VMTA Entertainment présente:  

Pars !  

Un film d'Iris Armstrong  

Scénario: Cendar le Rouge  

Bande Originale: Peter Faltermeyer  

Avec  

(pour la première fois à l'écran) Gregory Rencoin dans le rôle de Jonathan  

et  

Ines Lambert dans le rôle de Sarah  

Une histoire poignante et la naissance d'une amitié contre la dureté de ce que peut parfois apporter la vie.  

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Le petit Jonathan était sur le chemin du retour de l'école, seul. Il n'avait pas beaucoup d'amis et passait le plus clair de son temps un peu à l'écart car il ne se sentait pas à sa place parmi les autres. Du haut de ses 12 ans, il préférait observer le monde qui l'entoure plutôt que de jouer à ces jeux futiles que ses camarades pratiquaient. Courir après les filles, très peu pour lui. Se bagarrer dans la cour de récré, une hérésie. Non. Lui préférait observer la forme que prenaient les arbres le long du chemin. Passer dix minutes à regarder une fourmi rentrer à la fourmilière en emportant sur son dos une miette de pain dix fois plus grosse qu'elle. Faire tomber la rosée des feuilles en donnant un petit coup avec le doigt...  

Ce jour-là, il faisait gris et les nuages dessinaient des formes intéressantes. Ici, on pouvait deviner le visage d'un vieil homme. Là, le contour d'un éléphant ailé. Alors que Jonathan avait les yeux rivés au ciel en avançant, il heurta le buste de quelqu'un plus grand que lui.  

- Hé, regarde où tu marches, l'asocial!  

C'était Benoit, un des fléaux de l'école, toujours prêt à faire un mauvais coup. Il était accompagné de sa clique habituelle de dégénérés qui passaient leur temps à humilier les plus petits, Charles et Hubert. Ils étaient accompagnés d'une fille blonde que Jonathan ne connaissait pas.  

- Pardon. Je... Je regardais pas ou j'allais...  

Benoit tira une taffe sur sa cigarette en jetant un regard mauvais au petit garçon.  

- Et bah on va t'apprendre les bonnes manières... Pas vrai, les gars?  

Les deux acolytes s'approchèrent d'un pas avec un sourire menaçant. La fille regardait la scène un peu en retrait, comme si elle ne voulait pas participer, mais demeurait silencieuse. Jonathan sentait que s'il ne prenait pas la fuite maintenant, il allait passer un sale quart d'heure.  

- Choppez-le!  

Jonathan se retourna d'un coup et voulut lancer sa course, mais il était trop tard. Charles l'avait attrapé par le cartable et tiré à terre. Benoit s'approcha du jeune garçon et lui envoya un coup de poing en plein visage.  

- Maintenez-le au sol.  

Jonathan commençait à avoir vraiment peur. Il croisa le regard de la fille, toujours en retrait, et l'implora silencieusement d'agir. Benoit était en train de s'agenouiller sur lui, la cigarette à la main. Il l'approcha du visage de Jonathan qui pouvait commencer à sentir la chaleur sur sa joue.  

- Benoit! Arrête!  

La fille avait enfin trouvé le courage d'intervenir.  

- La ferme, Sarah! Ici, c'est moi qui commande! Si t'es pas contente, t'as qu'a te barrer!  

Benoit mit le foyer de la cigarette en contact avec la joue de Jonathan qui se mit aussitôt à hurler. Ce fut le déclic pour Sarah qui décida de se jeter sur Benoit de toutes ses forces. Ils tombèrent à la renverse. Les deux acolytes, surpris, lâchèrent prise et Jonathan en profita pour se dégager. Son premier réflexe fut d'envoyer un coup de pied aux parties intimes de Charles. Benoit s'était relevé et avait fait quelques pas en retrait. Il essuya un petit filet de sang sur le bord de ses lèvres et pointa le doigt sur le jeune écolier et Sarah.  

- C'est pas fini, petit con! On se reverra. Et toi, Sarah, tu perds rien pour attendre. Vous me le paierez! Venez les gars, on se barre.  

Et ils détalèrent en courant.  

Sarah s'approcha de Jonathan en sortant un mouchoir.  

- Ça va? Tu as mal?  

Il contenait ses larmes.  

- Attends, je vais t'essuyer le visage.  

Jonathan se laissa faire en silence tout en regardant devant lui. Sarah avait presque terminé de lui nettoyer le visage lorsqu'il la regarda enfin.  

- Pourquoi tu étais avec eux? Ils sont méchants!  

- Je sais. Je... Je ne pensais pas que Benoit pouvait être aussi mauvais. Je sors avec lui depuis une semaine, c'est la première fois que je le vois comme ça.  

- Alors tu ne le connais pas! C'est toujours lui et ses deux amis qui viennent nous embêter à la récré!  

