Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

BlackBird Studios (G-U) présente
Insideway - La Confrérie des Ombres

 

 

 

L'institut Hollifield est un internat accueillant les orphelins au lourd passé et aux antécédents médicaux parfois graves. C'était le cas de Nathan. Enfant plutôt calme et réservé, aucun signe n'aurait pu prévoir un tel acte de sa part. "Ici, tu seras suivi, écouté, soigné. Tu suivras une éducation avec des personnes en qui tu pourras avoir confiance", lui avait expliqué Mr Harrington le directeur de l’institut.  

 

Nul ne savait ce qui s'était réellement passé le jour du meurtre. Mais Nathan, lui, avait des flash. Tout ce sang se répandant sur la terre humide... Ces cauchemars le réveillaient en pleine nuit et hantaient son esprit lorsqu'il était seul. Cela se calmait lorsqu'il était au milieu des autres enfants. Pourtant, sa timidité l’empêchait d'aller vers eux. Se faire des amis était plus difficile qu'il n'y parait. Mais parmi ces enfants, il y en avait une qui semblait avoir remarqué la mise à l'écart du jeune garçon. Elle s’appelait Johanna, elle avait son âge. En plus d’être attentionnée, elle était jolie. Petite, blonde et aux yeux marrons, elle ne laissait pas indifférent le jeune Nathan. Elle lui donna vite confiance en lui et il passait désormais chaque récréations ensemble. Ils devinrent très complices et inventaient des jeux en tout genre. La plupart du temps s'était pour piéger le personnel de l'institut qui ne trouva jamais les coupables. Johanna était très douée pour cela. Sa discrétion et sa ruse, Nathan les admirait. Une petite fille plein de malices, le contraire de ce qu'il était. Elle devint sa meilleure amie au sein de l'orphelinat. Il passait le plus clair de son temps avec elle et le plus étrange, s'était que ses flash et ses cauchemars s'évanouissaient petit à petit. Outre le suivi psychologique et les traitements qu'il prenait, Johanna semblait être pour lui son meilleur remède. Il se confiait à elle comme à personne d'autre ici. Il lui expliqua tout ce qui s'était passé, une chose qu'il n'avait jamais fait depuis qu'il était arrivé à l'institut. Johanna faisait de même et leurs secrets les unissaient de manière presque psychique. Un amour naissant qui était d'une grande beauté et d'une douceur subtile.  

 

Les années passèrent... Très vite les jeux d'enfants puérils devinrent des rendez-vous ardents de jeunes adolescents espiègles. Ils se retrouvaient dans les chambres la nuit, à l'insu des surveillant, en haut du cloché qui surplombait l'institut ou dans les hautes herbes du parc. Ils s'embrassaient avec passion et s'adonnaient aux plaisirs charnels qu'ils avaient découverts l'un-l’autre. Ils ne pouvaient plus se séparer, Nathan voulait vivre pour toujours à ses côtés...  

 

Mais lorsqu'il eut 21 ans, il n’avait plus le choix, il devait quitter Hollifield. Il devait alors dire au revoir à tous ceux qu’il aimait, ses professeurs, ses éducatrices, ses camarades, ses amis, Johanna… C’est elle qu’il vit, en partant et en se retournant pour la dernière fois vers ce lieu qui l’avait vu grandir. Il distinguait son visage triste et son regard désespéré derrière la fenêtre de sa chambre, les larmes coulant le long de ses joues et la main posée sur la vitre froide sur laquelle tombait une pluie battante. Je t’aime, lisait-il sur ses lèvres. Nathan se remémorait les merveilleux moments qu’elle avait partagé avec lui, des instants de bonheurs dont lui avait privé la vie jusque-là. Il lui fit un dernier signe de la main avant de se mettre à l’abri dans la voiture qui l’emmenait loin de ce paradis. Je reviendrais, je te le promets ! Il voyait s’éloigner l’institut au fur et à mesure que la voiture avançait, il quittait là son foyer, laissant tout ce qu’il avait derrière lui. Mais au-delà du fait qu’il venait de perdre tous ses repères, le plus dur pour lui était ce sentiment de n’avoir rien effacé de son passé. Une nouvelle vie semblait avoir enfin commencé pour lui, et pourtant… Il le sentait encore, il ressentait ce mal tapis au fond de lui, encrée au plus profond de ses entrailles. Il était revenu...  

