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Gold Magpie Studio présente
Blue Moon

1928 - Manhattan district, quartier de Little Italy à New-York  

 

La foule se presse et se bouscule. On assiste au même spectacle tous les soirs avec les va-et-vient incessants des passants. C’est l’effervescence dans le quartier. Personne ne veut manquer le rendez-vous de la soirée. Les hommes pressent le pas, et se précipitent vers le Blue Moon, un club de jazz réputé pour son ambiance feutrée et les services qu’ils proposent. En effet, depuis que la prohibition a été proclamée, de nombreux commerces parallèles pour la fabrication et la vente d’alcool ont vu le jour, dont le très en vogue Blue Moon. Mais les hommes ne viennent pas uniquement parce que l’alcool y coule à flots, ce qu’ils viennent voir avant tout, c’est Gulia.  

 

Gulia Maglioni (Lisa Andrews), femme d’une grande beauté et sûre de son charme, a tout de la bella italiana. Des cheveux couleur ébène accompagnés de doux reflets, des yeux verts émeraude et un teint hâlé comme si elle venait tout juste de quitter les terres ensoleillées de sa Calabre natale. Gulia a un don, à savoir un timbre de voix qui vous transporte, vous envoûte et vous ensorcèle. Les hommes se placent près de la scène, se tassent, se bousculent et se battent même parfois pour écouter la charmante et talentueuse crooneuse. Le brouhaha s’estompe dès les premières notes de piano pour laisser place à la voix mélodieuse de Gulia, qui comme à son habitude réalise une prestation d’exception. C’est une ovation, la salle applaudit, tandis que certains sifflent vulgairement pour montrer leur bonheur. Gulia pourtant timide aime ces moment-là, elle prend le temps d’apprécier avant de quitter la scène en saluant son public d’un baiser gêné.  

 

Elle est félicitée chaleureusement en passant par le gérant du Blue Moon, Gianni Torino qui l’avait recueilli il y a maintenant 2 ans alors qu’elle venait tout juste d’arriver aux Etats-Unis. Sourire aux lèvres, elle se dirige vers sa loge, en longeant les murs du couloir l’y amenant. Jusqu’à ce qu’elle entende des cris provenant de la loge de Livia Romani (Elaine Mirren). Livia est la seconde crooneuse du Blue Moon. Beaucoup moins talentueuse et charmante que Gulia, elle ne devait sa place au club qu’à la relation que sa mère entretenait avec Gianni. Livia est une femme peu appréciée, à la fois un peu hautaine et mesquine, qui est toujours restée très secrète depuis qu’elle travaille au Blue Moon. A vrai dire, Gulia et elle ne s'étaient pratiquement jamais adressées la parole.  

 

Visiblement Livia n’était pas seule, on pouvait entendre la voix rocailleuse d’un homme qui avait un très fort accent italien, probablement du sud. Le ton montait, la discussion avait l’air de s’envenimer jusqu’à ce qu’on entende un bruit semblable à du verre qui se brise. Et puis plus rien, mise à part le silence… C’était un de ces silences inquiétants, qui vous fait savoir qu’un événement dramatique avait eu lieu. Gulia a peur. Elle s’avance tout de même malgré ce que lui dicte son instinct. Lentement, pas à pas, elle se rapproche. Le plancher grince, elle hésite. Par l’entrebâillement de la porte, elle aperçoit Livia gisant sur le sol. L’homme était par-dessus elle, empoignant sa gorge avec force. Gulia était pétrifiée, elle n’osait plus bouger. Encore un grincement ! Cette fois l’homme a entendu, il se retourne brusquement et la voit qui s’enfuit. Est-ce qu’il l’a vraiment vu ? Elle n’avait pas vraiment envie de le savoir. La peur au ventre, elle court le plus vite possible jusqu’à la scène sans se retourner. Les clients croyant à son retour pour une nouvelle interprétation l’acclament, mais voient très vite que quelque chose ne va pas. Gulia à bout de souffle, se retourne pour se rassurer. L’homme ne l’avait pas suivi sachant probablement qu’il ne pouvait pas l’atteindre avec toute cette foule.  

