Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Les Films du Cyborg présente
La Disparition du Monde

Une petite main d'enfant par la fenêtre de la voiture agite une peluche. Elle fait la fait voler en profitant de la vitesse de la voiture sur l'autoroute. Une autre main passe la cinquième vitesse et augmente sensible l'allure du véhicule. Deux autres mains abaissent le pare-soleil pour utiliser le miroir du siège passager. On y voit le bas d'un visage de femme se remettant du rouge à lèvre. Soudain, la voiture dévie de sa trajectoire et s'enfonce dans un poteau électrique. La petite fille passe au travers du pare-brise qui se brise en mille éclats de verre. La tête du conducteur, heurte à plusieurs reprises le volant et un grand morceau de verre entre dans une joue. Les jambes de la passagère se brisent sur l'habitacle. Le moteur prend feu. La femme parvient à se hisser hors de la voiture en rampant. Elle longe le sol pour rejoindre sa fille à plusieurs mètres de là, sa main touche la cheville de l'enfant. Ses yeux se referment au moment où une explosion surgit du véhicule. La chaleur des flammes endort la femme. Il fait noir dans sa tête.  

 

Amélia (Katia Oblomov) se réveille à l'hôpital. La jeune infirmière à ses cotés se mord les lèvres en la voyant. Elle va devoir lui apprendre la terrible nouvelle que son mari et sa fille n'ont pas survécu à l'accident. Elle s'avance d'Amélia en lui prenant la main. Puis, elle l'enlève quelques secondes après. Elle n'y arrive pas. Pourtant, Amélia lui pose clairement la question : ma fille ? mon mari ? "Je... Je... Je dois vous dire. Ils sont morts madame." Amélia émet un gémissement aussitôt retenu. Elle se retourne pour ne plus voir l'infirmière et se rendort, atteinte par une trop grande et indicible douleur.  

 

-----------------------LA DISPARITION DU MONDE-----------------------  

 

//Deux mois plus tard//  

Amélia finit de faire la vaisselle au moment où un chat blanc vient se frotter contre ses jambes. Elle s'essuie les mains avec un torchon et attrape le chat pour voir s'il porte un collier. C'est le chat de la voisine d'en face, Madeleine (Tori Hunter), une fille d'une trentaine d'années qui reçoit des hommes chez elle contre rémunération.  

Elle sonne à la porte de Madeleine. Elle lui ouvre la porte et sourit en voyant son chat revenir à son appartement. Pour remercier Amélia, elle l'invite à prendre un café.  

- Je n'ai jamais osé venir vous faire mes condélances. Ça m'a horrifié quand la concierge m'a appris la nouvelle. Je me suis demandé si vous alliez déménager pour ne pas vous enfermer dans vos souvenirs.  

- Je ne quitterai pas cet appartement. Je préfère vivre avec des fantômes au lieu de recommencer à zéro.  

- Ça vous changerait les idées pourtant. Et vous pourriez prendre un logement moins conséquent, j'imagine que vos peintures de ne peuvent pas payer un tel loyer.  

Amélia continue cette conversation crispante par politesse mais aussi parce que c'est la première fois depuis la mort de son mari et de sa fille qu'elle adresse la parole à quelqu'un. Madeleine touchait un point sensible en parlant d'argent. Il n'y avait que son mari qui rapportait de l'argent avec son travail de professeur d'université. Elle, elle ne sait faire qu'une seule chose, peindre. Elle a cessé cette activité depuis le terrible accident.  

Elle décide de rentrer chez elle au moment où un client de Madeleine frappe à la porte selon un code convenu : trois coups lents et deux rapides. Juste avant de partir, Madeleine décide d'offrir son chat à Amélia en voyant l'attachement qu'elle commençait à avoir pour lui. Amélia accepte le cadeau.  

Elle croise cet homme sur le palier, un vieil homme appelé Pablo (Pierre Bova). Il baisse le regard et entre dans l'appartement de la prostituée.  

 

Amélia... Amélia répond-moi. Je sais que tu es chez toi à écouter ce message. Répond-moi s'il te plaît. Je n'aime pas te savoir seule. Maman ne va pas bien, tu sais. Tu ne veux probablement pas le savoir mais... je l'ai mise dans une maison de retraite. Ne t'en fais pas, c'est moi qui paye tout. Aller, Amélia. Décroche ce téléphone et dis-moi que tu vas bien. Amélia... Amélia... Bip. Bip. Bip.  

Arthur (Joshua Kloss) appelle tous les jours pour avoir des nouvelles de sa soeur. Il n'avait pu être présent aux funérailles. Et il s'en veut de ne pas avoir été là pour sa soeur. Elle qui l'avait grandement aidé à entrer en cure de désintoxication. Aujourd'hui, Arthur est devenu fleuriste et possède son propre magasin dans le centre-ville. Il enchaîne les relations éphémères avec des femmes comme avec des hommes.  

Amélia s'occupe de son chat. Elle le brosse en s'enfonçant dans ses pensées. Elle décroche un léger sourire, probablement pense t-elle à sa fille, ou se souvient-elle d'une blague que lui racontait souvent son mari. Elle pose la brosse et part se servir un verre d'eau. Voilà l'endroit qu'elle aime le plus dans son appartement : la fenêtre située dans sa cuisine qui donne sur le parc de la résidence. Le soleil éclatant apporte une couleur vivante à cette vue apaisante.  