Mr Harrington voyait partir ce jeune adulte qu'il avait vu grandir une partit de sa vie. Il savait quel mal rongeait le garçon et qu'il serait présent dans son esprit jusqu'à sa mort. Il était bien ici, se disait-il. Tous ces problèmes s’effaçaient, mais maintenant qu'il était partit... Pour des raisons de sécurité, il aurait mieux valu qu’ils vivent à Hollifield jusqu'à la fin, non pas pour SA sécurité, mais pour celle des autres. Il se remémorait les discutions qu'il avait eu avec le garçon, dont une en particulier...  

 

« Je creusait la terre au fond d'un trou depuis plus d'une semaine sous une chaleur insupportable..." lui avait raconté le garçon en se remémorant les images de son meurtre. J'ai fracassé le crane de mon oncle a coup de pelle aussi fort que j'ai pu. Ensuite je suis sorti du trou et j'ai tué les deux garçons de la manière la plus sauvage qui soit. Puis je me suis rendu dans la ferme pour faire de même avec ma traînée de tante. Le plus étrange dans tout ça, c'est que je ne regrette même pas de l'avoir fait, j'étais même... Satisfait. J'avais l'impression que justice avait été rendue. »  

 

Dans la voiture, il ouvrit une mallette noire que lui avait remise le chauffeur. En son centre, un revolver parfaitement nacrés portait un symbole gravé sur le canon. Une lettre portait un petit message : Bienvenue à la confrérie des ombres…  

 

Nathan avait le souvenir de tout cela chaque fois qu’il ouvrait sa mallette dans le coffre de sa voiture. Et lorsque c’était le cas, c’était pour remplir son contrat …  

 

 

**** INSIDEWAY ****  

 

 

New-York, novembre 1961...  

 

Anton Kirsov, un homme très connu dans le show-business, rentrait d'une dure journée de travail dans sa chambre d'hôtel luxueuse où il a donné rendez-vous à son escort-girl habituelle. Avec ce climat, l'homme avait besoin de se détendre pour la nuit. Un peu de chaleur et de réconfort n'était pas difficile à obtenir pour un homme aussi riche que lui. Une fois entrée dans sa suite, il s'apprêta machinalement comme à son habitude. Il alluma la gazinière pour un dîner sensuel, avant de rejoindre sa roulure en peignoirs dans la chambre. Mais il ne s'attendait pas à voir assis sur le fauteuil, un homme en caban sombre, la mine renfrognée et menaçante.  

- Qui êtes-vous et que faites-vous ici? Où est Christiane ? demanda-t-il avec son accent russe.  

- Christiane à dût s'absenter... lui répondit l'homme en revoyant en flash-back le visage ensanglanté de la jeune femme, battue à mort. Brun, la coupe en brosse impeccable, les chaussures cirées à la perfection, barbe bien taillée et des gants en cuirs parfaitement pliés sur ses genoux.  

- Que me voulez-vous ? demanda Kirsov.  

Nathan se leva alors et enfila ses gants. Son visage s’éclaira au faisceau lumineux.  

- Monsieur Kirsov, en tant que haut dignitaires avérés des instances communistes, vous êtes accusé par la cours de justice américaine d'avoir contesté l'autorité de l'état et de ce fait d'avoir trahis sa confiance en recueillant délibérément un document classé secret-défense et d’avoir livré les informations au KGB. J’ai ordre de vous tuer… Mais avant, j’ai besoin de savoir où sont ces documents.  

Kirsov prit peur et alla se jeter sur le téléphone pour appeler le room-service, mais l'autre homme se saisis d'une ceinture à proximité et l'étrangla dans sa course. Néanmoins, ce dernier parvînt à se défaire de l'emprise et fît tomber un meuble sur son détracteur qui tomba au sol. Mais il se releva et sauta au cou de Kirsov avant qu'il ne compose le dernier chiffre. Il parvînt à le mener jusqu'à la cuisine où il colla son visage sur la plaque chaude de la gazinière.  

- Arrêtez! Arrêtez! L'homme releva son visage brûlé. C’est faux, je n’ai rien livré au KGB ! Ce n’est pas non-plut moi qui ai les documents, c'est l'un des vôtre! Il s'appelle Pellman ! Il bosse chez vous, à la CIA! C'est lui qui l'a ! Je vous en prie, épargnez-moi ! Disais l'homme en pleurant.  

