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Les Films du Corbeau présente
La Question maorie

« Aborigènes » ? « Autochtones » ? « Natifs » ? Dans bien des pays, bien des cultures, ce sont les colons qui dénomment les colonisés. La Nouvelle-Zélande présente aujourd’hui un exemple de cohabitation que l’on considère comme « réussie ». Les Maoris sont des citoyens intégrés, tout en gardant une histoire et une personnalité fortes. Pourtant, les tensions subsistent. Peut-on réellement cohabiter après une colonisation ?  

 

Eux-même colons avant l’heure, on ne sait pas exactement d’où ils viennent (quelque part du côté des îles Fidji) ni quand ils ont débarqué sur ces îles (autour du VIIIème siècle vraisemblablement). Toujours est-il qu’ils semblent s’être installés sur des terres disponibles de toute vie humaine. Ce qui fait d’eux des colons bien différents des autres.  

Ce n’est qu’à partir du XVIIème siècle que les premiers aventuriers européens font leur connaissance. Ils découvrent un peuple fier, guerrier et hostile, qui vit de nombreux conflits inter-tribaux et se livre à l’esclavagisme, parfois même au cannibalisme. Longtemps, les Maoris auront du mal à se défaire de cette image d’enragés et de sauvages. Pourtant, dès la fin du XVIIIème siècle, ils commencent à nouer des relations avec des Européens. Commerçant des armes, rejoignant les navires européens de chasse aux phoques ou aux baleines, les Maoris accueillent également des Européens au sein de leurs tribus, qui parviennent même à s’intégrer à leur culture.  

Les missions d’évangélisme accroissent l’intensification du débarquement européen à partir de 1830. Et la colonisation passe presque pour amicale, lorsque la reine Victoria annexe l’île en 1840 et signe le traité de Waitangi avec les chefs du Nord, qui gagnent ainsi une garantie de l’intégrité de leurs droits de propriété et de l’autonomie de leurs tribus. Mais l’unité maorie n’existe pas, et le siècle connaît plusieurs guerres « néo-zélandaises », où des tribus maories s’affrontent, selon qu’elles soient pour ou contre l’installation de la couronne britannique.  

 

Néanmoins la cohabitation s’installe relativement paisiblement. Et les Maoris sont un des peuples colonisés qui connaissent une des « renaissances » les plus précoces : dès les années 1960, la Nouvelle-Zélande s’attache à reconnaître la culture maorie, la mettre en valeur, et ses représentants démontrent un activisme politique rare, alors qu’ailleurs dans le monde, on envisage encore difficilement la décolonisation.  

Aujourd’hui, le peuple maori connaît cette possibilité rare de pouvoir choisir aussi bien l’intégration que l’autonomie culturelle. Ainsi, les Maoris possèdent leur propre roi, dont les pouvoirs sont davantage culturels que politiques. S’ils représentent aujourd’hui 15 % de la population néo-zélandaise, ils sont autant à vivre intégrés au sein des cités anglophones que regroupés en semi-autarcie dans des territoires autonomes, si ce n’est administrativement, au moins culturellement.  

 

Pourtant, des tensions persistent, souvent motivés par des querelles de propriété entre les Maoris et les Pakehas (comprenez les « non Maoris »). De plus, il est assez simple de remarquer quelle est la place qu’ils ont saisie au sein de la société néo-zélandaise : vous les croiserez bien plus souvent chauffeurs de bus, femmes de ménage ou employés de banque que directeurs d’entreprise ou professeurs d’université. La majeure partie d’entre eux fait partie de la catégorie de citoyens la plus défavorisée du pays.  

 

Alors quelle est exactement cette cohabitation ? Une réelle intégration, une réelle mixité sont-elles possibles ? La renaissance culturelle maorie n’est-elle qu’un folklore ou une réelle identité nationale ? Ce sont les questions que soulève le réalisateur Fano TOENGA TE POKI à travers ce film documentaire. Sillonnant le pays à la rencontre de cette culture dont il est lui-même originaire, il nous amène à la connaissance de ce peuple et à la découverte des interrogations aussi bien maories que pakehas.  

Nathan Calvitie, acteur gérardmerveilleux dont les origines sont en partie maories, l’accompagne devant la caméra et lui sert de porte-parole dans ses pérégrinations en terres néo-zélandaises. La comédienne Pamela Isham assure quand à elle les commentaires en voix-off.  

Scénario : (2 commentaires)
une série Z documentaire de Fano Toenga Te Poki

Nathan Calvitie

Pamela Isham
Musique par Bernie Julyan
Sorti le 13 juin 2031 (Semaine 1380)
Entrées : 8 567 058
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