- Écoute, je veux t'aider. De toutes façons, je n'ai plus du tout envie d'entendre parler de lui. Tu habites loin d'ici? Je te raccompagne, okay?  

- Mais... Tu es une grande. Et tu veux m'aider?  

- 17 ans, c'est pas très grand, tu sais. Et oui, je veux m'excuser de pas avoir réagi plus tôt tout à l'heure.  

Le sourire de Sarah et sa gentillesse après cet évènement réconfortait Jonathan au plus haut point et lui redonna quelques couleurs. Soudain, il prit conscience du temps qui passait et qu'il allait être en retard à la maison.  

- Il est quelle heure?  

Sarah regarda sa montre.  

- Dix-sept heures, pourquoi?  

- Mon père va me tuer! Viens il faut y aller. Vite!  

Arrivés devant la maison, Jonathan fit signe à Sarah de s'arrêter.  

- C'est là. Merci de m'avoir aidé tout à l'heure.  

- Tu ne veux pas que je t'accompagne? Je pourrais expliquer à tes parents ce qu'il s'est passé.  

- Heu non... Mon père n'aime pas trop que je revienne avec des amis à la maison. Et ma mère... Est morte il y a un an.  

- Oh... Je suis désolée.  

- Ce n'est pas grave, tu n'y peux rien, répondit-il avec un haussement d'épaules.  

Sarah sortit un bout de papier et griffonna quelque chose dessus.  

- Tiens, c'est mon numéro de portable. Si tu as le moindre problème ou si Benoit reviens te chercher des soucis, appelle-moi. Je serais là pour t'aider!  

Il empocha le bout de papier.  

- Merci Sarah, tu es vraiment gentille avec moi.  

Dans la salle de séjour, la télévision passait un film de gangster. Le père de Jonathan était affalé sur un fauteuil, une canette de bière à la main. Quelques mouches voletaient ici et là, près d'ordures jonchant le sol. Une odeur âcre se dégageait de la maison. La porte d'entrée s'ouvrit et laissa Jonathan entrer. Son père sortit de sa torpeur en laissant tomber sa canette au sol.  

- Merde! T'as vu l'heure?  

Jonathan semblait terrifié par son père. Il répondit doucement:  

- Désolé, papa. Ça n'arrivera plus...  

- J'espère bien! Maintenant, tu vas me nettoyer ça, c'est de ta faute si je l'ai renversée!  

Il n'avait même pas remarqué que le visage de son fils avait subi une brûlure au troisième degré et qu'il avait un léger bleu sur l'autre joue suite au coup de poing reçu par Benoit. Ou alors ça lui était égal.  

- Mais, papa...  

- Ta gueule, p'tit con! Tu fais ce que je te dit, je suis ton père! Tu veux pas nettoyer? Très bien...  

Il retroussa ses manches.  

- Si, si, je le fais tout de suite, ne t’énerve pas, s'il te plait.  

- Je préfère ça...  

La nuit était tombée depuis un petit moment et Jonathan n'arrivait pas à trouver le sommeil, assis dans son lit et dans la pénombre. Il avait passé la soirée à ranger la maison pour ne pas se faire frapper par son père et il était épuisé. Mais malgré l'épuisement, ses pensées n'arrêtaient pas de le travailler. Il en avait assez d'être tout le temps le souffre-douleur, il en avait assez de subir les colères de son père, il en avait assez de n'être au regard des autres que quelqu'un d'asocial ou d'étrange... Il voulait changer ça, mais il ne savait pas comment faire...  

Sans faire le moindre bruit, il se glissa hors des couvertures, alla vers son cartable et le vida de son contenu. Il s'habilla avec un jeans et un pull. Sur la pointe des pieds, il se dirigea vers la porte de sa chambre et l'entrouvrit. Il jeta un regard furtif dans le couloir. Son père dormait à poings fermés car on pouvait l'entendre ronfler depuis la chambre d'à coté. Il descendit les escaliers avec la plus grande prudence et fit un arrêt à la cuisine. Il empaqueta quelques vivres du frigo dans son cartable et prit un couteau dans le tiroir à services. Jonathan enfila sa veste et agrippa le combiné du téléphone. Il composa le numéro qui était écrit sur son petit bout de papier et chuchota:  

- Sarah? Tu as dit que tu m'aiderais. Je pars...  

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Ainsi Jonathan quitte son foyer, ne sachant pas ce que lui réserve la suite... Benoit et ses sbires feront certainement encore parler d'eux et le chemin qu'il emprunte avec Sarah sera certainement semé d'embûches. Quel dénouement les attends?  

Vous le saurez en allant voir "Pars!", un film dramatique de série Z produit par VMTA Entertainement.