La nuit fut encore longue pour ce poète agile de la langue français qui à cette heure ne peut exprimer que vapeurs d'alcool et bégaiements. Face à ce dernier verre, il ressasse ses souvenir d'enfance, ceux qui l'ont amené à devenir l'être qui l'est aujourd'hui. Sa mère a fait trois fausses couches. Lorsqu'il est venu au monde, il était cet enfant tant attendu, ce cadeau de Dieu en qui elle avait placé toute ses attentes. Elle gardait les fœtus dans des bocaux et leur parlait avec amour. Verlaine assistait à ce spectacle macabre chaque jour de son enfance, lui qui se sentait laid, une laideur semblable à celle de ces fœtus morts.  

Dès son plus jeune âge, Verlaine se montre comme étant un grand admirateur de la gente féminine, il avait besoin d’elles près de lui. Il gardait en lui toutes ses pulsions sexuelles qui traversaient son esprit. Cependant les femmes ne l’ont jamais trouvé beau et pour la plupart refusé ses avances avec dégout. L’amour de sa vie, c’était sa cousine Elisa, que sa mère a adoptée. Elle était comme sa sœur mais Verlaine était prêt a passer ce cap de la consanguinité même si techniquement ils ne sont pas du même sang.  

Face à son verre, Verlaine revît son enfance pleine de regret. Aujourd'hui sa vie se résume à sa femme Mathilde, son enfant, l'alcool et les bordels. D'un seul trait il finit ce verre d'absinthe qui a faillit lui résister et décide de rentrer chez lui le tout en titubant comme le font les ivrognes.  

Il est tard, Verlaine contemple sa femme qui fait semblant de dormir dans le lit conjugal. Mathilde était une belle femme mais selon le poète, sa grossesse la rendu laide au point qu'il s'en désintéresse. Ivre, il n’enlève même pas ses chaussures avant de grimper sur le lit pour violer Mathilde. Quand elle geint, il la frappe. Quand elle ne geint pas, il la frappe aussi. Lorsqu'il eut finie la chose, il lança un dernier grognement avant de s'endormir. Il passera la nuit à dessouler, il retrouvera son caractère doux et hésitant, et écrira des poèmes sur la douleur de vivre.  

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Le siège de Paris nuit fortement à la santé physique et morale de Verlaine. Sous l'impulsion de sa femme, il s'engage dans la Garde nationale mais le jeune homme est peureux et seul l'alcool lui permette d'avoir un semblant de courage. Un soir pendant la Commune de Paris, il est appelé au chevet de sa mère mourante. Il a peur de sortir, lui qui est d’une lâcheté physique et intellectuelle proverbiale. De ce fait, il envoie sa femme Mathilde et n'hésite pas à utiliser violence physique et verbale pour la forcer à effectuer cette obligation. Apeurée, la jeune femme refuse de répondre à son époux. Elle enfile ses sabots et sort dans la rue redoutant de se faire fusiller. Face à son époux encore sous l'effet de l'absinthe, Mathilde préfère affronter les coups feux au risque d'y perdre la vie.  

A peine sa femme fut elle partie, Verlaine s'approche brutalement vers la bonne. Il la regarde droit dans les yeux et commence à effleurer ses formes généreuses. La jeune femme ne semble pas consentante mais se laisse faire. Elle sent les vapeurs éthyliques remontaient le long de son coup et les moins moites du poète la dégoute. Malgré ses hésitations, la jeune femme se laisse abandonner à de brutales étreintes sexuelles.  

Une fois son œuvre terminé, Verlaine se sert un autre verre et se livre à la jeune femme mal à l'aise devant les confidences du poètes. Il lui raconte ses doutes vis à vis de son mariage et son admiration envers un jeune poète avec qui il correspond depuis plusieurs mois. Le jeune garçon répond au doux nom de Rimbaud et livre dans ses poèmes une véritable passion qui éveille en Verlaine des pulsions encore inexplorées.  

L'auteur se livrera à la bonne durant plus d'une heure avant de la prendre une seconde fois avant le retour de Mathilde.  

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Après quelques temps d’un compagnonnage poétique tout à fait innocent, Verlaine était tombé sous le charme de ce jeune homme âgé de 17 ans. Il est fasciné par ce jeune paysan à l’accent ardennais si prononcé qu’on le prendrait pour un patois. Rimbaud est encore jeune et insouciant mais est admiratif de Verlaine, de l'homme, du poète, de ses mots.  

Aujourd'hui ils ont rendez-vous afin de s'échanger quelques vers synonyme de leur amour naissant. Tout deux se réunissent à l'Hôtel des Étrangers ou ils rejoignent d'autres poètes tels Ernest Cabaner et André Gill. Les deux hommes commencent à s'afficher au grand jour mais la violence de Verlaine est remarquée par Ernest Cabaner qui le voit comme un ivrogne.  

Verlaine a accepté d'accueillir chez lui Rimbaud qui se trouve être en révolte contre sa famille. Leur relation n'échappe pas aux regards de Mathilde qui se sent humilié. L'épouse trompée se refuse de sortir dans la rue par peur des moqueries et des murmures dans son dos. Elle n'hésite pas à le faire savoir à son époux qui riposte uniquement pas des coups.  

Ce ménage à trois est destructeur et la consommation massive d’absinthe joue un rôle primordial. Verlaine et Rimbaud se livrent ouvertement à des étreintes sexuelles sans même se soucier de Mathilde qui reste là, à écouter ses ébats, impuissante face à cette passion qui anime les deux hommes.  

La jeune femme trouve du réconfort auprès de la bonne qui écoute sans broncher, sans avouer que elle aussi a subi la perversion de son marie, sans prononcer un seul mot sur les pensées sombres qui anime Verlaine, sans dire quoique ce soit sur ces confidences d'une nuit passée.  

Le malaise s'installe peu à peu dans cette demeure en proie aux vices, ou luxure et beauté des mots de font qu'un.  

Une passion destructrice entre deux poètes qui causera peu à peu leur perte à travers cet amour interdit.  

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Mitchell Whithaker : Rimbaud  

Franck Elioth : Verlaine  

Jessica Aronosky : Mathilde  

Léa Maurel : La bonne  

Hugh Darby : Ernest Cabaner  

Alec Lederman : André Gill