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Onze Arpents présente
La prostituée qui faisait charité

 

 

 

Jean (Matthias Lahern) est quelqu'un de simple qui se contente de peu. Sa vie n'est qu'un suite d'évènements qui n'ont rien d'exceptionnels, pas de quoi en tirer un film. Le travail qu’il occupe comme standardiste dans une administration le satisfait, lui qui est aveugle de naissance. Au plus profond de lui, il trouve sa situation enviable et se demande ce que lui, un simple aveugle, pouvait espérer de plus. Le maigre solde qu’il touche lui paye le loyer et lui procure ce dont il a besoin. Dans l’ensemble, il n’a rien et ne manque de rien. En plus, ses collègues de travail sont généreux avec lui. Ils ne manquent jamais de l’inviter à de bons dîners, ni de lui faire des dons, ce qui lui donne la possibilité de faire des économies. Il a pour habitude, une fois son travail accompli, de faire une petite promenade afin de se changer les idées et de respirer un peu d’air frais avant d’entrer chez lui. Par habitude, il s’assoit sur un banc le long d’une artère où la circulation est importante. Il ne voit rien mais il se plait à entendre le bruit des voitures et même de temps en temps entendre les engueulades entre certains conducteurs. Et puis il y a des passants qui ne manquent pas de lui donner de l’argent alors qu’il ne demande rien. Mais ce qui lui plait le plus, c’est le bruit des talons sur le trottoir, et les voix féminines qu’il entend. La cécité aidant, il a développé ses sens et grâce à eux il a appris à reconnaître une belle femme au bruit de ses pas, de son odeur et du son de sa voix qu’il mémorise et il leur crée un corps selon sa fantaisie d’imagination. Il ne sait pas à quoi devait ressembler une jolie femme, mais son instinct et ses expériences l’aident à les imaginer. Il se souvient de chacune des fois où il a eu la chance de toucher le corps d’une femme : la fermeté des fesses, la lourdeur des seins, la douceur de la peau, la finesse des cheveux, l’odeur…Tout ça, il s’en souvient. Le samedi est son jour favori, il y a foule. Des gens se promènent, ce qui remplit sa bourse et sa tête. Comme à l’accoutumée, il s’installe sur son banc fétiche et se fit à son instinct et à son ouïe. Une vie simple pour un homme simple. Peut-être celle manque-t-elle de fantaisie mais Jean aime à croire qu'il faut se contenter de peu pour être heureux.  

 

Alors que Jean effectue son trajet habituel, au pas près, il semble persuadé qu'il est suivie depuis le carrefour qu'il a traversé il y a maintenant dix longues minutes. Qui oserait aggresser un aveugle ? s'abandonne-t-il à penser, une manière pour lui de se rassurer.  

Jean décide de s'assoir sur son banc pour contempler le monde qui l'entoure à l'aide de ses autres sens. Il sent une présence face à lui, la même durant toute sa marche jusqu'à ce banc fétiche. Soudain, un bruit prend le pas sur les autres, le son des talons qui se rapproche de plus en plus de lui attirent sa curiosité. La personne en question s'assoit à ses côtés, puis il sent une main douce se pose sur son épaule, sans aucun doute celle d'une femme (Léa Maurel)  

Bonsoir lui dit une voix féminine.  

Jean semble gêné, presque sous le charme de cette voix douce et suave. Il est bien rare qu'un ou une inconnue lui addresse la parole.  

Bonsoir madame.  

- Avec tout le respect que je vous dois, j’aimerais vous faire un don un peu spécial. Mais j’ai peur que vous refusiez ce bonheur.  

- Comment pourrai-je refuser l'offre d'une si jolie femme ?  

La femme semble surprise de cette reflexon de la part d'un aveugle mais n'en fait qu'apprécier d'avantage le compliment. Elle prend le jeune homme par la main et le guide hors du parc. Jean est gêné, sa timidé refait surface, au fond de lui il ressent un sentiment de joie, d'aventure, une manière de briser la monotonie de sa triste vie.  

 

Jean se retrouve assis sur un lit d'hôtel, restant totalement immobile, ne savant que faire face aux agissements inssencé de la jeune femme. Il y a une douce musique qui l’apaise et l'homme se laisse berçer par celle-ci.  

La jeune femme s'approche de lui et lui déboutonne délicatement sa chemise. Jean n’a même pas le temps de se demander ce qu’il fait là qu’il sent le corps nu de la femme se coller au sien. Il ne riposte pas et se laisse faire. La femme le pousse au fond du lit et s’aplatit entièrement sur lui, des lèvres sensuelles, pleines de désir s’écrasent sur les siennes. La partie ne fait que commencer.  

Une folle après midi d'amour ou Jean n'a fait que subir les hardeurs de cette inconue, se pliant à toutes ses volontés, non sans un plaisir dissimulé. Jean a savouré chaque baisé, chaque va et vient, prenant au fil du temps de l'assurance abandonnant sa timidité et sa gêne au passage pour se montrer bien plus bestiale.  

Une fois la chose faite, la jeune femme l'aide à se rhabiller et le guide hors de l'hôtel. Une voiture vient les chercher. La jeune femme lui explique poliement qu'elle le dépose sur ce banc ou ils se sont rencontrés avant de l'abandonner comme elle l'avait trouvé.  

Assis sur son banc, sentant la nuit approcher, Jean est perplexe, l'esprit remplis de questions auxquelles il se trouve dans l'incapacité la plus totale d'apporter des réponses. Il se demande qui est cette jeune femme et pourquoi cette dernière a agit ainsi.  

Assis sur son banc, il n'ose bouger, espérant que cette inconnue fasse demi tour et revienne à lui mais il n'en sera rien.  

 

 

Scénario : (2 commentaires)
une série Z comique (Dramatique) de Cristina Jurmann

Matthias Lahern

Léa Maurel
Musique par Daniel Reviglio
Sorti le 11 avril 2037 (Semaine 1684)
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