En possession des informations dont il avait besoin, son bourreau lui donna le coup de grâce en écrasant, d'un coup de pied violent, la tête du pauvre homme entre les parois du four et son rabat. Ce dernier retourna chercher son chapeau dans la chambre et traîna ensuite le cadavre par les cheveux, jusqu'au coffre de sa voiture, dans lequel il le cacha avec celui de l'escort-girl. Il referma le coffre, essuya avec un chiffon les traces de sang qui étaient sur son visage et monta dans sa voiture avant de quitter les lieux...  

 

 

Depuis quelques jours, la pluie ne cessait de s'abattre en trombe sur la ville. Les belles journées d'automne ont fait place au froid, à la brume et à l'atmosphère morose d'un hiver sombre et maussade. A la nuit tombée, dans une maison du Queens, un homme était assis à son bureau, la mine déconfite devant une bouteille de scotch et un verre posé sur un entassement de journaux relatant les faits de guerre. " L’Amérique Démocrate choisis KENNEDY !", "Le pays vers une COEXISTENCE PACIFIQUE avec l'URSS?", "NOUVELLE FRONTIÈRE, l'aube d'une nouvelle Amérique progressiste", "Les Etats-Unis intensifient le combat au Viêt-Nam.", "La guerre fait plus d'un million de morts.", "LA BAIE DES COCHONS, Castro repousse l'armée.", "La CIA pointée du doigt dans le conflit Américano-Soviétique.", "Les services secrets en pleine guerre d'espionnage.", "Le KGB menace les secrets de notre liberté.", "Les ennemis de la démocratie doivent disparaître." Il regarda une photo de la petite famille au complet, à l'époque où le bonheur se lisait encore sur leur visage. Ils étaient tous là, lui, sa fille et sa femme, avant que cette dernière ne parte refaire sa vie ailleurs. L'Homme déprimait, cette guerre allait causer sa perte. Dans son tiroir, se trouvait un revolver. Il représentait la solution à tous ses problèmes.  

L'orage commença sont incessant vacarme. Il se rendit dans la chambre de sa fille.  

- Papa j'ai peur de l'orage ! dit-elle en le voyant entrer. C'est toujours quand il est là que le croque-mitaine vient nous chercher.  

Le père vint s’asseoir au pied de son lit.  

- Ne t'inquiète pas ma chérie, ce ne sont que des histoires pour effrayer les petites filles de 12 ans comme toi...  

Il prit son ours en peluche et le colla contre elle avant d'ajouter :  

- Et tant que lui sera là, il ne t’arrivera rien. Garde-le précieusement.  

La petite fille se redressa, elle était inquiète.  

- Je n'ai distribué que 10 tracts aujourd'hui, la plupart gens chez qui je suis allé m'ont traité de sotte! Pourquoi personne n'est-il sensible à toutes ces guerres et cette violence? Si les choses changeaient, tout le monde se sentirai en sécurité.  

Son père la résonna :  

- C'est parce que la plupart des gens croient qu'il n'y a que par cette voie que l'ont abouti à la prospérité.  

Il la prit dans ses bras et lui murmura quelque mot à l'oreille.  

- Mais sache que je ne laisserais jamais personne te faire du mal, je te le promets…  

Il l’embrassa, lui souhaita bonne nuit et sortit de la chambre en fermant la porte.  

Il se rendit à nouveaux dans son bureau, à l'étage, sans se rendre compte de la silhouette menaçante qui se trouvait au fond du couloir, éclairé par la lumière de l'éclair. Il contempla ses nombreuses récompenses offertes par les services secrets au nom de la nation et mis en évidences sur des étagères. Il devina enfin la présence d'un homme dans son dos. Ce dernier portait on long manteau noir, mais l'obscurité cachait son visage.  

- Alors ça y est ? Vous venez me tuer ? dit-il sur un ton calme.  

- Où sont les documents ? demanda l’homme.  

- Je n'ai pas ce que vous cherchez ! Lui répondit l'autre en s’asseyant à son bureau. Il éclata de rire. Pendant longtemps je me suis demandé comment j'allais mourir, j'avais raison quand je disais que j'allais crever dans ce foutu bureau !  

Un silence pesant s'installa dans la pièce. Il prit une bouteille et se servit un grand verre de Whisky. Il avala quelques gorgées d'alcool et continua :  

- Combien d'hommes comme moi avez-vous éliminé, hein ? Cinquante ? Peut-être cent ? Connaissez-vous au moins les raisons pour lesquelles vous devez me tuer ? Pensez-vous combattre le communisme de cette manière ?  

L’homme continua à le regarder, sans lui répondre.  