 

Peu de temps après, l’inspecteur Eddy Goldwin (Quentin Kraft) était arrivé sur les lieux avec son partenaire Franck Collins (Daniele Pope). C’était leur premier homicide. Jusqu’à maintenant, les seules affaires sur lesquelles ils avaient enquêté concernaient des petits larcins en tout genre. Rien de très palpitant en soit. Pour eux, c’était donc l’occasion rêvée de faire leurs preuves. Surtout pour Eddy Goldwin, dont le père est un ancien chef de la police réputé et respecté. Tout au long de sa vie, Eddy a eu ce poids sur ses épaules, cette pression paternelle pour qu’il fasse une brillante carrière dans la police tout comme son père. C'était son moment. Quant à l'inspecteur Franck Collins, c'était différent. Il n’est définitivement pas de la même trempe que son collègue. C’est un suiveur, il ne fait pas de vagues et se contente de faire ce qu’on lui dit.  

 

Les deux hommes débutent leur enquête. Pendant que Collins se casse les dents à essayer d’interroger les clients du Blue Moon, réticents à l’idée de parler à la police, l’inspecteur Goldwin est quant à lui déjà présent sur la scène du crime. C’était la première fois qu’il voyait un corps sans vie et étonnamment, il ne fut pas plus bouleversé que cela. Il prenait ses marques, griffonnait sur son petit carnet sans dire un mot probablement plongé dans ses pensées. La configuration de la pièce, la position du corps, les marques de strangulation… Il a vu tout ce qu’il y avait à voir et peut désormais aller interroger le principal témoin, à savoir Gulia. La belle italienne était dans une chambre annexe, prostrée dans le silence, le corps encore tremblant. Goldwin savait qu’il devait d’abord trouver les mots pour l’apaiser, et lui permettre de se confier. Ce qu’il fit plus ou moins maladroitement, après tout c’était nouveau pour lui. Gulia sentait qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Il avait un regard droit et franc, et cette voix douce et assurée qui faisait qu’elle se sentait à nouveau sereine. Elle raconta ce qu’elle savait, autrement dit pas grand-chose.  

 

Elle n’avait pas vu son visage, ou du moins elle ne voulait peut-être pas s’en rappeler. La seule image qui lui revenait en boucle, c’était le moment où cet homme étranglait la pauvre Livia. Elle revoyait encore et encore, les mains puissantes de cet homme posées sur son cou. Et puis à force de se repasser la scène, elle eut comme une révélation ! Elle se souvenait de quelque chose ! Gulia avait vu un tatouage sur la main gauche de cet homme. Un tatouage représentant la Trinacria, symbole de la Sicile. Ce qui à première vue paraissait être un détail anodin, était en fait très utile. Ces derniers temps, de nombreux crimes impliquant des hommes porteurs de ce tatouage avaient été rapportés au poste de police. D’après les derniers renseignements obtenus par la police, un groupe mafieux originaire de Sicile s’était installé non loin de là, dans un entrepôt du quartier de Little Italy. On ne savait pas vraiment encore dans quel genre de trafic ils étaient impliqués. Mais tout cela laisse quand même l’inspecteur Goldwin perplexe… Qu’est-ce qu’une femme comme Livia irait faire avec la mafia ? Que faisait cet homme au Blue Moon ? Que voulait-il ? Pour l'inspecteur Goldwin, cette affaire est peut-être bien plus grosse qu’il n’y parait. Quant à Gulia, elle se retrouve dans une situation bien périlleuse, quand on sait comment la mafia règle ses problèmes...  

 

 

 

Scénario : (2 commentaires)
une série B thriller (Policier) de Jenny Illsley

Quentin Kraft

Lisa Andrews

Daniele Pope

Elaine Mirren
Sorti le 28 mars 2031 (Semaine 1369)
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