour cette raison qu’il méprisait particulièrement son frère, ou plutôt son demi-frère, de quelques années son aîné et qui était l’exemple flagrant de l’échec social. Ils étaient de même père et n’avaient vécu ensemble qu’après le décès de la mère d’Alexis pour se séparer quand leur père avait à son tour disparu, empruntant des chemins différents. Il ne savait pas pourquoi il avait accepté de le revoir, mais le message avait l’air important et il ne serait pas tranquille tant qu’il ne saurait pas ce que lui voulait Alexis. Après tout il gardait en mémoire l’image d’un grand frère protecteur qui n’avait jamais laissé personne le brutaliser à l’école et qui l’avait toujours protégé avant de mal tourner.  

 

Les deux frères devaient se rencontrer dans un bar miteux d’un des quartiers populaires de la ville. Autant dire qu’il ne s’agissait pas d’endroits que fréquentait habituellement Daniel. Il avait demandé à son équipe d’être des plus vigilantes en son absence et il avait vérifié que son PDA lui envoie constamment les rapports de contrôle afin qu’il soit prêt à réagir.  

Assis au bar un verre de martini devant lui Daniel s’impatientait. Son frère était en retard. Pourquoi cela ne l’étonnait-il pas ? Il s’apprêtait à tourner les talons quand il reconnut la dégaine flegmatique de son aîné. Il eut un sourire narquois et ne put retenir une remarque acerbe qu’Alexis ne releva pas.  

 

Ils échangèrent quelques banalités, prenant des nouvelles l’un de l’autre, l’un racontant une vie idéale, l’autre décrivant un quotidien plus qu’aléatoire. Alexis observait son frère dans toute sa splendeur un sourire amusé aux lèvres attendant de voir jusqu'à quel point il parlerait de lui avant d’en venir au pourquoi de ce rendez-vous incongru. Ce moment ne tarda pas quoique le ton de Daniel lui parut trop sec à son gout. Amusé, il s’accorda une minute de réflexion avant de répondre.  

 

- J’ai besoin d’argent, neuf mille huit cent soixante-quinze dollars plus précisément. Dix milles feront bien l’affaire.  

 

Daniel eut un soupir consterné. Il avait anticipé cela et ne s’attendait pas à mieux de la part de son frère qui avait tout d’un ivrogne à première vue. Il s’énerva un peu mais demanda tout de même à quoi servirait cet argent des fois que son frère réussirait encore à le surprendre.  

 

-J’ai dans l’idée de laisser tomber un job Danya, j'me retrouve le cul entre deux chaises tu vois... Et puis... j'ai toujours rêvé de me payer un de ses bolides... tu sais une Kawazaki et de tailler la route…  

 

La manière ridicule que son frère avait de l’appeler et le ton désinvolte qu’il avait en formulant sa demande et son idée farfelue accentuèrent la colère de Daniel qui y trouva une occasion d’inculquer à son frère quelques valeurs morales, le sens du travail, de l’argent gagné, des risques, du sacrifice et des responsabilités. Bien sûr le meilleur exemple qu’il trouva fut le sien, son parcours, ses succès, le fait qu’il gagnait confortablement sa vie et même ayant cet argent il ne le donnerait certainement pas pour assouvir un désir aussi puéril. Alexis garda son calme et ne perdit pas le sourire. On eut dit qu’il jaugeait Daniel et cela ne fit qu’énerver davantage le jeune garde du corps dont le PDA venait de biper. Il y avait du nouveau du côté de Maeva...  

 

- Ça vois tu, c’est l’appel du devoir! Ma cliente a certainement plus besoin de moi que de toi à cet instant précis! Tu ferais mieux de grandir un peu Alex. Avec mon boulot je passe souvent à ça de mourir, pourtant, je suis encore là, et je suis le meilleur.  

 

Il soupira et tira de la poche intérieure de quoi régler les verres.  

 

- Je peux te trouver un job dans mon équipe... Si ça t’intéresse de travailler pour gagner ta vie, appelle moi. Sinon... Ce n'est pas la peine de me recontacter.  

 

Sans plus de cérémonie, il se leva et s’en alla. Alexis l’avait regardé s’en aller, avant de vider les deux verres, le sien et celui de Daniel. Un sourire narquois flottait sur son visage. Il se commanda un nouveau verre, puis quitta à son tour le bar.  

 

Dans une rue déserte, Alexis tirait une dernière bouffée de la cigarette qu’il venait d’écraser avant de pénétrer dans un immeuble. Il poussa la porte d’un lobby cosy qui n’était que l’arrière-boutique d’un magasin d’antiquités.  

 

Assise entre les coussins du fauteuil matelassé de velours, Irina Vassilivna ( Logan Mandown) attendait, les jambes croisées, une cigarette entre les doigts. Un sourire intéressé se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle vit entrer Alexis. Elle fit signe aux hommes de main présents de les laisser et reporta son attention sur le jeune homme dont elle n’aimait décidément pas la dégaine malgré sa belle gueule.  

 

- Te revoilà Sasha (*)…  

 

Son accent slave lui donnait un charme fatal auquel le jeune homme n’était pas complètement indifférent, même s’il conservait un calme et une expression détachés.  

 

Elle lui fit signe de s’asseoir, tandis qu’elle se levait pour servir deux verres de scotch. Elle lui effleura la nuque avant de poser le verre et de se rasseoir.  

 

- Alors, tu as réfléchi ? Ils commencent à s'impatienter là haut...  

 

Le jeune homme avait acquiescé.  

 

- J’accepte le contrat. … Mais mon prix a changé.  

 

La jeune femme eut un sourire triomphant puis exprima son étonnement. Ses services étaient déjà bien assez chers, la perceptive d'un changement dans le prix ne l'enchantait pas. Elle ne laissa pourtant rien paraître, le questionnant du bout du menton.  

 

- Dix mille dollars de plus. Ouep, j'ai eu une drôle de révélation tout à l'heure... J’ai dans l’idée de m’offrir un de ses bolides, tu sais, une Kawasaki…  

 

Un large sourire illumina son visage et Irina partit d’un éclat de rire. Dix mille dollars ce n’était vraiment rien. Elle lui tendit un dossier.  

 

- Il faut que cela soit fait au plus vite. Je me suis laissé dire que tu ne mettais jamais plus de trois jours. Olga doit disparaître avant que quoi que ce soit ne puisse remonter à la surface. N’oublie pas que mes hommes sont à ta disposition. Ils auraient pu faire le boulot, mais nous voulons quelque chose de propre et de bien fait.  

 

Alexis adopta cette fois une posture résolument déterminée. Son regard se fit froid et profond alors qu’il lui rendit le dossier en ne gardant que la photo d’une jeune femme à la chevelure châtain.  

 

-Je ne suis pas le meilleur du marché pour rien Irina. Prépare l’argent. Nous nous reverrons dans trois jours.  

 

 

(*) Sasha est le petit surnom donné par les russes aux personnes nommées Alexandre, Alexis, Alexandra etc.  

 

***  

 

Logan Mandown fait son grand retour sur les écrans de GM dans un thriller dirigé par Enya Colombier, sur un scénario de Judy Grimmaud, une nouvelle scénariste de l'équipe DMD Tristana Prod. On y retrouve entre autres Blad Demeci magistral dans le rôle d'un tueur à gages implacable opposé à son frère, le tout aussi bon Daniele Pope.  

Scénario : (2 commentaires)
une série B thriller de Enya Colombier

Blad Demeci

Whitney Carpenter

Daniele Pope

Logan Mandown
Sorti le 05 mars 2033 (Semaine 1470)
Entrées : 9 654 639
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=22389