Lorsqu'elle retourne à son fauteuil, elle ne trouve plus la brosse. Elle retourne le salon dans tous les sens, mais ne trouve rien. Exaspérée, elle se met devant son chevalet pour tenter de reprendre la peinture. Elle place le chevalet devant la vue de sa cuisine et commence à peindre. Le chat vient se frotter contre ses jambes.  

 

//Deux jours plus tard//  

Dévastée. En pleurs. Incontrôble. Elle brise le miroir de sa salle de bain. Elle ne trouve plus les calmants qui étaient dans la trousse à pharmacie. Disparus. Pourtant, il lui en restait deux boites encore. Elle retourne le salon, la cuisine, la chambre, la buanderie. Rien.  

Elle sonne chez la voisine. Comme elle ne répond pas, elle se permet d'ouvrir la porte. Elle n'aurait pas du, la situation est peu gênante. Elle se retrouve face à un homme, nu, debout contre la table de la salle à manger, et il y a Madeleine, à genoux devant cet homme. Amélia s'excuse et se précipite chez elle.  

 

Le lendemain matin, Amélia se réveille avec la torpeur habituelle. Elle ouvre son courrier où apparaissent des relances de paiement de loyer. Sous la douche, elle divague à ses pensées. Elle est interrompue par la sonnerie de son appartement. Elle enroule une serviette autour d'elle. Elle découvre un jeune homme, Paul (Mathieu Wauthier), qu'elle ne connaît pas, il cherche à voir Madeleine, elle ne répond pas et pourtant, il avait rendez-vous. Ne sachant pas quoi lui répondre, elle hausse les épaules et referme la porte. Elle regarde par le judas et espionne le jeune homme qu'elle ne peut s'empêcher de trouver charmant. Elle le voit retenter sa chance en frappant à la porte. Puis il disparaît de sa vue. Elle ouvre la porte et s'adresse à lui : "Vous... Vous pouvez venir chez moi si vous voulez." Et le jeune homme entre dans l'appartement d'Amélia.  

Elle se laisse faire l'amour, de manière très passive, et semble indifférente à ce qui lui arrive. Une fois que Paul a terminé, il lui laisse plusieurs billets sur la table de chevet. Le chat blanc passe par là, le temps pour lui de passer sa main dans son pelage. Amélia le regarde avec insistance. Il se rhabille et sourit. Soudain, elle a une idée. Elle lui demande s'il accepterait de poser pour elle. Ce changement de situation semble redonner vie à Amélia. Paul accepte. Elle jette son précédant tableau par la fenêtre et s'emploie à faire le portrait de Paul.  

 

//Deux semaines plus tard//  

Amélia. Très bien, ne me répond pas. Je passerai chez toi demain soir. Je t'apporterai des fleurs, des hortensia, ce sont tes préférées je crois. J'espère que tu m'ouvriras la porte. Je t'embrasse, ma grande soeur.  

Amélia n'écoute plus son répondeur. Elle s'en fiche éperdument. Il se trouve que Madeleine a du partir quelques semaines en maison de repos. Elle est dépressive et le cachait très bien. Elle a envoyé une lettre et les doubles de ses clés à Amélia pour qu'elle s'occupe des fleurs.  

En son absence, Amélia est allé beaucoup plus loin. Elle la remplaçait entièrement et prenait ses clients. C'est ainsi qu'elle se remet à la peinture, en faisant des portraits de ces différents hommes. Il y a Paul, dont elle fait semblant de ne pas être amoureuse. Il y a Pablo qui aime fumer une clope à la fenêtre après l'amour. Et il y a Timotei (Mitchell Whitaker), un jeune homme qui aime payer pour ça.  

Il est 19 heures, ça sonne. Par le judas, elle aperçoit son frère Arthur qui tient un bouquet d'hortensia. Ses yeux se referment, elle recule. Et ne répond pas. Ne voulant faire aucun bruit, elle reste droite comme un i au milieu de l'entrée. La sonnerie cesse de résonner dans sa tête. Elle ouvre les yeux et souffle un bon coup. Elle murmure. Je ne peux pas Arthur, je suis désolée.  

Mais quelque chose d'étrange envahit son âme. Tous ses tableaux ont disparu. Elle se sent devenir folle et cherche à nouveaux des calmants qui ont encore disparu. Nulle part de relaxant. La chat blanc, lui même, n'est plus là.  

La sonnerie reprend. Elle avance vers le judas, c'est Paul. Elle ouvre la porte et Paul entre dans l'univers d'Amélia.  

 

-----------------------LA DISPARITION DU MONDE-----------------------  

Réalisation : Julia Cummings  

Scénario : Anna Lake  

Distribution : Katia Oblomov, Mathieu Wauthier, Tori Hunter, Joshua Kloss, Mitchell Whitaker et Pierre Bova.

Scénario : (2 commentaires)
une série A dramatique de Julia Cummings

Mathieu Wauthier

Katia Oblomov

Joshua Kloss

Tori Hunter
Avec la participation exceptionnelle de Pierre Bova, Mitchell Whitaker
Musique par Sharon Garrett
Sorti le 02 mai 2031 (Semaine 1374)
Entrées : 24 896 345
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=21612