- Vous avez ce que je cherche, ne me mentez pas…  

Il arma le chien de son revolver. Pellman regardait son interlocuteur droit dans les yeux, comme pour le défier.  

- J'ai beaucoup voyagé ces dernières années. Je me suis rendu compte que la propagande patriotique des Etats-Unis existait belle et bien, elle n'était que mieux dissimulée à nos yeux que celle des soviétique. Mais vous, vous vous en foutez bien sûr! Vous ne faites que vôtre boulot. Cette foutue guerre n'est pas l'affaire d'une nation ou d'un peuple, mais l'affaire d'une petite poignée de d'hommes égoïstes et avides de pouvoirs, influents et prêts à tout pour devenir encore plus riches qu'ils ne le sont déjà. Qui que vous soyez, réfléchissez bien, ce n'est pas nôtre guerre !  

Dans sa chambre, la fille entendit du bruit et décida d'aller voir son père. Elle prit son ours avec elle. Elle déambula dans la maison en pyjama, monta les escaliers grinçants et se rendit jusqu'au pas de la porte où se déroulait la scène. Sous ses yeux, elle vît alors son père, mis en joul par l'inconnu.  

- Ma chérie, tu te souviens de ce dont papa t'as parlé l'autre fois, au cas où le croque-mitaine viendrait nous chercher ?  

La petite fille, effrayée, acquiesça timidement. Son père sembla prendre quelque chose dans son tiroir.  

- Fais-le ! Maintenant !  

Le tueur, resta figé en voyant la petite fille s’enfuir avec son ourson. Sans qu’il ne la voit, elle emprûnta un conduit d’aération qui la menait vers l’extérieur. Le père profita de la situation pour se saisir du revolver.  

- Non !  

Le tueur n'eut pas le temps de réagir et vit l'homme se coller le canon contre sa tempe, avant qu’il n’appuie sur la gâchette. PAN ! La détonation fût violente, son sang et sa chair souillèrent le mur à sa gauche... La fillette l’avait entendu, des larmes coulaient sur ses joues. Elle devait s’enfuir…  

 

 

Manhattan, le lendemain matin...  

La lumière du jour venait éclairer le quartier de Brownsville, à quelque kilomètre au sud. Dans sa maison, Nathan se réveilla en sursaut et sauta de son lit pour courir à sa cuisine. Il fouilla avec empressement dans ses nombreux tiroirs jusqu'à trouver une boite de médicaments qu'il avala avec un vert d'eau. Essoufflé, il se calma en s'appuyant sur le plan de travail. Il alla ensuite prendre une douche chaude, se rasa et se fixa longuement dans le miroir. Il avait une silhouette athlétique, brun, les cheveux en brosse impeccables, la barbe parfaitement taillé, son visage en apparence ordinaire, portait néanmoins des cicatrices, séquelles d'un passé violent et torturé. Nathan était hanté par ses visions violentes qui alimentaient des pulsions malsaines. Les médicaments les calmaient pour quelques heures.  

Sa maison était calme et l’atmosphère inquiétant des lieux donnait une impression de froideur constante. Sur les étagères, se trouvaient de nombreuse récompenses, des souvenirs de Cuba et autres brochures de journaux qui tapissaient les murs. En s’approchant de plus près, nous pouvions apercevoir des photos datant de 1943 et montrait la cérémonie de récompenses de l'une des plus prestigieuses universités du pays. Des documents étranges retranscrivaient des expériences menées par les services secrets sur le génome humain et les cellules. Des photos en noir et blanc sur lesquelles des chercheurs se tenant devant des cobayes, tenaient dans leur main des produits chimiques. Puis, sur une autre photo, nous pouvions voir le visage d'un jeune homme brun, au visage grave, posant fièrement l'arme à la main devant un empilement de cadavres Viêt-Cong. C'était lui...  

Un brin de musique classique tournant en vinille dans une pièce, ainsi qu'un vieux téléviseur allumé sur la chaîne des informations. L'homme se posa dans son fauteuil avec un verre de Whisky à la main. Il s’alluma une cigarette et avala quelques gorgées d'alcool, il regarda ensuite la photo de sa mère dans son médaillon. Je serais bientôt libre maman, je te retrouverais, je te le promets...  

