Alors qu'une couverture de Cinémerveilles a contraint le maire de la ville à une clarification sentimentale inédite, un coup de flash d'une Jessica Biell sans culotte se retrouve accroché dans une institution culturelle des plus respectable.  

Aujourd'hui, ce mot fait pleinement partis de notre quotidien. Synonyme péjoratif de photographe de presse, il a même trouvé sa place dans les dictionnaires, ces ouvrages chères à la langue française.  

La photo est un art mais la question qui peut se poser aujourd'hui est de savoir si le paparazzi est un artiste. Il n'y a qu'un pas entre voyeur, photographe et artiste. Ces photos rythment désormais notre quotidien. Banalisée à l'excès, lassantes à forte d'être sustématique, la paparazzade immortalise des évènements sans grand intérêts. Souvent critiquées, elles continuent d'attirer les curieux et les nombreux magazines de ce genre voient leur succès continuer de croître.  

Le paparazzi ne répond finalement qu'aux attentes d'une population bien trop curieuse et sans véritable sens moral. Il ne fait que répondre à notre irrésistible désir de voir, auquel répond à son tour le marché des célébrités. Ces photos explorent comment ces images font parties de l'imaginaire collectif, comment elles sont devenues des parcelles de temps arrachées à l'oubli, des petits morceaux du réel. Elle paraissent d'autant plus vraies et bruts qu'elles ont été dérobés sans consentements, plutôt que coproduits à des fins promotionnelles.  

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Il y a un monde entre les photos volées d'un célèbre producteur prenant du bon temps sur une plage nudiste et celles qui exposent complaisement Danis Hilton et sa copine Lindsay Pohan. Le paparazzi pénètre dans l'intimité de ses victimes mais certaines d'entre elles utilisent ces photos pour rester dans la lumière. Ainsi ces stars éphémères issues de la TV réalité manient avec génie cet instrument pour faire la couverture des magazines.  

Véritable monnaie d'échange, la paparazzade est un art, et au vu de la multiplication de ces clichés, la bonne photo devient rare. Un Lucas Segel ou une Cristina Rasmuson-Elias en couverture fait d'avantage vendre qu'un de ces types issues d'une de ces émissions qui fait déjà partie du passé.  

Certaines célébrités font désormais partis du décors. Que ferait Cinémerveilles sans les multiples frasques et conquêtes d'un Neelam Cousin ou de simples clichés des sportives de Havana Cup en bikini à la plage avec l'espoir d'émoustiller le lecteur.  

La visibilité est devenue un capital qu'il s'agit de faire fructifier quand on est dépourvu d'autres talents. Etre traqué par les paparazzi en dit beaucoup sur le statut social, la séparation de plus en plus marquée entre ceux qui ont le droit d'être vus et tous les autres, condamnés à l'invisibilité.  

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Plongez dans l'univers des paparazzi. Admirez les dessous de cette gigantesque entreprise, du cliché même jusqu'à sa commercialisation à travers de multiples magazines people.  

Avec les commentaires de Miles Iglesias et Chao Hanh.