Les médias relataient des faits suite à la disparition mystérieuse d'une petite fille du nom de Judith après le suicide de son père. « Le père élevait seul sa fille de 8 ans, on ne connait toujours pas les raisons de ce suicide, mais les habitants du quartier reste très choqué par ce fait tragique. Ils décrivaient le père comme étant très sympathique, rien ne laissant penser qu’il était malade. La fillette, elle, était connu dans le quartier pour sa distribution de tracts… »  

- Elle à dût fuir de peur, disait un habitant, voir son père mourir sous ses yeux, ça ne laisse pas indifférent, quoiqu’il en soit, c’est un bien triste événement qui est arrivé à cette famille Pellman… » Nathan tressaillit à l’évocation de ce nom. Il se précipita sur le téléviseur et augmenta le son. Pellman… L'inspecteur du FBI Jerry Harrison répondait aux questions des journalistes :  

- Nous allons retrouver l'enfant et celui ou celle qui est derrière tout cela pourrira sous les verrous jusqu'à la fin de ses jours... disait-il.  

Bien qu'il s'agissait d'un fait divers important, les médias restaient discrets sur l'affaire. Cet événement compliquait ses plans. Il ne savait pas encore si cela était lié de près ou de loin à l’affaire, mais il ne fallait pas le prendre à la légère.  

Il revêtit son caban noir ainsi que son chapeau panama de la même couleur, avant d'aller prendre sa voiture, une Dodge Lancer Coupé de 1961. Croisant son sympatrique voisin en train de tailler ses haies, ce dernier lui souhaita le bonjour :  

- Dites-moi monsieur Hill, il faudrait peut-être penser à nettoyer votre voiture plus souvent ! J'ai toujours l'impression de renifler un cadavre sous la calandre, c'est désagréable ! dit-il sur un ton ironique.  

Son interlocuteur le salua à son tour et lui adressa un sourire sympathique avant de démarrer.  

- Passez une agréable journée monsieur Carlson ! Je finirai par te buter un jour…  

Il quitta son quartier pavillonnaire.  

- Bonjours monsieur Parker ! lui dit une autre voisine.  

- Bonjours madame Collins, belle journée n'est-ce pas ?  

Il se réchauffa dans son long manteau, en sentant le froid dès lors qu'il arpenta les trottoirs donnant aux pieds des Brownstones typiques du Bay Ridge. Le sien était en pierres noires, noires comme les visages salis par la crasse des travailleurs des berges de Brooklyn. Marchants en tout genre et chalutiers commerçaient dans les grands marchés couverts qui longeaient la côte jusqu'au pont de Brooklyn. Ici, toutes les communautés se côtoyaient. Le quartier regorgeait de symboles de la culture afro-américaine à Bedford Stuyvesant, italienne ou irlandaise d'Europe, hispanique ou encore juive à Borought Park. Cette diversité était l'âme et l’essence même qui faisait de Brooklyn un lieu de diversité. Trois siècles avaient passé depuis la colonisation néerlandaise et la prise de la ville par les britannique, mais elle portait encore les séquelles de nombreux conflits culturels. "Een Draght Mackt Maght", la devise de Brooklyn, "L'union fait la force" en néerlandais, autant dire le message était clair... Parker rejoignit la gare de métro souterraine de la 77 st pour emprunter la ligne qui reliait Manhattan, il préférait prendre les transports pour se rendre en centre-ville. Il rentra dans le premier wagon qui se présenta à lui. Il s'assit près d'une fenêtre et regardait les façades sale de la bouche de métro défiler sous ses yeux lorsqu'il démarra. Les rails grinçaient d'un bruissement métallique sous la machine, le wagon s'engouffrait dans l'obscurité...  

 

 

---------------------------------------------------------------------------  

 

 

CASTING  

 

Réalisateur : Gary Strömer  

Compositeur : Pavel Rye  

 

Nathan : Bernhard Sansel (Mademoiselle X, Cazenac, Silence)  

La petite fille : Rebecca Johnson (Juste en fermant les yeux, Above the Beyond)  

Inspecteur Harrison : Dirk Delerue (Piqûre d'Adoption, Cazenac, Mars One)  

Informatrice de la CIA : Elaine Mirren (Dr Sin, Le Mystère du Temple)  

 

Durée : 1h45  

Déconseillé aux moins de 10 ans  

 

Scénario : (2 commentaires)
une série A thriller de Gary Strömer

Bernhard Sansel

Rebecca Johnson

Dirk Delerue

Elaine Mirren
Musique par Pavel Rye
Sorti le 14 décembre 2035 (Semaine 1615)
Entrées : 10 346 588
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=21964